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Le Troisième Reich, T1

Le Troisième Reich, T1

Titel: Le Troisième Reich, T1 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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l'agriculture, de la justice, de
l'économie nationale, de l'intérieur et du travail et aussi, en songeant à
l'avenir, de la race et de la culture, ainsi que de l'équipement industriel. Le
P.O. II avait un service des affaires étrangères et des syndicats, ainsi qu'un
bureau de presse. Le département de la propagande était un service à part.
    Bien que certains des durs à cuire du parti, vétérans des
combats de rues et des bagarres de brasserie, fussent opposés à l'introduction
dans le Parti nazi des femmes et des enfants, Hitler ne tarda pas à fournir
également des organisations à ces éléments de la population. Les Jeunesses
hitlériennes enrôlèrent les jeunes de quinze à dix-huit ans, qui avaient leurs
propres services culturels, leurs écoles, leur presse, leur propagande, leurs «
sports de défense », etc., et ceux de dix à quinze ans venaient grossir les
rangs des Deutsches Jungvolk . Pour
les filles, il y avait le Bund Deutscher Maedel ,
et, pour les femmes, le N.S. Frauenschaf ten .
Étudiants, professeurs, fonctionnaires, médecins, avocats, juristes, tous
avaient leurs organisations séparées, et il y avait un Nazi Kulturbund pour attirer les
intellectuels et les artistes.
    Après de considérables difficultés, les S.A. furent réorganisés
en une force armée de plusieurs centaines de milliers d'hommes ayant pour
mission de protéger les réunions nazies, d'empêcher les meetings adverses et,
en général, de terroriser ceux qui s'opposaient à Hitler. Certains de ses chefs
espéraient également voir ces milices supplanter l'armée régulière quand Hitler
arriverait au pouvoir. On constitua dans ce but un bureau spécial sous les
ordres du général Franz Ritter von Epp, le Wehrpolitische Amt .
    Ses cinq services s'occupaient de problèmes tels que politique
de défense intérieure et extérieure, forces de défense, potentiel de défense
populaire, etc. Mais les S.A. en chemise brune ne furent jamais mieux qu'une
bande de braillards inorganisés. Nombre de leurs dirigeants, à commencer par
leur grand chef, Rœhm, étaient des homosexuels avérés. Le lieutenant Edmund Heines, chef des S.A. de Munich, était non seulement un
inverti, mais un criminel reconnu. Ces deux personnages et des douzaines
d'autres étaient séparés par des querelles et des jalousies comme il ne peut en
exister qu'entre hommes que leurs tendances sexuelles entraînent dans des
chemins bien particuliers.
    Pour avoir sous la main une force plus sûre, Hitler créa les
S.S. — Schutzstaffel ; il leur donna un uniforme noir semblable à celui que portaient les fascistes
italiens et les obligea à lui prêter personnellement serment de fidélité. Les
S.S., au début, n'étaient guère qu'une garde privée du Führer. Leur
premier chef fut un journaliste du nom de Berchtold. Comme il préférait
demeurer dans le calme relatif de la salle de rédaction du Völkischer
Beobachter plutôt que de jouer au soldat et au
policier, il fut remplacé par un certain Erhard Heiden, ancien
indicateur de police d'assez mauvaise réputation.
    Ce ne fut qu'en 1929 qu'Hitler découvrit le chef idéal des S.S.
qu'il cherchait en la personne d'un éleveur de volailles du village de Waldtrudering, près de Munich, un personnage aux manières
affables que les gens prenaient (comme le fit l'auteur la première fois qu'il
le rencontra) pour un maître d'école de village et qui s'appelait Heinrich Himmler. Quand Himmler prit le
commandement des S.S., le groupe ne comptait que quelque deux cents hommes.
Lorsqu'il eut terminé sa tâche, les S.S. dominaient l'Allemagne et leur nom
était synonyme de terreur dans toute l'Europe occupée.
    Au sommet de la pyramide que formait l'organisation compliquée
du parti se trouvait Adolf Hitler, arborant le titre ronflant de Parlei-und-Oberster-S.A.-Führer,
Vorsitzender der N.S.D.A.V. , ce que l'on peut traduire par chef suprême du
parti et du S.A., président de l'Organisation nationale socialiste des
Travailleurs allemands. De son bureau dépendait directement le Directorat du
Reich (Reichsleitung), composé des gros bonnets du parti et de fonctionnaires
précieux comme le trésorier du Reich et le directeur commercial du Reich. Quand
on visitait la somptueuse Maison Brune de Munich, où se trouvait la direction
nationale du parti, dans les dernières années de la République, on avait
l'impression de voir vraiment les ministères d'un État dans l'État. Telle était
sans doute l'impression

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