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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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de dollars dépensés à la légère par son prédécesseur. IBM abandonne purement et simplement NeXTSTEP . Jamais plus Cannavino ne répondra aux appels de Steve Jobs 87 .
    Dans la foulée, le 29 avril 1991, Forbes publie un article très critique à propos de Jobs, pour évoquer les « Résultats décourageants de NeXT ».
    La journaliste de Forbes , Julie Pitta, explique que les médias se sont toujours montrés élogieux à l’égard de Steve Jobs. Lorsque les maigres résultats de NeXT ont été dévoilés – 15 000 machines depuis le lancement, soit dix fois moins que ce que Sun vend en une année –, la plupart des journalistes ont continué à soutenir Jobs. Pitta se désolidarise du lot :
    « Voici une autre façon de voir les choses : tout bien considéré, Sculleyavait raison ! Jobsest un piètre manager. Chez NeXT, il bénéfice d’un pouvoir absolu. Or, il a pris des décisions fondamentalement erronées, à même de condamner l’aventure.
    Jobsvoudrait nous faire croire que sa machine gagne du terrain. “Nous avons été quinze fois en compétition avec Sun et nous avons gagné les quinze”, dit-il tout en omettant de nommer ces clients. Il prétend avoir livré 8 000 stations au cours du trimestre alors que l’institut International Data n’en compte que 4 000.
    Ce qui s’est passé, c’est qu’au sein d’Apple, le talent de Jobsétait contrebalancé par celui de Steve Wozniak. Livré à lui-même, Jobs a tendance à s’entourer de gens qui, bien que talentueux, n’osent pas remettre en question sa vision. »
     
    Il est vrai que Steve Jobssemble ne pas comprendre que la situation de NeXT devient de plus en plus alarmante. Un à un, les cofondateurs de la société quittent le navire…
    Au printemps 1991, la responsable financière, Susan Barnes, est la deuxième de l’équipe originale de NeXT à donner sa démission. Bud Tribble, l’un de ses plus fidèles compagnons – il a contribué à la création du Mac – jette à son tour l’éponge. Responsable du logiciel, Tribble déplore que Jobsait laissé IBM abandonner NeXTSTEP . Il a suffi que Tribble passe un coup de fil à ScottMcNealy, le PDG de Sun, pour que ce dernier le rappelle aussitôt de sa voiture et l’embauche 88 . Pire encore, Ross Perotse retire du conseil d’administration de NeXT, soucieux de limiter les pertes avant la débâcle finale.
    Maigre consolation, en mai 1991, Steve Jobsdébauche un cadre de Microsoft, Mike Slade. Il ne va pourtant rester en place qu’une année et son départ précédera celui de Rich Page, un autre cofondateur. George Crowsera le seul cofondateur de NeXT à rester à bord.
     
    Au milieu des tribulations de Jobs, l’unique signe d’espoir survient en mai 1991 du côté de Pixar. Dans le milieu de l’animation, JohnLasseters’est fait un nom et ses productions remportent régulièrement des prix. En mai 1989, Tin Toy , un dessin animé en images de synthèse conçu par Lasseter a remporté un Oscar. Impressionné, Jeffrey Katzenbergqui codirige Disney, a proposé de l’embaucher mais il a refusé l’offre : chez Pixar, Lasseter se sent alors dans un cocon de rêve 89 .
    Pragmatique, Katzenbergs’est résigné. Depuis peu, Disney a renoué avec les grandes productions animées comme La Petite Sirène . Le géant pourrait faire sensation en dévoilant le premier dessin animé d’envergure en images de synthèse. Est-ce que Lasseterpourrait réaliser un film d’animation pour Disney ?
    À l’idée d’une telle perspective, Lassetera du mal à toucher terre. Un long-métrage ! L’occasion serait trop belle de dévoiler à grande échelle le savoir-faire élaboré par Pixar. Immédiatement, il envisage de réaliser le Blanche Neige et les Sept Nains de la 3D ! Les idées fusent, partent dans tous les sens, annonciatrices de jubilations potentielles. L’artiste maison soumet une ébauche de scénario dans lequel les jouets d’un enfant vaqueraient à leurs occupations dès que les humains ont le dos tourné : un dessin animé 3D qui s’appellerait Toy Story .
    Accablé par les soucis, Steve Jobsa perdu une partie de sa légendaire combativité. À vrai dire, avant de recevoir la proposition de Disney, il s’était mis en quête d’un repreneur pour Pixar. Pendant la réunion avec Jeffrey Katzenberg, il demande 22 millions de dollars pour réaliser Toy Story. Katzenberg tente alors un coup de bluff et abaisse la somme de 5 millions de dollars. À sa

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