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Le tresor de l'indomptable

Le tresor de l'indomptable

Titel: Le tresor de l'indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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comme une chambre forte. Que serais-je allé y faire ?
    — Le dévaliser ?
    — Mais il n’a onc été volé. Quand Sir Walter s’y est rendu, plus tard, je l’ai accompagné. Sir Rauf était mort, mais il ne manquait rien.
    — Avez-vous fouillé ?
    — Oui, mais tout était en ordre.
    Corbett se rencogna dans sa chaire, les bras posés sur les accoudoirs. Il caressa le pommeau de son épée sur la table devant lui.
    — Et auparavant, Wendover ? Avant Sir Rauf et Lady Adelicia ? Êtes-vous né à Cantorbéry ?
    — Oui, Sir Hugh, et j’ai été baptisé sur les fonts baptismaux de l’église St Mildred. Je suis un enfant trouvé. J’ai maintenant passé mes trente-cinq printemps. J’ai été soldat pendant la plus grande partie de ma vie.
    — Vous avez été au service de Castledene ?
    — Oh oui, Sir Hugh, toujours son fidèle serviteur !
    — Étiez-vous avec lui à bord quand Le Griffon et Le Chausse-trape ont capturé L’Indomptable et son équipage ?
    — Certes.
    — Que s’est-il passé ?
    — Comme vous venez de le dire, nous, Sir Walter et le navire de la Hanse, avons acculé ce pirate contre la côte de l’Essex. Comment, je l’ignore, mais j’ai entendu les bruits qui couraient. Paulents aurait acheté le lieutenant de Blackstock, un dénommé Stonecrop, qui aurait transmis à Sir Walter l’endroit et l’heure... mais vous feriez mieux de le lui demander.
    — Et quand le bateau a été pris ?
    — Blackstock a refusé de se rendre. Nous avions à bord des archers royaux, des Gallois. Ils l’ont abattu. Puis Sir Walter a fait dévêtir le cadavre et l’a fait pendre par le cou à la poupe.
    — Et Stonecrop ?
    — Sir Walter n’a pas montré grande pitié. C’était peut-être un traître, mais c’était toujours un pirate. Il l’a jeté par-dessus bord. La plupart ont pensé qu’il avait péri dans les eaux glacées et turbulentes. Par la suite, j’ai ouï des commérages prétendant qu’il avait atteint la rive, mais il n’est onc réapparu à Cantorbéry... du moins à ma connaissance.
    — Sir Walter a arraisonné L’Indomptable pour une bonne raison, n’est-ce pas ? Il était en quête d’un document bien particulier.
    Wendover fit une grimace et s’affaissa sur la sellette, le dos rond.
    — Je ne sais pas, Sir Hugh. On a parlé d’un manuscrit gardé dans un coffre. Après la prise du navire, Sir Walter et Paulents étaient fous de rage. Ils ont passé le bâtiment au crible de la proue à la poupe. En vain. Sir Walter était furieux.
    — Et puis ?
    Nous avons contourné la pointe de Colvasse et remonté l’Orwell, où nous avons mouillé un certain temps. Sir Walter cherchait Hubert, le demi-frère de Blackstock, mais il n’y avait nulle trace de lui ; il n’y en a jamais eu.
    Corbett, qui avait plongé son visage dans ses mains, les laissa retomber et se pencha par-dessus la table.
    — Et Maubisson ? Vous étiez responsable de la garde de l’échevinage. Vous aviez pour instruction de surveiller le manoir de très près et pourtant quatre personnes, visiteurs en ce royaume, c’est-à-dire hôtes du souverain, ont été assassinées sans pitié. Non, non, pas de caquetage au sujet d’un suicide, ajouta le magistrat avec un petit rire. Elles ont été tuées, pendues ! Comment, Wendover ?
    — Je l’ignore, répondit le capitaine avec lassitude. J’y ai réfléchi et réfléchi encore. Nous savions que les invités de Sir Walter allaient venir. Maubisson était prêt et les réserves faites. J’ai fouillé chaque pièce. Les étrangers sont arrivés ; ils avaient l’air fatigués. J’ai échangé quelques mots avec eux. Ils sont entrés dans le manoir et ont fermé et verrouillé portes et fenêtres. Mes hommes et moi avons encerclé la maison. Vous savez le reste. Jusqu’à ce que nous frappions à cet huis et exigions l’accès, nous n’avons vu, entendu ni aperçu rien d’insolite. Sir Hugh, je ne sais vraiment pas ce qui s’est passé.
    — Et Servinus ?
    Le capitaine soupira.
    — C’était un homme grand, chauve, je m’en souviens, vêtu de cuir noir comme...
    Il désigna Ranulf.
    — ... une fine lame de métier, un ancien mercenaire. Il avait des traits durs, avec des paupières lourdes.
    — Était-il bien armé ?
    — Oh oui, il avait un ceinturon ! Quand je l’ai vu entrer dans la demeure, il portait aussi une arbalète. J’aurais parié qu’il n’était pas facile à tuer.
    — Mais

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