Les 4 vies de Steve Jobs
d’eux 99 .
À cette époque, Jobss’interroge sur l’opportunité de faire entrer NeXT en Bourse. À cette fin, il recourt aux services de la firme Goldman, Sachs & Company. Une inquiétude surgit alors : comme le lui font remarquer les conseillers ainsi recrutés, il ne manquera pas d’apparaître dans les documents financiers que Jobs passe plus de temps chez Pixar que chez NeXT et qu’il entend continuer d’opérer ainsi.
À défaut d’une entrée en Bourse, Jobscaresse alors une autre opportunité : et s’il vendait NeXT ?
Quatrième vie
L’apogée
Chapitre 13
Retour chez Apple
V ers le milieu des années quatre-vingt-dix, Apple perd des millions de dollars.
L’image jusqu’alors cristalline d’Apple s’est ternie suite à la sortie d’une gamme bon marché d’ordinateurs, les Performa, d’une piètre qualité. De plus, la société de Cupertino connaît des problèmes de gestion des stocks qui ne lui permettent pas de répondre efficacement aux commandes. Enfin, MacOS, le système d’exploitation maison, a atteint ses limites.
Michael Spindler, qui a dirigé Apple après le départ de JohnSculley, a tenté en vain d’opérer un rapprochement avec IBM. Face à l’échec de cette stratégie de séduction, il a bataillé pour vendre Apple à Sun comme à Philips. Sun a décliné l’offre et Spindler s’est alors retrouvé destitué par ses pairs.
Interrogé sur les déboires d’Apple, Steve Jobsa confié ceci au magazine Fortune 100 :
« Vous savez quoi ? J’ai un plan pour sauver Apple. Je ne peux pas vous en dire plus, mais il s’agit du produit parfait et de la stratégie parfaite. Hélas, chez Apple, personne ne veut m’écouter. »
Transfuge de l’entreprise National Semiconductor qui crée des puces électroniques pour ordinateurs, GilbertAmelioa été nommé à la tête d’Apple le 31 janvier 1996. Amelio a gagné sa réputation grâce à un livre, Profit from Experience (Savoir tirer profit de l’expérience) dans lequel il a raconté comment, en trois années, il a opéré un redressement spectaculaire de National Semiconductor, qui est passé de son pire résultat à son plus haut revenu !
Soucieux de réduire les coûts d’Apple, Ameliolicencie 2 800 employés. Pourtant, cette restructuration ne fait que plomber les comptes d’Apple. Lors d’un cocktail, quelques mois plus tard, le nouveau PDG a ainsi décrit sa tâche alors qu’il s’entretenait avec un autre président de société.
« Apple est un bateau. Il y a trou dans le bateau et donc il prend l’eau. Heureusement, il y a un trésor à bord. Le problème, c’est que tout le monde rame dans des directions différentes et donc le bateau stagne. Mon job, c’est d’amener tout le monde à ramer dans la même direction afin que nous puissions sauver le trésor 101 . »
Son interlocuteur s’est alors permis cette réflexion :
« Et le trou, qu’en fait-on ? »
Amelioa choisi de se faire épauler par deux autres cadres issus de National Semiconductor dont Ellen Hancockqu’il nomme responsable de la technologie, et qui a auparavant travaillé pour IBM. Seul souci, cette garde rapprochée n’est pas au fait du marché des micro-ordinateurs. Et les ventes continuent de s’effondrer.
En interne, les développeurs d’Apple ont conçu un nouveau système pour les Macintosh, Copland . Il faut pourtant se rendre à l’évidence, Copland ne fait pas l’affaire. Plus tard,Ameliole décrira en ces termes peu élogieux :
« Copland n’était qu’une collection de morceaux distincts, chacun étant développé par une équipe différente… Tous semblaient espérer que l’ensemble se mettrait à fonctionner comme par magie ! »
En juillet 1996, Gilbert Amelioet Ellen Hancockannulent le projet Copland . Amelio se met en quête de trouver ailleurs un nouveau système qui pourrait animer ses ordinateurs. Ils envisagent de faire leurs courses chez Sun, chez Microsoft mais aussi chez Be, une société que dirige le Français Jean-Louis Gassée, ex-directeur d’Apple France et ancien lieutenant de JohnSculley. Il y a urgence : il faut absolumentqu’Amelio puisse annoncer la nouvelle stratégie d’Apple pour l’événement Macworld de janvier 1997.
Lorsqu’il apprend qu’Apple est en quête d’un nouveau système, Steve Jobssaisit l’opportunité au vol. Il décroche son téléphone et appelle Gilbert Amelio. Comme celui-ci est en voyage, il laisse un message à
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