L'épopée des Gaulois
Gaulois en qui il avait le plus confiance, Commios l’Atrébate, avec mission de leur proposer le protectorat de Rome.
Cette expédition dans l’île de Bretagne se solda par un échec et le proconsul, après avoir demandé des otages et un tribut, qui ne fut jamais payé, revint très vite en Gaule pour écarter le danger que constituait pour les Romains les Ménapes et les Morins sortis de leurs marécages et qui reprenaient la lutte armée. Quand il en eut fini avec ceux-ci, il voulut lancer une nouvelle expédition dans l’île de Bretagne et rassembla une forte armée dans le pays des Morins.
Mais il comprit que cette armée, composée de Romains fidèles mais de Gaulois indécis, était peu fiable. Il s’en aperçut très vite lorsque le chef éduen Ambiorix, frère du druide Diviciacos, qui commandait une troupe de cavaliers, refusa tout net d’embarquer. Il s’en expliqua devant César, donnant pour prétexte que ses devoirs sacrés lui interdisaient d’entreprendre quoi que ce fût contre un peuple frère dans un pays qui en plus était celui d’où était originaire la religion qu’il pratiquait. César essaya de lui faire entendre raison, disant qu’il n’avait aucune mauvaise intention contre les druides et que la doctrine de ceux-ci était infiniment respectable, assurant qu’il voulait seulement faire alliance avec les Bretons pour éviter que ceux-ci ne fissent alliance avec les Germains, lui promettant enfin les plus grands honneurs en cas de victoire, rien n’y fit. Dumnorix ne fut pas convaincu par les discours du proconsul. Il se contenta d’observer un grand silence, répondant seulement qu’il prendrait sa décision plus tard. Mais, la veille du jour où César avait prévu de faire embarquer son armée, Dumnorix s’enfuit avec toute la cavalerie éduenne.
Quand il apprit cette désertion, le proconsul comprit que s’il ne réagissait pas immédiatement l’événement risquait de provoquer la défection de tous les contingents gaulois engagés dans l’affaire. Aussi se décida-t-il à frapper directement celui qui était à l’origine de toute tentative de rébellion. Il envoya immédiatement des hommes de main aux trousses de Dumnorix et ils assassinèrent froidement celui-ci. Les autres chefs gaulois, qui étaient dans l’expectative, furent terrorisés par cette riposte soudaine, et se décidèrent bon gré mal gré à suivre César dans son expédition, mais dans leur cœur, leur méfiance et leur haine envers le proconsul romain ne firent que s’accroître.
Mais le séjour de César dans l’île de Bretagne fut encore un échec. Il se heurta à une résistance opiniâtre des Bretons conduits par le chef Cassivellaunos. Ne se sentant guère en sécurité dans un pays hostile qui lui était inconnu et malgré une violente tempête peu favorable à la navigation, il fit rembarquer ses troupes sous prétexte d’affaires urgentes à régler en Gaule.
Car la rébellion s’amplifiait dans les territoires que César croyait avoir pacifiés. Elle était suscitée par le peuple des Éburons, établi entre le Rhin et la Meuse, et dont les deux chefs Ambiorix et Catuvolcos voulaient former une grande confédération afin de se débarrasser définitivement de la présence romaine. Ambiorix conclut un traité d’alliance avec le chef trévire Indutiomar, attaqua un camp romain et en massacra tous les soldats. Ensuite, Ambiorix, vainqueur incontestable de cet engagement, se précipita chez les Atuatuques et les Nerviens et, par ses discours enflammés, eut tôt fait de les entraîner à sa suite.
Le but du chef éburon était d’attaquer le plus important camp romain de la Gaule belgique où avait pris ses quartiers une légion commandée par Quintus Cicéron, un homme de confiance du proconsul. Ce camp fut bientôt assiégé par quelque soixante mille Gaulois prêts à tout. Mais Cicéron avait eu le temps d’envoyer un messager auprès de César pour l’informer du danger qui le menaçait. Le proconsul rassembla deux légions et, à marches forcées, gagna le pays des révoltés. À son arrivée, les Gaulois se retournèrent contre lui, mais César se contenta de percer les lignes ennemies et d’opérer sa jonction avec son lieutenant. Comprenant qu’il était trop tard pour agir devant des forces aussi considérables qui étaient maintenant concentrées dans un espace réduit mais bien défendu, les Gaulois se retirèrent.
À cette nouvelle, Indutiomar, qui
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