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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frederick Forsyth
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cas, monsieur le juge, nous demandons à ce que la mise en accusation ait lieu d'ici une semaine. Nous savons tous ici que les atermoiements nuisent à l'administration de la justice. Mes clients sont incarcérés depuis deux semaines, pour des faits qu'ils nient farouchement avoir commis. ¿ présent que l'accusation et la défense sont prêtes, nous refusons tout délai supplémentaire.
    Jonathan Stein réfléchit. Vansittart avait opté pour une stratégie très risquée. Lors d'une mise en accusation, il n'appartient pas au juge de conclure à l'innocence ou à la culpabilité des accusés. H lui incombe simplement d'établir si l'affaire est ou non recevable, et si les preuves sont assez nombreuses pour qu'elle soit déférée devant la cour d'assises de Londres, le célèbre
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    Old Bailey. En général, les avocats ne se manifestent pas avant ce stade.
    Si l'impressionnant James Vansittart, avocat de la Couronne, daignait se montrer à Highbury Corner, c'est qu'il avait décidé de jouer la carte du non-lieu.
    - Accordé, fit Jonathan Stein. Mardi en huit.
    - Monsieur le juge, la défense exige dès maintenant que l'accusation convoque tous ses témoins pour un contre-interrogatoire.
    Ce serait donc une répétition générale. Lorsqu'un avocat de la défense procède à un contre-interrogatoire, il dévoile en même temps ses stratégies. C'est d'ordinaire l'accusation qui doit révéler toutes ses avancées à la défense, tandis que celle-ci peut garder le secret sur la tactique choisie jusqu'au moment du procès ; cependant, elle n'a pas le droit de faire valoir des alibis que la police n'a pas eu le temps de vérifier.
    - Accordé. Maître Sundaran, vous avez une semaine pour préparer vos témoins et les citer devant la cour.
    Seizième jour : mercredi
    Prise de panique, Prabani Sundaran avait confié ses frayeurs à un haut fonctionnaire du ministère public.
    - Monsieur, mardi prochain, j'aurai besoin d'être assistée par un avocat chevronné. Je ne peux pas affronter Vansittart.
    - Prabani, vous allez y être forcée, répliqua son supérieur hiérarchique.
    La moitié de mon équipe est toujours en congé. C'est encore ce fichu mois d'ao˚t, ne l'oubliez pas. Et tous les autres sont complètement débordés.
    - Mais monsieur, et Vansittart? H va démolir tous les témoins à charge.
    - …coutez, il s'agit seulement d'une mise en accusation. Une simple formalité. H a choisi une stratégie qui comporte des risques, trop de risques. Le greffe nous renseignera sur sa stratégie. C'est formidable.
    J'aimerais bien que ce soit ainsi chaque fois.
    - Mais supposez que Mr Stein laisse tomber ?
    - Vous exagérez, Prabani. Il vous faut garder votre sang-froid. Stein ne risque pas de laisser tomber. D est tout à fait 60
    capable de reconnaître un dossier bien ficelé. Nous avons les deux identifications par Mr Patel et une déposition en béton. S'il reste sur ses positions, Stein enverra l'affaire aux assises. Sans Mr Patel, elle ne tiendrait pas debout. Faites votre travail, et c'est tout.
    La situation empira au cours de l'après-midi. Le directeur du greffe se manifesta. Il y avait eu un désistement et le vendredi était entièrement libre. Est-ce que ce jour-là lui convenait ? Prabani Sundaran réfléchit rapidement. En dehors de Mr Patel et du promeneur de chien, Mr Whittaker, tous les autres témoins étaient des professionnels. H faudrait bien qu'ils soient prêts à temps. Elle lui demanda une heure de délai et passa quelques coups de fil. Elle rappela à quatre heures pour donner son accord. James Vansittart fut contacté à cinq heures. Lui non plus ne formula pas d'objections. L'information fut alors transmise à la prison de Pentonville.
    Vendredi matin à dix heures dans la salle d'audience numéro un, avec Mr Stein comme président.
    Dix-huitième jour : vendredi
    Des onze témoins à charge, le premier à se présenter à la barre fut l'officier de police arrivé avant tout le monde sur les lieux de l'agression. Il affirma que ce mardi-là vers deux heures, il se trouvait avec un collègue dans une voiture de patrouille en stationnement, quand le central les avait chargés de se rendre auprès d'une victime d'agression sur un trottoir de Paradise Way. Ds s'étaient immédiatement exécutés, arrivant sur les lieux quatre minutes après l'appel. Il avait secouru de son mieux l'individu étendu par terre pendant que son équipier réclamait des renforts. Cinq minutes plus tard, une

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