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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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surprise, Jobs, qui s’est pourtant adjoint les services de l’un des avocats les plus respectés d’Hollywood, accepte l’offre sans sourciller 90 . De plus, il ne demande que 12,5 % sur les ventes de billets pour Pixar, ce qui est très peu par rapport aux standards d’Hollywood.
    En réalité, Jobsn’a plus le choix. Pixar vit là sa dernière chance et la somme que Disney se montre prêt à débourser est tentante. Le contrat de réalisation de Toy Story est signé en mai 1991. Il stipule que Pixar doit produire trois longs-métrages.
     
    Le 26 août 1991, lorsque Fortune place en couverture les « deux enfants terribles de la micro-informatique », Bill Gates(35 ans) et Steve Jobs(36 ans), ce dernier fait grise mine. Les ventes de l’ordinateur NeXT demeurent symboliques – 10 000 machines tout au plus sont sorties d’usine durant le deuxième trimestre.
    Le temps est bien loin où Bill Gatesfaisait les yeux doux à Jobspour qu’il lui dévoile le Macintosh. L’IBM PC a fait la fortune de Microsoft. Bill Gates vient d’entrer dans le Top 10 des milliardaires américains et dispose d’une fortune en actions de 4 milliards de dollars. La société de Bill Gates apparaît même si menaçante qu’IBM vient de faire alliance avec Apple pour tenter de contrer Microsoft ! Seul nuage dans cette envolée, le gouvernement américain trouve à redire sur certaines de ses pratiques commerciales et une enquête vient d’être lancée sur Microsoft.
    Jobsdévoile une facette qu’on ne lui connaissait pas : en retrait, facilement sur la défensive, pondéré. Bill Gatesest le numéro 1 du logiciel et l’on ne fâche pas un empereur. Qui sait, il pourrait encore vouloir écrire des programmes pour NeXT ? De façon générale, Jobs semble faire profil bas face à un Gates dominateur et rigolard, comme en témoignent ces extraits.
     
    Fortune  : Qu’avez-vous pensé lorsque le PC d’IBM est apparu il y a dix ans ?
    Jobs : Nous ne l’avons pas pris suffisamment au sérieux. À cette époque, Apple livrait des dizaines de milliers de machines par mois. Malgré cela, un grand nombre de gens pensent qu’IBM a inventé l’ordinateur personnel. Bien évidemment, ce n’est pas vrai !
    Gates : Ils sont également nombreux à croire que c’est Apple et cela n’est pas vrai non plus. Nous avons écrit notre premier programme pour l’Altair en 1975.
     
    Fortune  : Est-ce que le contrôle de Microsoft sur le système n’étouffe pas la compétition ?
    Gates : Dans tous les aspects du logiciel, on trouve des gens en compétition !
    Jobs : Je m’étonne tout de même que personne n’ait réussi à entrer en compétition avec Microsoft. Je ne t’accuse pas de quoi que ce soit. Je ne dis même pas que cela n’est pas bon. Mais il y a des centaines de compagnies qui fabriquent des PC et des centaines de logiciels pour cet ordinateur…
    Gates : Exact .
    Jobs : Malgré cela, ils sont tous obligés d’en passer par ce très petit orifice qui s’appelle Microsoft.
    Gates : C’est un orifice très large ! (rires)
    Jobs : Mais ils passent par une seule société !
    Gates : Est-ce que tu voudrais dire qu’il y aurait quelque chose qui cloche avec notre popularité ? Mon approche a été la même depuis le tout début. Créer le standard de l’industrie. Rien n’a changé.
     
    Fortune  : Que pensez-vous de la décision récente d’Apple et d’IBM de collaborer sur le logiciel ?
    Gates : C’est surprenant.
    Jobs : Oui, nous ne le comprenons pas très bien.
    Gates : Je ne comprends pas ce qu’Apple a à y gagner. Quelle est la contribution d’IBM ? Leur nom ? A croire qu’Apple se sentait vraiment mal pour faire cela…
    Jobs : À mon sens, IBM ne peut pas survivre en vendant ce que vous pouvez trouver ailleurs pour 30 % moins cher. Ou alors il leur faut de la valeur ajoutée. Et pour rendre une machine unique, il faut un logiciel unique !
    Gates : Je disais déjà cela dans les années soixante-dix ! (rires) Il y a autre chose que je ne comprends pas. Si IBM a déjà pris une licence de ton NeXTSTEP , pourquoi est-ce qu’ils vont chercher Apple plutôt que de capitaliser sur leur licence ?
    Jobs : Je ne veux pas répondre à cette question. Il faut que je reste prudent. Je ne veux pas m’aliéner qui que ce soit chez IBM.
    Gates : Nous avons ce même intérêt. (rires)
    Jobs : Il y a quelques années, quelqu’un de chez IBM a vu en NeXTSTEP le diamant qui

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