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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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Knox sortit péniblement de la voiture et disparut dans l’immeuble. Après s’être garé, Peterson alla regarder les noms sur l’interphone. Au sixième étage résidait un certain Augustin Pascal. Ce nom était celui de l’archéologue maritime le plus réputé d’Alexandrie. C’était sûrement chez lui que Knox s’était réfugié. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et deux femmes se dirigèrent vers le hall en bavardant. Peterson ne pouvait pas se permettre d’être vu. Il baissa la tête, retourna dans son 4x4 et se mit à attendre l’occasion que le Seigneur ne manquerait pas de lui donner.

Chapitre 18

    I
    Lily regarda Gaëlle redescendre à la voiture. Lorsqu’elle la vit se jeter sur le livre de Stafford et en tourner impatiemment les pages, elle se souvint qu’elle avait harcelé son patron de questions concernant le rouleau de cuivre.
    Persuadée que Gaëlle avait quelque chose en tête, elle descendit à son tour et s’approcha en silence par derrière. Elle était tout près lorsque Gaëlle l’entendit. Celle-ci referma brusquement le livre et se retourna en tentant maladroitement de le cacher.
    — Oh ! s’écria-t-elle, une main sur le cœur. Vous m’avez fait peur !
    — Désolée, dit Lily. Ce n’était pas mon intention. Vous êtes sûre que tout va bien ?
    — Oui, ne vous inquiétez pas.
    — Comment pourrais-je ne pas m’inquiéter ? Après tout ce que vous avez fait pour nous...
    — Ce n’est rien, je vous assure.
    Lily s’autorisa un sourire malicieux.
    — C’est à cause du rouleau de cuivre, n’est-ce pas ?
    — Comment le savez-vous ? demanda Gaëlle, les yeux écarquillés.
    — Gaëlle, nous devons jouer franc-jeu. Dites-moi ce que vous savez.
    Gaëlle jeta un regard anxieux vers Stafford, mais elle avait trop besoin de se confier.
    — Vous n’en parlerez à personne, d’accord ? Du moins, pas tant que je n’aurai pas eu la possibilité de réfléchir à ce que cela signifie.
    — Vous avez ma parole.
    Gaëlle ouvrit le livre et montra à Lily les groupes de lettres grecques du rouleau de cuivre.
    — Selon moi, les trois premiers phonèmes devaient se prononcer Ken-Hagh-En, annonça-t-elle.
    — Kenhaghen ? Vous ne pensez tout de même pas à Akhénaton ?
    — Si, justement.
    — Mais cela n’a aucun sens !
    — À qui le dites-vous ! Mais vous, vous faites un documentaire destiné à montrer qu’Akhénaton et Moïse n’étaient qu’une seule et même personne. Et le rouleau de cuivre est un document juif.
    — Incroyable... murmura Lily.
    Elle leva les yeux vers Stafford.
    — Je suis désolée, Gaëlle, reprit-elle, mais vous devez m’autoriser à le lui dire.
    — Il vous en voudrait terriblement.
    — Vous plaisantez ? Cette information, c’est de la dynamite !
    — Vous n’avez pas lu son livre, ou quoi ? Toute la fortune et toute sa réputation sont bâties sur l’idée que le trésor du rouleau de cuivre provient du temple de Salomon. Vous voulez lui dire qu’il s’est trompé, et qu’en réalité, le rouleau vient d’ici ?
    — D’ici ?
    — Si c’est le nom d’Akhénaton qui est écrit là, il doit bien y avoir une raison.
    — Mais le rouleau de cuivre est écrit en hébreu.
    — Oui, mais c’est une copie d’un document plus ancien. Peut-être les Esséniens ont-ils traduit ce document lorsqu’ils l’ont copié. Après tout, si Akhénaton était vraiment Moïse, les Esséniens étaient de loin ses héritiers les plus probables.
    — Pourquoi ?
    — Avez-vous lu le poème d’Akhénaton, l’hymne à Aton ? Il met en évidence la philosophie du pharaon, selon laquelle chaque chose se compose de deux éléments : le soleil et les ténèbres, le bien et le mal. C’est tout à fait ainsi que les Esséniens voyaient le monde. Ils se désignaient sous le nom de fils de Lumière et se considéraient en conflit avec les fils de Ténèbres. De plus, ils exerçaient également une forme de culte du soleil. Ils appelaient leur dieu « Lumière parfaite » et priaient en direction de l’orient tous les matins en implorant le soleil de se lever. Ils avaient même une truelle sur eux pour enterrer leurs fèces afin de ne pas offenser le soleil. Ils avaient un calendrier solaire, tout comme les gens d’ici. Et puis, Amarna est orientée selon un angle de vingt degrés au sud par rapport au plein est. Or Qumrân se situe exactement sur le même axe.
    — Ça alors !
    — Le lin rituel des Esséniens était égyptien, de même que leurs

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