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Les 186 marches

Titel: Les 186 marches Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christian Bernadac
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1941 jusqu’à la fin de la guerre, le principal agent d’affaires était Karl Mum-menthey, Obersturmbannführer S. S. Ce dernier eut une influence décisive dans l’entreprise jusqu’à la fin de la guerre.
    – Le but de la DEST était surtout d’installer les briqueteries et d’exploiter des carrières. Tout d’abord, elle s’est proposé de mettre en place une grande briqueterie à Sachenhausen et à Buchenwald et d’acquérir et d’exploiter les carrières de granit près de Flossenburg et près de Mauthausen. Ces acquisitions ont déterminé la construction simultanée de nouveaux camps de concentration, l’un près de Flossenburg, un autre près de Mauthausen et un à Gusen.
    – En mars 1938, juste après l’occupation de l’Autriche par les troupes allemandes, Himmler et Pohl sont partis de Vienne. Ils se sont rendus à Mauthausen et à Gusen pour voir les carrières qui s’y trouvent et examiner si ces emplacements étaient propices à la construction des camps de concentration. Le résultat s’est avéré positif. Déjà ces deux hommes avaient décidé où le camp des détenus devait être construit. Le camp principal en amont dé la commune de Mauthausen dans les limites du cadastre de la commune de Marbach et le camp de Gusen 1 dans les limites du cadastre de la commune de Langenstein.
    – A la fin de mai de cette même année, eut lieu une deuxième visite de Pohl accompagné par Théodor Eicke, Gruppenführer des S. S., à l’époque inspecteur des camps de concentration, et par Karl Huber, ingénieur en bâtiment.
    – D’avril à août 1938, ils achetaient les propriétés et le terrain, louaient les carrières de Mauthausen, propriété de la ville de Vienne. Dans une lettre que Hornek, le chef du conseil municipal adressait le 7 avril 1938 au maire de la ville, il en est question :
    – « Aujourd’hui Ahrens, Sturmbannführer de la direction S. S. (siège à Munich, Karlstrasse 10) et le professeur Josef Schodler, géologue auprès du musée régional de Linz ont parlé avec moi. Ils m’ont informé que l’on doit construire à Mauthausen un camp de concentration d’État destiné à trois ou quatre mille personnes. Deux carrières appartenant à la ville de Vienne sont en question…
    – « Je suis d’avis de mettre à la disposition de la direction suprême des S. S. ces deux carrières et de débattre des questions de détail concernant la cession avec le gouvernement du Reich… »
    – Le 5 mai 1938, une conversation avait lieu entre le maire de Vienne et deux « S. S. de Munich ». On fit le projet d’un contrat de location de la carrière de Bettelberg-Marbach et d’une entreprise agricole pour une durée de dix ans et pour la somme de 5 000 R. M. l’an. Une participation au chiffre d’affaires était prévue pour la ville de Vienne, qui recevrait en outre une partie de la production. Trente « civils » commençaient le travail le 10 mai 1938 dans les carrières de Mauthausen. Le même jour, on signait le bail des carrières « Wiener-Graben » et « Marbacher-Bruch ». La carrière « Battelberg-Bruch » restant la propriété de la ville de Vienne. Plus tard les carrières furent achetées par la DEST.

DÉCOUVERTE
    – SURTOUT ne pas perdre de temps !
    Déjà deux mois se sont écoulés depuis l’Anschluss. Les trente civils qui assurent la transition au fond de la carrière, après avoir livré leurs secrets de fabrication aux six « observateurs » envoyés par l’Inspection d’Oranienburg, sont « remerciés » par les nouveaux propriétaires. Sur le bureau de Himmler s’accumulent projets d’exploitation, schémas de planification, rapports de prospective tandis que sur place, un kommando de bâtisseurs venu de Dachau élève les premières baraques sur les fondations d’un camp de prisonniers de la guerre 1914-1918. Les « anciens » avaient parfaitement choisi le site : une colline pansue dominant un moutonnement de croupes larges et surtout la vallée du Danube. Les spécialistes en construction sont précieux : machinistes, rodés pratiquement depuis 1933, ils vont ainsi de camp en camp, de kommando en kommando, planter le décor. Théoriquement « manœuvres de grande capacité », ils sont devenus, avec l’accroissement de la demande, des aristocrates qui trouvent sur place la valetaille nécessaire. Pour satisfaire leurs besoins, la S. S. procède dans les prisons de Vienne et de Linz à un premier

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