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Le Troisième Reich, T2

Le Troisième Reich, T2

Titel: Le Troisième Reich, T2 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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l’Italie – vers
les Balkans mal défendus, c’est-à-dire à l’arrière même des armées allemandes
qui, dans le sud de la Russie, combattaient maintenant pour leur vie. Cela, Hitler
et ses généraux l’avaient redouté pendant quelques semaines cruciales.
    Le départ du Duce avait porté un coup sévère au prestige du Führer, à la fois en Allemagne et à l’étranger – de même que la
fin de l’Axe. Et pourtant, en deux mois, grâce à un coup hardi, il avait remis
Mussolini au pouvoir, du moins aux yeux du monde. Les zones d’occupation
italiennes dans les Balkans, en Grèce, en Yougoslavie, en Albanie, étaient
protégées contre une attaque alliée que l’O. K. W. attendait pour n’importe
quel jour de la fin de l’été ; les forces italiennes, qui s’élevaient sur
ce front à plusieurs divisions, s’étaient rendues aux Allemands sans difficulté,
et les hommes avaient été faits prisonniers.
    Au lieu d’avoir à rayer les divisions du maréchal Kesselring, ainsi qu’il l’avait fait au premier abord, et de faire replier les
troupes sur le nord de l’Italie, le Führer eut la
satisfaction de constater que ces divisions s’enfonçaient au sud de Rome où
elles arrêtèrent facilement l’avance des troupes anglo-américano-françaises en
direction du nord de l’Italie. Il ne faisait pas de doute que les succès d’Hitler
dans le sud étaient dus en grande partie à son audace et à son esprit de
ressource, ainsi qu’à la vaillance de ses troupes.
    Cependant, partout ailleurs, la chance continuait à se détourner
de lui.
    Le 5 juillet 1943, il avait lancé ce qui allait être sa
dernière grande offensive de guerre contre les Russes. La fleur de l’armée
allemande – environ 500 000 hommes avec pas moins de 17 divisions panzer équipées de nouveaux chars lourds Tigre – avait été jetée
contre un grand saillant russe à l’ouest de Koursk. Il s’agissait de l ‘« Opération
Citadelle », et Hitler croyait qu’elle allait permettre non seulement d’encercler
la meilleure des armées russes, forte d’un million d’hommes – celle-là même qui
avait chassé les Allemands de Stalingrad et du Don l’hiver précédent – mais
également lui permettre de remonter vers le Don et peut-être même la Volga et
de pousser vigoureusement en direction du sud-est pour prendre Moscou.
    Cette opération allait les conduire à la défaite. Les Russes
étaient prêts. Le 22 juillet, les divisions blindées ayant perdu tous
leurs chars, les Allemands furent arrêtés sur place et commencèrent à reculer. Les
Russes étaient si sûrs de leur force que, vers la mi-juillet, sans attendre le
résultat de l’offensive, ils en lancèrent eux-mêmes une autre contre le
saillant allemand d’Orel, au nord de Koursk, et percèrent rapidement le front
ennemi. C’était la première offensive d’été que lançaient les Russes depuis le
début de la guerre et, à partir de ce moment, les Armées Rouges n’allaient plus
jamais perdre l’initiative. Le 4 août, elles repoussèrent les Allemands
hors d’Orel, qui avait formé le pivot sud de la manœuvre allemande pour s’emparer
de Moscou, en décembre 1941.
    Maintenant, l’offensive soviétique s’étendait à tout le front. Le
23 août, Kharkov tombait. Un mois plus tard, le 25 septembre, à 450
km au nord-ouest, les Allemands étaient chassés de Smolensk, d’où, au cours des
premiers mois de la campagne de Russie, l’armée allemande, de même que la
Grande Armée avant elle, s’était élancée avec tant d’assurance sur la route de
Moscou. A la fin de septembre, les forces hitlériennes, durement pressées dans
le sud, reculaient jusqu’à la ligne du Dnieper et sur une ligne défensive qu’elles
avaient établie de Zaporozhe, sur la boucle du fleuve, à la mer d’Azov, au sud.
Le bassin industriel du Donetz était perdu, et en Crimée la XVIIe armée
allemande était en danger d’être coupée.
    Hitler était sûr que ses troupes pourraient tenir sur le Dnieper
et sur les positions fortifiées au sud de Zaporozhe, qui formaient la « Ligne
d’hiver ». Mais les Russes ne s’arrêtèrent même pas pour se regrouper. Au
cours de la première semaine d’octobre, ils traversèrent le Dnieper au nord et
au sud-est de Kiev, qui tombait le 6 novembre. A la fin de cette fatale
année 1943, les armées soviétiques du sud approchaient des frontières polonaise
et roumaine en passant par les champs de bataille

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