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L'envol du faucon

L'envol du faucon

Titel: L'envol du faucon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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ébullition. Pouvait-elle vraiment autoriser cette femme, qu'elle existât encore ou non, à continuer à perturber sa vie de cette façon ?
    Phaulkon était après tout son mari, et ils auraient bientôt un enfant, auquel il fallait penser.
    Phaulkon passa devant deux eunuques prosternés et pénétra dans la section spéciale où résidait Sunida. Elle ronronna de plaisir en le voyant. Elle se prosterna, ne cherchant nullement à déguiser sa joie de le revoir. « J'étais certaine que mon Seigneur m'avait abandonnée. Je me préparais à m'offrir en pâture aux tigres, dit-elle, les yeux brillants de son espièglerie habituelle.
    — Ces animaux auraient fondu à ta vue, Sunida, comme toute créature vivante dotée d'une âme, rétorqua Phaulkon.
    — Mon Seigneur, vous me flattez, très agréablement, c'est certain, mais je sais que c'est seulement à cause de la terrible culpabilité que vous éprouvez. Ne croyez pas que je vais vous pardonner si facilement. Pouvez-vous imaginer ce que j'ai ressenti lorsque j'ai vu toutes les épouses principales de Sa Majesté transférées à Louvo ? » Elle fit la moue. « Seules les flétries sont restées derrière. Et moi. »
    Phaulkon rit. « Eh bien ! Les flétries devront se passer de toi à partir de demain, car j'ai obtenu de Sa Majesté la permission de te déménager, toi aussi, à Louvo.
    — Oh ! mon Seigneur ! » Sunida était visiblement touchée. Elle se souleva sensuellement sur les genoux et jeta avec grâce ses bras autour de son cou. Il sentit immédiatement la fièvre monter en lui. Aucune femme n'avait jamais eu sur lui un effet si infaillible : le temps n'avait pas le moins du monde atténué la réaction.
    « Sunida... » dit il en la dévorant des yeux.
    Elle se cambra voluptueusement en faisant passer le poids de son corps de ses genoux à ses fesses. L'écharpe qui lui couvrait les épaules et la poitrine glissa à terre. Elle leva vers lui ses yeux brillant de désir, nue hormis le panung qui encerclait sa taille fine. « N'allez-vous pas m'aimer maintenant, mon Seigneur ? Vous m'avez laissée seule si longtemps ! »
    Il la serra contre lui et elle s'abandonna avidement dans ses bras. Dans les instants qui suivirent, enlacés comme une sculpture érotique hindoue, ils se redécouvrirent à nouveau après une longue séparation, ne s'interrompant qu'à l'occasion pour savourer leur désir. Us se mirent tous deux à genoux, face à face, en se tenant par le cou. « Mon Seigneur, dit-elle, les lèvres tremblantes, je crois que je peux atteindre l'extase sans même que vous m'y incitiez. Cela vous donne la mesure de mon amour pour vous. »
    Il lui sourit. Tout son corps vibrait également. « Tu y seras peut-être obligée, Sunida. Car ma lance d'amour n'y tient plus.
    — Alors soulagez-la, mon Seigneur, ne vous retenez pas une minute de plus. » Elle s'empressa de soulever ses hanches vers lui tandis qu'il restait agenouillé. Puis elle descendit doucement sur lui en s'accrochant à ses larges épaules. Ils restèrent presque immobiles, bougeant à peine, jusqu'au moment où, quelques instants plus tard, leurs corps furent parcourus d'un long spasme prolongé. Ils avaient atteint le septième ciel presque sans bouger tant ils étaient à l'unisson.
    Il lui sourit tendrement. « Sunida, si la réincarnation est un fait, je ne peux que souhaiter te rencontrer au cours de chacune de mes prochaines vies. »
    Elle feignit d'avoir l'air blessé. « Vous voulez dire, mon Seigneur, que vous ne pensez pas avoir déjà atteint le nirvâna avec moi dans celle-ci ?
    — Je croyais, dit-il en riant, que le nirvâna était la négation de tous les plaisirs terrestres, Sunida. Ce n'est guère ce que je ressens.
    — Le nirvâna, c'est le bonheur suprême, mon Seigneur, c'est comme atteindre le septième ciel sans bouger. C'est la fin des appétits terrestres et le début de la sérénité et, un bref moment, juste à l'instant, j'ai senti que je l'avais atteint. »
    Ils restèrent immobiles quelques instants, imbriqués comme les grandes racines du banian. Puis elle se sépara doucement de lui et il s'allongea, la tête entre les bras, pour l'admirer tandis qu'elle se mettait debout. Il n'aimait rien tant que la regarder se mouvoir, tel un félin, ses longs membres sensuels ondulant en courbes sinueuses comme celles que l'on voit aux anciennes statues de déesses hindoues. Elle se dirigea vers une grande jarre en terre dans un angle de la pièce et y trempa un

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