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L'envol du faucon

L'envol du faucon

Titel: L'envol du faucon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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d'éducation orientale et occidentale parmi tant d'autres, et il s'était suffisamment rongé les sangs à ce sujet pour savoir qu'il n'y avait pas d'autre solution que la situation actuelle. L'attitude de Maria le forçait à lui dissimuler la vérité et à n'être honnête qu'avec Sunida.
    « Kosa Pan est allé voir ma femme pour tout lui raconter à notre sujet. Maria ne sait pas encore si elle doit le croire. »
    Sunida eut l'air abattu. « Oh, mon Seigneur ! Comme je suis désolée d'être pour vous une source d'ennuis. Mais vous savez combien je veux du bien à votre honorable épouse et que je ne demande rien d'autre que de la servir.
    — Je sais, dit Phaulkon avec une profonde aflec-tion. Mais il est écrit que vos vies devront rester sé parées pour toujours. Tu ne dois cependant pense r à aucun moment que tu me compliques la vie. Quand bien même le problème serait cent fois plus important, cela vaudrait toujours la peine de passer quelques instants en ta compagnie.
    — Oh, mon Seigneur ! » Elle inclina la tête. l uis elle la releva et sourit. « Que je suis bête de vdus empêcher ainsi de remplir vos devoirs ! Je sais que vous devez partir.
    — Oui, Sunida, ma barque attend à l'embarcac ère royal pour m'emmener à Bangkok. »
    Elle lui adressa un sourire espiègle. « Les affaires de l'Etat ne pourraient-elles attendre encore un peu, mon Seigneur ? » demanda-t-elle en humant pro on-dément sa joue. Elle passa lentement ses doigts affilés sur son ventre puis plongea plus bas.
    « Petite tentatrice ! » soupira-t-il tandis qu'une vague de plaisir l'inondait.
    Elle sourit avec coquetterie. « Vous m'avez fait attendre cinq longues journées, mon Seigneur. Je suis plus charitable. Je ne vais vous faire attendre que quelques minutes de plus. »
    Une heure plus tard, Phaulkon grimpait à bor i de la barque officielle et offrait au chef des bateliers une prime spéciale s'il pouvait rattraper le temps pei du.
    30
    « Le capitaine Weltden voudrait vous voir, Votre Excellence. — Bien, faites-le entrer. »
    Les deux frères étaient encore dans le burea 1 du gouverneur. Yale, toujours courtois envers ses si bor-donnés jusqu'à ce qu'ils l'offensent d'une manière ou d'une autre, se leva pour saluer Anthony Weltden. C'était un homme grand aux épais cheveux châtains et à la peau hâlée. Il avait la trentaine, mais son visage ridé et tanné le faisait paraître plus âgé. Il portait un uniforme, bleu avec des épaulettes, et tenait respectueusement son chapeau à la main. Il avait la réputation d'être un marin intrépide, un combattant enthousiaste et par moments un grand buveur.
    « Asseyez-vous, capitaine. Vous connaissez mon frère, Thomas Yale ?
    — En effet, Votre Excellence. » Il s'inclina et s'assit à côté de Thomas. « Il fait sacrément chaud, n'est-ce pas, monsieur ?
    — Effectivement, capitaine, c'est pourquoi j'ai pensé que vous pourriez être prêt à prendre un peu l'air en mer. » Yale sourit avec bienveillance.
    « Pour ça, je suis toujours prêt, Votre Excellence. » Il marqua un temps. « Contrairement à d'autres, moi, je suis sujet au mal de terre. »
    Les deux frères éclatèrent de rire, puis le gouverneur prit un air sérieux.
    « Capitaine Weltden, j'ai une importante mission à vous confier. Je vous ai choisi pour cette tâche pour la simple raison que je vous considère comme le meilleur. Il ne s'agit pas d'une mission facile. La Compagnie anglaise des Indes orientales a toujours essayé d'adhérer à une politique commerciale pacifique en évitant tout engagement politique ou militaire dans ses zones d'opération. Mais, comme vous devez le savoir, la situation dans le golfe est devenue intenable. » Weltden opina du bonnet.
    « Notre président à Londres, sir Joshua Childe, poursuivit Yale, est à juste titre furieux pour deux raisons. Premièrement, il est déterminé à mettre un terme une fois pour toutes à la conduite scandaleuse des Samuel White et autres John Coates, pour ne nommer que ces deux-là, et à la politique de l'opportuniste Phaulkon qui détourne des Anglais de la
    Compagnie pour les enrôler au service de la couronne siamoise en leur faisant miroiter un butin m«.l acquis. Deuxièmement, sir Joshua a appris qu'ure importante flotte française, forte de sept navires ce guerre, d'un millier de soldats et de dizaines d'ing î-nieurs et de prêtres, a quitté Brest pour le Siam. » Le gouverneur prit un air sévère. « Nous sommes mai

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