Le Troisième Reich, T2
plus de douze années, et une
grande partie de l’Europe pendant quatre ans, n’avait absolument rien appris de
cette expérience ; ses revers mêmes et sa foudroyante défaite finale ne
lui avaient rien enseigné.
Au contraire, durant les dernières heures de son existence, il
retrouva sa personnalité de jeune homme besogneux et ses rodomontades de pilier
de café du temps de Munich pour maudire les Juifs, responsables de tous les
maux de l’Univers, et pour ressasser ses absurdes théories sur la marche du
monde, tout en pleurnichant sur l’Allemagne que le sort avait – une fois de
plus – privée du fruit de ses victoires. Dans ce message d’adieu au peuple
allemand et au monde, qui se voulait aussi un plaidoyer devant l’Histoire, Adolf
Hitler déversa toutes les balivernes et les absurdités de Mein Kampf , ajoutant quelques mensonges en guise d’assaisonnement.
C’était la digne épitaphe d’un tyran assoiffé de puissance, totalement corrompu
et finalement vaincu par le pouvoir absolu.
« Le Testament Politique », comme il le nommait, se
divisait en deux parties : la première était un appel à la postérité, la
seconde une série de directives pour l’avenir.
Plus de trente années se sont passées depuis que j’ai
apporté ma modeste contribution, en tant que volontaire, à la première guerre
mondiale qui fut imposée au Reich.
Durant cette période, seuls mon amour pour mon peuple et ma
fidélité envers lui ont guidé mes pensées, mes actes et ma vie. Ils m’ont donné
la force de prendre les décisions les plus difficiles qui se fussent imposées
au choix d’un être humain…
Il est inexact que moi-même, ou quiconque en Allemagne, ait
désiré la guerre en 1939. Cette guerre a été voulue et provoquée exclusivement
par les hommes d’État internationaux d’origine juive ou qui servaient les
intérêts juifs.
J’ai trop souvent proposé le contrôle et la limitation des
armements pour que la postérité puisse l’ignorer et pour qu’elle puisse m’imputer
la responsabilité d’avoir déclenché cette guerre. De plus, je n’ai jamais
désiré qu’après les horreurs de la première guerre mondiale il s’en produisît
une autre contre l’Angleterre ou l’Amérique. Les siècles passeront, mais des
ruines de nos villes et de nos monuments jaillira éternellement une haine
indestructible contre les responsables de ces destructions. Et ces responsables
les voici : la Juiverie internationale et ses adeptes.
Ensuite venait le mensonge cher à Hitler : trois jours
avant l’attaque de la Pologne, il avait soi-disant proposé au gouvernement
britannique une solution raisonnable du problème germano-polonais.
Ma proposition fut rejetée parce que la clique au pouvoir
en Angleterre voulait à tout prix la guerre, en partie pour des raisons
commerciales, en partie parce qu’elle était influencée par la propagande de la
Juiverie internationale.
Il déclarait alors qu’il rejetait « la seule responsabilité »
non seulement des millions de morts des champs de bataille et des villes
bombardées, mais encore des Juifs massacrés par lui-même… sur les Juifs. Enfin,
il révélait la raison pour laquelle il tenait à demeurer à Berlin jusqu’à la
fin :
Après six ans d’une guerre qui, malgré ses revers, s’inscrira
un jour dans l’Histoire comme la plus glorieuse et la plus héroïque
manifestation du désir de vivre d’une nation, je ne puis abandonner la ville
qui est la capitale de notre pays… Je tiens à partager le sort des millions d’êtres
qui ont accepté de rester ici. De plus, je ne veux pas tomber aux mains de l’ennemi
qui cherche à s’offrir un nouveau spectacle, présenté par les Juifs, dans le
seul but de divertir ses masses hystériques.
Par conséquent, j’ai décidé de rester à Berlin et d’y
choisir volontairement la mort, au moment où je jugerai que la position du
Führer et de la Chancellerie ne peuvent être tenues plus longtemps. Je meurs la
joie au cœur, conscient des accomplissements immenses de notre peuple, paysans
et ouvriers, et de l’apport incomparable qu’a fait à l’Histoire notre jeunesse
qui porte mon nom.
Il exhortait ensuite les Allemands à ne pas « abandonner la
lutte ». Il en était quand même arrivé à reconnaître que le
national-socialisme était momentanément anéanti, mais il assurait ses
compatriotes que des sacrifices des militaires et de lui-même
… jaillirait une semence
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