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Le Troisième Reich, T1

Le Troisième Reich, T1

Titel: Le Troisième Reich, T1 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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arriva sur le front vers la fin d’octobre
1914, après à peine trois mois d’instruction, comme agent de liaison à la
première compagnie du 16e régiment bavarois d’infanterie de réserve ; son
unité fut décimée en quatre jours de durs combats à la première bataille d’Ypres,
où les Britanniques stoppèrent l’offensive allemande en direction
du Pas de Calais. Selon une lettre adressée par Hitler à
son logeur de Munich, un tailleur nommé Popp, l’effectif de son régiment passa
de 3 500 à 600 hommes en ces quatre jours ; il n’en resta que trente
officiers, et quatre compagnies durent être dissoutes.
    Au cours de la guerre, Hitler fut blessé deux fois ; la
première le 7 octobre 1916, lors de la bataille de la Somme ; il fut alors touché à la jambe. Après avoir été hospitalisé en
Allemagne, retourna au régiment List (ainsi nommé à cause de son premier commandant), en mars 1917, et, promu caporal, fut engagé l’été suivant
dans la bataille d’Arras et la troisième bataille d’Ypres.
Son régiment fut au cœur des hostilités pendant l’ultime offensive allemande du
printemps et de l’été 1918. La nuit du 13 octobre, pendant la quatrième
bataille d’Ypres, il subit sa part d’une forte attaque aux gaz des Britanniques,
sur une colline au sud de Wervicq. « Je me repliai les yeux brûlants, emportant
mon ultime souvenir de la guerre. Quelques heures plus tard, mes yeux s’étaient
changés en charbons ardents, et l’obscurité se faisait autour de moi (2). »
    Il fut deux fois décoré pour actes de bravoure. En décembre 1914,
il reçut la Croix de fer de deuxième classe, et, en août 1918 celle de première
classe, rarement accordée à un simple soldat dans la vieille armée impériale. Un
camarade de son unité a déclaré qu’il gagna cette distinction enviée pour avoir
à lui seul fait quinze Anglais prisonniers ; un autre a parlé de Français.
L’historique officiel du régiment List ne contient pas un mot de cet exploit, pas
plus d’ailleurs que des actes individuels des nombreux combattants décorés. Quelle
qu’en fût la cause, il est certain que le caporal Hitler reçut la Croix de fer
de première classe. Il en fut fier jusqu’à la fin de son existence.
    Par comparaison avec les autres soldats, c’était un garçon
singulier ; plusieurs de ses camarades l’ont dit. Il ne recevait ni
lettres ni paquets, il ne demandait jamais de permission. A l’encontre de tous
les militaires, il ne s’intéressait pas aux femmes. Il ne se plaignait ni de la
saleté, ni des poux, ni de la boue, ni de la puanteur des tranchées, ce que
faisaient pourtant les plus braves. C’était un combattant passionné, toujours
terriblement sérieux, préoccupé des buts de la guerre et du destin manifeste de
l’Allemagne.
    Un des hommes de sa compagnie a rappelé depuis ses souvenirs :
« Nous étions furieux contre lui, nous le trouvions insupportable, ce
merle blanc qui ne disait pas comme nous lorsque nous maudissions la guerre (3). »
Un autre l’a décrit, assis « dans un coin de notre popote, la tête entre
les mains, plongé dans ses réflexions ». Et, soudain, il bondissait, il
marchait fébrilement, de-ci, de-là ; il prétendait que, malgré nos grosses
pièces d’artillerie, nous n’aurions pas la victoire, car les ennemis invisibles
du peuple allemand représentaient un plus grand danger que le plus gros canon (4) ».
Là-dessus, il se lançait dans une attaque féroce contre ces « ennemis
invisibles », les Juifs et les marxistes. N’avait-il pas appris à Vienne
que tout ce qui était mal venait d’eux ?
    Ne l’avait-il pas constaté lui-même à l’intérieur de l’Allemagne,
pendant qu’il y était en convalescence à la suite de sa blessure à la jambe, reçue
au milieu de la guerre ? Après sa sortie de l’hôpital de Beelitz, près de
Berlin, il était passé par la capitale pour aller ensuite à Munich. Partout, il
avait rencontré des « scélérats » qui maudissaient la guerre et
souhaitaient sa fin rapide. Les embusqués foisonnaient ; en était-il d’autres
que des Juifs ? Il découvrit que « les bureaux étaient remplis de
Juifs. Presque tous les employés étaient des Juifs, et presque chaque Juif
était un employé… Durant l’année 1916-1917, la presque totalité de la production
était sous la coupe de la finance juive… Le Juif volait le pays et l’écrasait
sous sa domination… Je voyais avec

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