Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le Tombeau De Jésus

Le Tombeau De Jésus

Titel: Le Tombeau De Jésus Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Cameron , Simcha Jacobovici , Charles Pellegrino
Vom Netzwerk:
identifié comme étant celui du frère de Chanaya, cela créerait un précédent pour l’ossuaire de Jacques. Cela signifierait que les frères des personnages célèbres les mentionnaient sur leurs ossuaires.
    Kloner est le genre d’homme qui sait beaucoup de choses mais qui répugne à établir des liens entre les faits, de peur qu’ils ne forment un tableau d’ensemble. Il n’aime pas les tableaux. Il aime les éléments épars. Le Dr Kloner estime que les généralisations ne sont que des spéculations, à l’opposé de la démarche scientifique. Pour lui, les ossuaires sont seulement un catalogue de personnes anonymes, à jamais inconnues. Ce sont tous des juifs du I er siècle de notre ère, c’est tout ce que l’on peut en dire. Quand je lui ai demandé récemment quelle serait sa réaction si l’on trouvait un ossuaire portant l’inscription « Marie Madeleine », il s’est contenté de faire la grimace en lâchant ce bref commentaire :
    — Je dirais… très intéressant.
    Au milieu de tous les ossuaires entassés dans la cave de l’AAI en 2003, il me demanda en hébreu pourquoi j’étais si intéressé par l’ossuaire de Jacques.
    — D’une part, dis-je, cette boîte pourrait contenir l’ADN de la famille de Jésus.
    Kloner éclata de rire :
    — Dans ces conditions, pourquoi vous focaliser sur l’ossuaire du frère ? Pourquoi ne dirigez-vous pas vos efforts sur l’ossuaire « Jésus fils de Joseph » ?
    À ses yeux, tout cela était absurde. On ne pouvait pas plus établir de liens entre un Jésus de l’Ancien Testament et le célèbre Jésus de Nazareth qu’entre le Jacob de l’Ancien Testament et celui des Évangiles. Les noms de Jésus, Jacob, Judas, Myriam ne représentaient pour lui que des noms juifs très communs dans la Jérusalem du I er siècle.
    — Avez-vous déjà trouvé le nom de Jésus sur un ossuaire ? lui demandai-je alors.
    — À de nombreuses reprises, me répondit-il.
    En réalité, ces « nombreuses » occurrences se limitaient à six. Mais je n’étais pas intéressé par tous les ossuaires portant le nom de Jésus. Je ne m’intéressais qu’à un certain « Jésus, fils de Joseph ». Or, durant plus d’un siècle de recherches archéologiques, on n’avait retrouvé que deux inscriptions semblables.
    Le premier ossuaire portant le nom de Jésus fut découvert en 1926. Il fit les gros titres de la presse internationale quand son existence fut révélée le 6 janvier 1931, lors d’un congrès archéologique à Berlin. Plusieurs éléments méritaient considération. Tout d’abord, l’homme qui identifia l’inscription était le professeur Eleazar Sukenik, de l’Université hébraïque de Jérusalem, l’archéologue qui, en 1948, découvrit les manuscrits de la mer Morte. Deuxièmement, cet ossuaire était dans un excellent état de conservation, à l’exception du couvercle qui manquait. Il est toujours exposé au musée d’Israël, non pas comme un objet exceptionnel qui aurait jadis contenu les os de Jésus, mais pour illustrer le fait que les noms de Jésus et Joseph étaient très communs dans la Judée du I er siècle et qu’il ne fallait pas s’étonner de les retrouver sur des sépultures. Troisièmement, enfin, l’ossuaire portait sur un côté l’inscription «  Yeshu  », le diminutif de «  Yeshua  ». Ainsi, il se peut que Jésus ait été aussi connu par son surnom, et c’est peut-être la raison pour laquelle cet ossuaire porte les deux mentions, «  Yeshua  » et «  Yeshu  ».
    Lors du congrès, le discours de Sukenik fut accueilli par un tollé général. Ses collègues estimaient hasardeux d’associer un nom trouvé sur un ossuaire à un personnage du Nouveau Testament, d’autant plus qu’on ignorait tout de la provenance de l’objet (Sukenik l’avait découvert dans les sous-sols du musée Rockefeller) et du contexte de sa découverte. Peut-être le tombeau dans lequel il avait reposé portait-il l’inscription « Jésus, rédempteur de l’humanité », à moins que ce ne fût « Jésus, le meilleur boulanger de Jérusalem » – il n’y avait aucun moyen de le savoir et rien d’autre à en dire. Sukenik n’insista pas et se lança dans une autre aventure, liée à la précédente : la recherche des judéo-chrétiens, nazaréens ou ébionites.
    Utilisé par les Pères de l’Église, notamment Ignace, le terme « ébionite » désigne à l’origine certains des premiers disciples

Weitere Kostenlose Bücher