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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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ferme la porte aux clones 112  ! Depuis 1995, Apple a voulu suivre l’exemple de Microsoft avec Windows et a ouvert son système d’exploitation MacOS à d’autres constructeurs. Pioneer a ouvert le feu en 1995 au Japon, à la suite de quoi d’autres constructeurs sont entrés en lice tels que Power Computing. Tous proposent des clones opérant sous MacOS 7.5. Certains ont connu de jolis succès : Motorola a diffusé 40 000 Starmax compatibles Mac, entre novembre et décembre 1996. Power Computing a pour sa part vendu davantage de clones Mac en un an que Compaq, Dellet Gateway durant leur première année d’existence ! Certains modèles très originaux ont commencé à voir le jour tel le Genesis, de DayStar, qui est multiprocesseur au point que certains logiciels Mac sont spécialement aménagés afin de prendre en compte cette machine.
    Jobs, pour sa part, voit d’un mauvais œil cette ouverture : les constructeurs de clones sont désignés comme le bouc émissaire de l’érosion des parts de marché d’Apple. Toute une industrie d’ordinateurs compatibles Apple est étouffée au moment où elle commençait à prendre son essor. Qu’il s’agisse de grosses sociétés telles que Pioneer et Motorola ou de petites entités, chacun se voit forcé de faire l’impasse sur les investissements effectués en la matière. L’une d’elles, Vertegri, déposera le bilan quelques mois plus tard.
    « Beaucoup de gens l’ont critiqué pour cette décision, juge Jean-Louis Gassée. Pourtant, Jobsa simplement vu que les licences étaient en train de saigner Apple. Apple n’était pas, comme Microsoft, un éditeur de logiciels depuis ses tout débuts, mais un fabricant de matériel. Et l’on ne peut pas changer de modèle économique, passer d’un modèle à 1 500 dollars l’unité à un modèle à 100 dollars, sans que les profits ne plongent durant deux ou trois ans. C’est ce qui s’est passé quand Apple a autorisé les clones : les marges ont été sucées par la concurrence. Chaque unité vendue par un concurrent enlevait 1 000 dollars de marge à Apple. En fermant la porte aux clones, Jobs a permis à Apple de retrouver une marge opérationnelle trois fois supérieure à celle de HP qui vend pourtant trois fois plus d’ordinateurs ! »
    Durant toute cette période de restructuration, la vie privée de Steve Jobspâtit fortement du temps qu’il consacre à Apple.
    « Je n’ai jamais autant travaillé de toute ma vie, confiera-t-il par la suite. Je rentrais à la maison à dix heures du soir et m’écroulais dans mon lit. Le matin, je devais me tirer du lit, je prenais une douche et j’allais travailler. Tout le mérite revient à mon épouse pour m’avoir permis de me concentrer sur Apple à ce moment-là. Elle m’a soutenu et s’est occupée de la famille en mon absence 113 . »
     
    Il reste à imprimer la pâte du maître dans le design des ordinateurs comme au bon vieux temps du premier Mac. Or, pour Jobs, l’un des soucis de la société vient de ce que les ordinateurs Apple ressemblent désormais à de banals PC. Ils n’ont plus cet aspect distinctif qui caractérisait le premier Macintosh. De plus, Jobs est choqué de découvrir que l’entreprise ne dispose d’aucun ordinateur accessible à un prix grand public.
    « La cure pour Apple n’est pas de réduire les coûts. La cure consiste à innover à sa manière afin de sortir de la situation actuelle », déclare-t-il.
    Or, au cours de ses réunions, Jobss’est lié d’affection avec un designer britannique de 31 ans embauché par la firme en 1992, Jonathan Ive. Ce dernier affiche deux crédos : « Supprimer tout ce qui n’est pas nécessaire » et aller dans le sens d’une « totale sérénité ». Jonathan Ive est notamment sensible à ce fameux facteur que Jobs apprécie tant lui-même : les aspects « non quantifiables » d’un appareil. Autant dire que le courant passe aisément…
    Jonathan Ivea vu le jour dans l’Essex, à l’est de Londres. Né d’un père orfèvre, il a toujours aimé construire des objets et avait jadis pour hobby la fâcheuse manie de démonter les appareils audiovisuels du domicile pour tenter de les remonter. Devenu étudiant dans une école d’art de Londres et attiré par la conception de carrosseries d’automobiles, il était un peu rebuté par ses pairs, qu’il trouvait étranges :
    « Ils faisaient “vroom vroom” pendant qu’ils dessinaient… »
    À

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