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Le Troisième Reich, T2

Le Troisième Reich, T2

Titel: Le Troisième Reich, T2 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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concerté des Juifs et des bandits. Le char et deux
automitrailleuses furent criblés de cocktails Molotov… Devant cette
contre-attaque ennemie, nous fûmes contraints de nous replier. »
    L’attaque allemande fut renouvelée, mais elle rencontra de
nouveau une forte résistance.
    Vers dix-sept heures trente, nous nous heurtâmes à une très
forte résistance venant d’un pâté d’immeubles d’où partait même un tir de
mitrailleuse. Un groupe de commando chassa l’ennemi, mais ne parvint pas à s’emparer
des résistants. Les Juifs et les criminels se défendirent pied à pied et purent
s’échapper au dernier moment… Nos pertes au cours de la première attaque s’élevèrent
à 12 hommes.
    Cela se poursuivit pendant plusieurs jours, les défenseurs trop
insuffisamment armés reculant devant les attaques des chars, des lance-flammes
et de l’artillerie mais continuant à résister. Le général Stroop ne parvenait
pas à comprendre pourquoi « ce rebut, ces êtres inférieurs », ainsi
qu’il appelait les assiégés, n’abandonnaient pas la lutte et ne se laissaient
pas liquider.
    « Au bout de quelques jours (dit Stroop), il devint
évident que les Juifs n’avaient plus aucune intention de se laisser « regrouper »
de bon gré, mais qu’ils étaient bien décidés à s’opposer à leur évacuation… Alors
qu’il avait été possible, les premiers jours, d’attraper un nombre considérable
de Juifs – car ils sont lâches par nature – il devint de plus en plus difficile
de les capturer pendant la deuxième partie de l’opération. Sans cesse, de
nouveaux groupes de combat composés de 20 à 30 hommes, accompagnés d’autant de
femmes, opposaient une nouvelle résistance. »
    Les femmes appartenaient à la secte des Chalutzim, note Stroop.
« Elles tiraient, dit-il, des deux mains », elles jetaient également
des grenades à main qu’elles avaient dissimulées dans leurs culottes.
    La bataille durait depuis cinq jours quand Himmler, exaspéré et
furieux, ordonna à Stroop de « nettoyer » le ghetto « avec la
plus grande fermeté et une farouche ténacité ».
    Je décidai donc (écrivit Stroop dans son dernier rapport) de
détruire entièrement le quartier juif en mettant le feu à chaque pâté de
maisons.
    Puis il décrit ce qui suivit :
    Les Juifs demeurèrent dans les bâtiments en feu jusqu’à ce
que la crainte d’être brûlés vifs les forçât à sauter des étages supérieurs… Les
os brisés, ils continuaient à ramper dans les rues pour se réfugier dans des
bâtiments auxquels on n’avait pas encore mis le feu… En dépit du danger d’être
brûlés vifs, les Juifs et les bandits préféraient souvent retourner dans les
flammes plutôt que de risquer d’être pris vivants par nous.
    Stroop ne pouvait absolument pas comprendre que des hommes et
des femmes pussent préférer périr dans les flammes en combattant plutôt que de
mourir bien sagement dans les chambres à gaz… Car il embarquait les prisonniers
qu’il n’avait pas massacrés à destination de Treblinka. Le 25 avril, il
télégraphia à l’état-major S. S. pour rendre compte de la capture de 27 464
Juifs.
    Je vais essayer d’obtenir un train pour T2 (Treblinka). Sinon,
dès demain, nous opérerons ici même la liquidation.
    Souvent, en effet, cela se passait sur place. Le lendemain, Stroop
écrivit à ses supérieurs :
    1 330 Juifs sortis des abris ont été immédiatement
exécutés, 362 Juifs ont été tués au cours de la bataille.
    Trente prisonniers seulement furent « évacués ».
    Vers la fin de la rébellion, les défenseurs se réfugièrent dans
les égouts. Stroop tenta de les en déloger en inondant les canalisations
principales, mais les Juifs parvinrent à arrêter l’inondation. Un jour, les
Allemands laissèrent tomber des bombes fumigènes dans les égouts, par 183
bouches, mais tristement Stroop rendit compte que « le résultat escompté »
n’avait pas été obtenu.
    L’issue finale ne pouvait faire de doute. Pendant un mois entier,
les Juifs acculés combattirent avec un courage inébranlable, bien que Stroop, dans
un de ses rapports quotidiens, en jugeât différemment : il se plaignit des
« méthodes de combat malhonnêtes et des ruses employées par les Juifs et
les bandits ». Le 26 avril, il écrivait qu’un grand nombre des
défenseurs devenaient fous par suite de la chaleur, de la fumée et des
explosions.
    Au cours de la journée, le feu

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