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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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prive pas de clamer que Microsoft n’écrira aucun logiciel pour NeXT ! Jobs a beau répliquer qu’avec NeXTStep , trois personnes peuvent réaliser ce que deux cents personnes accomplissent chez Microsoft, son message n’est pas entendu.
    Patience, la merveille existe à présent et sa séduction à grande échelle n’est qu’une affaire de temps. Pour assurer la survie de NeXT, Jobsfait entrer un autre investisseur au capital. Le japonais Canon investit 100 millions de dollars en 1989. Il ajoutera 10 autres millions l’année suivante et encore 20 millions en 1991.
     
    Le NeXT préfigure la décennie à venir : multimédia et communicante. Jobsn’est pas peu fier de cet ordinateur qui a une bonne dizaine d’années d’avance sur son époque et semble naturellement voué à devenir la nouvelle référence.
    Pourtant, il est déjà trop tard. Le PC d’IBM et le Macintosh d’Apple se sont établis comme les deux incontournables. Les entreprises sont massivement équipées en micro-ordinateurs et il n’y a déjà plus de place pour un troisième standard.
    Les mois à venir vont être cruels…

Chapitre 11
    Désillusions
    L a première impression est celle d’un adolescent. Il portait des jeans et un col roulé. Il était amical, cordial tout en manifestant un manque d’assurance de plus en plus prononcé au fil de l’après-midi. Profondément timide, il fait preuve d’une aversion quasi physique envers toute question qui pourrait être perçue comme personnelle. »
    Telle est la description que donne un reporter du magazine Inc venu rendre visite à Steve Jobsau quartier général de la société NeXT. Pour son premier numéro du 1 er  avril 1989, cette revue a choisi de lui décerner le titre d’« Entrepreneur de la décennie ». Pourtant, en examinant les motivations de la rédaction, on demeure surpris : c’est pour un exploit remontant aux années soixante-dix qu’il récolte ces félicitations du jury. Pas un mot n’est glissé sur la réalisation du Macintosh ou du NeXT.
    « Sans Jobs, il n’y aurait pas eu l’Apple II. Il a le mérite d’avoir démarré – et donné forme – à la révolution de la micro-informatique. »
    Ce choix de Inc illustre bien la fascination que Jobscontinue d’exercer sur le monde médiatique. Bien que son parcours ait été chaotique, qu’il ait été écarté de la direction d’Apple, Jobs continue de faire rêver et de recueillir un soutien implicite que bien des patrons lui envieraient…
     
    Pourtant, si Jobsa fière allure sur la couverture de Inc du 1 er  avril 1989, l’année s’annonce amère. La plupart des signaux sont inquiétants. Plusieurs ingénieurs et cadres de NeXT commencent à se lasser des excès de leur boss, et les défections vont se multiplier au fil des trimestres. La demande pour les stations NeXT demeure chroniquement anémique.
    En premier lieu, la fabuleuse usine de production automatique de l’ordinateur est loin d’assurer sa tâche comme prévu. À la fin de 1988, elle ne débite que 400 stations NeXT par mois, là où Jobsen espérait 10 000.
    Les ventes sont catastrophiques. Dès le lancement de la station NeXT, il est clair que le prix demandé (10 000 dollars si l’on inclut l’indispensable imprimante laser) dépasse largement le budget des universités. En mars 1989, Jobsa changé de tactique et négocié une distribution auprès du grand public avec la chaîne Businessland. Pourtant, les cubes NeXT semblent s’écouler au compte-gouttes. À la fin de l’année, Businessland va afficher un triste bilan : 460 NeXT vendues en tout et pour tout 83 .
    Jobsconvient d’une chose : il faut rendre la station NeXT plus attractive : le cube noir est détrôné au profit d’un modèle plus élégant et plus compact.
    Quoiqu’il en soit, la perspective d’une période de vache maigre ne décourage pas Jobs. Plus que jamais, il est décidé à en mettre plein la vue à ceux qui pousseraient la porte de NeXT. La société emménage dans de nouveaux bureaux, face à un port de plaisance, à Redwood City. Le lieu restera célèbre pour sa décoration luxueuse : des sofas et téléphones de luxe et, surtout, un escalier en bois et métal conçu par l’agence de l’architecte I. M Pei 84 .
    Un élément de la station NeXT est porteur d’espoir : le système d’exploitation NeXTSTEP . Son atout réside notamment dans la vitesse de développement d’applications qu’il permet : « Il est

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