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Le Troisième Reich, T1

Le Troisième Reich, T1

Titel: Le Troisième Reich, T1 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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affirmait Hitler, n'avait pas la moindre intention
de soumettre d'autres peuples.
    Notre théorie raciale considère toute guerre entreprise en
vue d'assujettir et de dominer un peuple étranger comme un procédé qui, tôt ou
tard, change et affaiblit intérieurement le vainqueur et ne tarde pas à
provoquer sa défaite... Étant donné qu'il n'existe plus de régions inoccupées
en Europe, une victoire... ne peut avoir d'autre résultat que d'accroître le
nombre des habitants d'un pays. Mais, si les nations attachent tant
d'importance à cette question, elles peuvent parvenir au même résultat sans
larmes, d'une manière plus simple et plus naturelle, c'est-à-dire grâce à une
saine politique sociale, en encourageant le peuple à avoir plus volontiers des
enfants.
    Non! L'Allemagne nationale socialiste veut la paix, en
raison de ses convictions profondes. Elle la veut aussi parce qu'elle a compris
une vérité simple et essentielle : nulle guerre n'apporterait un remède
véritable à la détresse de l'Europe... La guerre a toujours eu pour principal
effet de détruire la fleur de la nation...
    L'Allemagne a besoin de paix, elle désire la paix!
    Il revenait obstinément sur ce thème. Pour finir, il énuméra 13
propositions concrètes, propres à maintenir la paix. Ces propositions parurent
si remarquables qu'elles firent une impression profonde et favorable, non
seulement en Allemagne, mais dans toute l'Europe. Avant de les formuler, il
avait rappelé les faits suivants :
    L'Allemagne a solennellement reconnu et garanti les
frontières de la France, telles qu'elles restent fixées à la suite du
plébiscite sarrois. Nous avons ainsi renoncé définitivement à toute
revendication sur l'Alsace-Lorraine, pour laquelle nous avons déjà fait deux
grandes guerres... Faisant table rase du passé, l'Allemagne a conclu avec la
Pologne un pacte de non-agression... Nous l'observerons sans réserves... Nous
considérons la Pologne comme le foyer d'un grand peuple, conscient d'être une
nation.
    Quant à l'Autriche :
    L'Allemagne n'a ni l'intention, ni le désir de se mêler des
affaires intérieures de l'Autriche, d'annexer l'Autriche ou de réaliser
l'Anschluss.
    Les treize points formulés par Hitler embrassaient un vaste
horizon. L'Allemagne ne pouvait retourner à Genève tant que la S.D.N. n'aurait
pas renoncé au Traité de Versailles. Quand ce serait chose faite et que
l'égalité complète de toutes les nations aurait été reconnue, alors, donna-t-il
à entendre, l'Allemagne adhérerait à nouveau à la S.D.N. L'Allemagne cependant
« respecterait sans réserves » les clauses non militaires du traité, y compris
les clauses territoriales. En particulier, elle observera et remplira toutes
les obligations découlant du pacte de Locarno. Hitler affirma également que
l'Allemagne, il s'en portait garant, respecterait ses engagements au sujet de
la démilitarisation de la Rhénanie. Quoique désireux, en toute circonstance, de
participer à un système de sécurité collective, l'Allemagne préférait des
accords bilatéraux et était prête à conclure des pactes de non-agression avec
les États voisins. Elle était également prête à accepter les propositions
britanniques et françaises envisageant d'ajouter au traité de Locarno un accord
aérien.
    Quant au désarmement, Hitler était disposé à aller jusqu'aux
plus extrêmes limites.
    Le gouvernement allemand est prêt à accepter toute
limitation qui conduirait à la suppression des armements lourds,
particulièrement conçus en vue de l'agression, tels que l'artillerie lourde,
les chars lourds... L'Allemagne se déclare prête à accepter toute limitation,
quelle qu'elle soit, du calibre de l'artillerie, des cuirassés, croiseurs et
torpilleurs. De même le gouvernement allemand est prêt à accepter la limitation
du tonnage des sous-marins ou leur suppression complète.
    Dans ce domaine, Hitler allait même jusqu'à faire une
proposition particulièrement destinée à séduire la Grande-Bretagne. Il
consentait à limiter la nouvelle marine allemande à 35 pour 100 des forces
navales britanniques; même ainsi, ajoutait-il, le tonnage de l'Allemagne serait
encore inférieur de 15 pour 100 à celui de la France. Et si, à l'étranger, on
alléguait que ces projets ne représentaient que le début des exigences
allemandes, Hitler répondait d'avance aux objections en affirmant : « Pour
l'Allemagne, cette demande est définitive et immuable. »
    Un peu

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