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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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sa propre chambre sur le campus. Faute de mieux, il dort à même le sol dans des chambres d’amis. Il partage le plus souvent celle de Lawrence Philips, un garçon dont l’allure n’est pas sans rappeler la sienne : plutôt grand et maigre avec de longs cheveux foncés, la différence étant qu’il porte des lunettes.
    Au bout de quelques semaines, Lawrence Philips fait venir l’un de ses amis, Dan Kottke, dans la chambre de sa résidence. Les cheveux en bataille sur un visage fin et espiègle, Kottke est une personne sociable et naturellement amicale. Lorsqu’il fait la connaissance de Steve Jobs, ce type un peu paumé qui squatte la chambre de Philips, un détail le sidère : ce garçon qui n’a pas les moyens de se payer une chambre n’en possède pas moins un énorme magnétophone de qualité professionnelle !
    « Je ne savais pas comment Steve Jobsavait pu se procurer un équipement aussi impressionnant et coûteux. Sur les bandes de ce magnétophone, il possédait des douzaines d’heures d’enregistrements pirates de Bob Dylan ! Et ça, c’était vraiment cool ! », témoigne Dan Kottke.
    La rencontre de Kottkemarque un nouveau tournant dans la vie de Jobs. C’est un livre qui sert de déclencheur, Be Here Now (Soyez ici maintenant) de Ram Dass, un auteur qui a adopté ce pseudonyme en remplacement de son nom officiel, Dr Richard Alpert. Ram Dass raconte le voyage qu’il a mené en Inde en 1967, et comment il y a découvert la spiritualité et la méditation. Durant son épopée, Ram Dass dit avoir rencontré un gourou du nom de Neem Karoli Baba, également connu comme Maharajji.
    Kottkea acheté un exemplaire de Be Here Now à la librairie de Reed College et Jobsa fait de même, la même semaine. Dès lors, les discussions qu’ils entretiennent autour de ce livre servent de ferment à une solide amitié. Ensemble, ils passent de longues soirées à discuter d’ésotérisme et de spiritualité indienne.
    L’attrait pour les philosophies orientales les rapproche et tous deux dévorent d’autres livres qui traitent de ce thème. Jobsse plonge dans la lecture de Zen Mind, Beginner’s Mind de Suzuki Roshi 14 , Cutting Through Spiritual Materialism de Chogyam Trungpa 15 , Cosmic Consciousness 16 , un livre écrit au tout début du XX e  siècle par Richard Maurice Bucke et aussi Rencontre avec des hommes remarquables , de Gurdjieff.
    « Gurdjieff avait fortement impressionné Jobscar, avant de devenir un leader spirituel, c’était un homme plein de ressources qui allait de ville en ville, proposant de réparer les appareils cassés des gens ! Cela lui plaisait beaucoup », raconte Kottke.
    Séduits par ces courants de pensées exotiques, Jobset Kottkejurent d’arrêter de manger de la viande et deviennent tous deux végétariens, épousant alors le principe d’un slogan à la mode “You are what you eat” (tu es ce que tu manges). Steve Jobs est le plus intègre dans cette tentative d’épuration des sens par la nourriture : il peut se contenter d’une boîte de céréales qu’il fait durer toute une semaine. La raison n’est pas qu’éthique : le budget qu’il peut consacrer à la nourriture est particulièrement limité.
    « Tout n’était pas rose. Je n’avais pas de chambre dans un foyer, je dormais à même le sol chez des amis. Je ramassais des bouteilles de Coca-Cola pour récupérer le dépôt de 5 cents et acheter de quoi manger », a raconté Jobs.
    Le dimanche soir, Jobsmarche avec son ami Kottkedurant une dizaine de kilomètres, traversant la ville afin de pouvoir bénéficier d’un copieux repas végétarien au temple de Hare Krishna de Portland. « Un régal ! », confiera Jobs.
    « Nous n’allions pas là-bas pour des raisons religieuses. Nous étions juste des étudiants affamés, attirés par de la bonne nourriture qui était gratuite. Tout ce que nous avions à faire pour obtenir un repas était de nous tenir debout durant un petit moment et de chanter avec eux ! », relate Kottke.
     
    S’il est un individu dont l’attitude impressionne Jobs, c’est le président du corps des étudiants, Robert Friedland. Bien des années plus tard, Friedland récoltera le triste surnom de « Toxic Bob » pour avoir opéré un site d’extraction d’or à Summitville dans le Colorado et entraîné un désastre écologique sans précédent – plus de 20 kilomètres de fleuve seront pollués par du cyanure. Pour l’heure, ce beau parleur exerce un

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