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Les Aventures de Nigel

Les Aventures de Nigel

Titel: Les Aventures de Nigel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Walter Scott
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mieux, maître Heriot ; mais que signifie-t-elle ?
    – Simplement que le prêteur de cette somme remboursera le créancier qui a une hypothèque sur le domaine de Glenyarloch, et se fera subroger dans tous ses droits, de manière à conserver son privilège sur le domaine, dans le cas où l’ordonnance sur la trésorerie d’Écosse ne serait pas acquittée. Le crédit public est si peu stable en ce moment, que, sans une double sécurité de cette nature, il serait très-difficile de trouver une somme si considérable.
    – Halte-là ! s’écria le comte d’Huntinglen, une idée me frappe. Si le nouveau créancier devenait épris du domaine, autant que Sa Grace le duc de Buckingham paraît l’être ; s’il découvrait que c’est le meilleur canton de toute l’Écosse pour la chasse ; s’il lui prenait fantaisie d’y courre le cerf l’année prochaine, il me semble que, d’après votre plan, maître George, il aurait autant de droit que le créancier actuel pour déposséder Glenvarloch.
    Le citadin se mit à rire. – Je vous garantis, répondit-il, que, parmi tous ceux à qui je puis m’adresser à ce sujet, le chasseur le plus déterminé ne pensera jamais à suivre les chiens plus loin que la forêt d’Epping, où le lord-maire va chasser tous les ans aux fêtes de Pâques. Cependant la réflexion de Votre Seigneurie est très-juste. Il faudra que le créancier s’oblige à accorder à lord Glenvarloch un délai suffisant pour racheter lui-même son domaine par le moyen de la somme qu’il recevra en vertu de l’ordonnance du roi ; il faudra aussi qu’il renonce à profiter de l’expiration du premier terme ; et il me semble que cela est d’autant plus facile que le créancier actuel doit être remboursé au nom de lord Glenvarloch.
    – Mais où trouverons-nous à Londres un homme en état de rédiger les actes nécessaires ? demanda le comte. Si mon vieil ami sir John Skene d’Halyards vivait encore, nous aurions eu recours à ses avis ; mais le temps presse, et…
    – Je connais, dit Heriot, un orphelin, écrivain public, demeurant près de Temple-Bar, qui est en état de rédiger des actes d’après les lois d’Angleterre et d’Écosse ; et je l’ai souvent employé pour des affaires d’importance majeure. Je vais l’envoyer chercher par un de mes domestiques, et les actes nécessaires pourront être dressés en présence de Votre Seigneurie, car la situation des choses ne permet aucun délai.
    Le comte y consentit ; et, comme la barque s’arrêtait en ce moment au pied de l’escalier qui conduisait dans le jardin du bel hôtel qu’il habitait, le messager fut dépêché sans perte de temps.
    Nigel, qui était resté presque dans un état de stupéfaction tandis que ses amis zélés s’occupaient des moyens à prendre pour dégager sa fortune, fit alors une autre tentative pour les forcer à écouter les expressions encore confuses de sa reconnaissance. Mais lord Huntinglen lui imposa silence une seconde fois, en lui déclarant qu’il ne voulait pas entendre un seul mot à ce sujet, et il proposa de faire une promenade dans le jardin, ou de s’asseoir sur un banc de pierre d’où l’on dominait sur la Tamise, en attendant que le retour de son fils donnât le signal du dîner.
    – Je désire que Dalgarno et lord Glenvarloch fassent connaissance ensemble, dit-il ; ils doivent être proches voisins, et j’espère qu’ils vivront en meilleure intelligence que leurs pères ne l’ont fait autrefois. Il n’y a que trois milles d’Écosse entre leurs châteaux, et du haut des créneaux de l’un on aperçoit les tours de l’autre.
    Le vieux comte garda le silence un instant, et parut occupé des souvenirs que le voisinage de ces deux châteaux avait réveillés en lui.
    – Lord Dalgarno se propose-t-il de suivre la cour à Newmarket la semaine prochaine ? demanda Heriot, dans le dessein d’amener un autre sujet de conversation.
    – Je crois qu’il en a le projet, répondit le comte ; et il retomba dans sa rêverie pendant une ou deux minutes.
    Se retournant alors tout à coup vers Nigel : – Mon jeune ami, lui dit-il, j’espère que lorsque vous serez en possession de votre héritage, temps que je ne crois pas bien éloigné, vous n’augmenterez pas le nombre des fainéans qui suivent la cour, mais que vous fixerez votre résidence dans le domaine de vos pères, pour y aimer vos vassaux, vos pauvres parens, les protéger contre toute oppression

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