Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le Troisième Reich, T2

Le Troisième Reich, T2

Titel: Le Troisième Reich, T2 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
Vom Netzwerk:
qui croîtrait un jour… pour la
renaissance glorieuse du mouvement national socialiste dans une nation
véritablement unie.
    Hitler ne pouvait mourir sans avoir d’abord lancé une dernière
insulte à l’armée, et spécialement aux officiers qu’il tenait pour responsables
du désastre. Bien qu’il reconnût la défaite temporaire du nazisme, il adjurait
néanmoins les commandants des forces armées
    … de raffermir par tous les moyens possibles l’esprit de
résistance de nos soldats dans la foi nationale socialiste, en insistant sur le
fait que moi-même – en tant que fondateur et créateur de ce mouvement – je
préfère la mort à une lâche résignation, ou même à la capitulation.
    Un coup de patte en passant à la caste des officiers de l’armée :
    Que ce soit dans l’avenir un point d’honneur pour les officiers
de l’armée allemande – comme ce l’est déjà pour notre marine – de ne jamais
envisager la reddition d’une ville ou d’une région et que, pardessus tout, les
chefs sachent donner le pur exemple d’un indéfectible dévouement au devoir
jusqu’à la mort.
    C’était la marotte d’Hitler de ne « jamais envisager la
reddition d’une ville ou d’une région » qui avait contribué à provoquer
des désastres militaires comme celui de Stalingrad. Mais, sur ce plan, comme
sur d’autres, l’expérience ne lui avait rien appris.
    La seconde partie du Testament Politique traitait de la
succession d’Hitler. Dans le Troisième Reich en flammes et déjà désagrégé, Hitler
ne pouvait envisager de mourir sans nommer son successeur et préciser la
composition exacte du gouvernement que celui-ci devrait nommer. Avant tout, il
lui fallait éliminer ceux qui briguaient sa succession.
    Avant ma mort, j’exclus du parti l’ex-maréchal du Reich
Hermann Gœring et je lui retire tous les droits que lui conférait le décret du
20 juin 1941… A sa place, je nomme l’amiral Dœnitz, président du Reich et
commandant suprême des forces armées.
    Avant ma mort, j’exclus du parti et je relève de toutes ses
charges l’ex-Reichsführer des S. S. et ministre de l’Intérieur Heinrich Himmler.
    Il croyait que les chefs de l’armée, de l’aviation et des S. S. l’avaient
trahi et frustré de la victoire. Il ne lui restait donc plus que la marine pour
y choisir un successeur ; celle-ci d’ailleurs n’avait pas eu une
importance suffisante pour jouer le rôle principal dans la guerre de conquête. Et
c’était l’armée que visait ce coup de patte, l’armée qui avait assumé la
majorité des combats et subi le plus de pertes ! Il n’oubliait pas, en
passant, de dénoncer les deux hommes qui avaient été – avec Gœbbels – ses
collaborateurs les plus intimes, dès la naissance du parti.
    En plus de leur manque de loyauté envers moi, Gœring et
Himmler ont attiré sur la nation tout entière une honte ineffaçable, en
négociant secrètement avec l’ennemi, à mon insu et contre ma volonté et aussi
en essayant de s’emparer illégalement du pouvoir.
    Ayant exclu les traîtres et désigné son successeur, Hitler
dictait à Dœnitz les noms des futurs membres de son gouvernement. C’étaient
tous des « hommes honorables, qui s’attacheraient à continuer la guerre à
tout prix ». Gœbbels devait être Chancelier et Bormann « ministre du
parti », un poste nouveau. Seyss-Inquart, le Quisling autrichien, devenu
le sanguinaire gouverneur de la Hollande, se voyait attribuer le portefeuille
des Affaires étrangères. Speer, à l’instar de Ribbentrop, était renvoyé. Mais
le comte Schwerin von Krosigk, qui avait été ministre des Finances, sans
interruption, depuis sa nomination à ce poste par von Papen, en 1932, conservait
sa place. Cet homme était un sot, mais il faut reconnaître qu’il savait survivre
aux événements.
    Non seulement Hitler désignait ainsi à son successeur tout son
gouvernement, mais encore il lui laissait des consignes :
    Avant tout, je recommande au gouvernement et au peuple de
garder en vigueur les lois raciales et de résister impitoyablement à cet
empoisonneur de toutes les nations qu’est le Juif (21).
    Puis ce fut la fin du Seigneur de la Guerre. C’était le dimanche
29 avril, à quatre heures du matin. Hitler convoqua Gœbbels, Bormann et
les généraux Krebs et Burgdorf pour témoigner de la validité du document et le
signer. Puis il dicta rapidement son testament personnel. L’Homme du Destin y
reprenait sa

Weitere Kostenlose Bücher