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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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puissante pour allumer un feu.
Jondalar saisit immédiatement la valeur de cette découverte et l’avantage qu’on
pouvait tirer de la possibilité de faire du feu si vite et si facilement.
    Pendant leur repas, ils rirent des bouffonneries de Rapide qui
entraînait sa mère dans une partie de « cours après moi » et du
spectacle des deux chevaux qui se roulaient sur le dos, les jambes en l’air,
sur une petite plage abritée du vent et chauffée par le soleil. Prudemment, ni
l’un ni l’autre ne fit allusion aux préoccupations qui les tourmentaient tous
le deux. Le rire les détendit, la solitude de l’endroit et son intimité leur
rappelèrent les jours passés en tête-à-tête dans la vallée.
    — Latie prendrait plaisir à voir ces deux bêtes s’amuser
ainsi, je crois, dit Jondalar.
    — Oui. Elle aime vraiment les chevaux, n’est-ce pas ?
    — Elle t’aime aussi, Ayla. Elle est devenue une véritable
admiratrice. Après une hésitation, il poursuivit :
    — Ils sont nombreux, ici, ceux qui ont de l’affection et de
l’admiration pour toi. Tu n’as pas vraiment envie de retourner à ta vallée pour
y vivre seule, dis-moi ?
    Ayla baissa les yeux sur la coupe qu’elle tenait entre ses
mains. Elle fit tourner au fond un reste d’infusion avec les feuilles
détrempées, but une petite gorgée.
    — C’est un soulagement de nous retrouver seuls. Je n’avais
pas compris à quel point j’aurais plaisir à m’éloigner un peu de tous ces gens
et j’ai laissé dans la caverne de ma vallée certaines choses que j’aimerais
avoir ici. Mais tu as raison. Maintenant que j’ai rencontré les Autres, je ne
tiens pas à vivre constamment seule. J’aime bien Latie et Deegie, Talut et
Nezzie, tout le monde... sauf Frébec.
    Jondalar exhala un soupir de soulagement. Le premier obstacle,
le plus important, avait été franchi sans difficulté.
    — Frébec est seul de son espèce. Tu ne peux pas permettre à
une seule personne de te gâcher tout le reste. Talut... et Tulie ne nous
auraient pas invités à demeurer avec eux s’ils n’avaient pas d’amitié pour toi,
s’ils n’avaient pas la certitude que tu as beaucoup à offrir.
    — Toi aussi, Jondalar, tu as beaucoup à offrir. Désires-tu
rester ici et devenir mamutoï ?
    — Ils se sont montrés bons pour nous, bien plus que ne les
y obligeait la simple hospitalité. Je pourrais rester, certainement durant tout
l’hiver, plus longtemps même, et je serais heureux de leur donner tout ce qui
est en mon pouvoir. Mais ils n’ont pas besoin de moi comme tailleur de pierre.
Wymez est bien meilleur que moi, et Danug ne tardera pas à l’égaler. Je leur ai
déjà montré le lance-sagaies. Ils ont pu voir comment il était fait. Avec un
peu d’entraînement, ils sauront s’en servir. Il leur suffit de le vouloir. Et
je suis Jondalar des Zelandonii...
    Il s’interrompit. Ses yeux prirent une expression plus vague,
comme s’il voyait quelque chose de très lointain. Il se tourna ensuite dans la
direction d’où ils étaient venus. Son front se plissa sous l’effort qu’il
faisait pour trouver une explication.
    — Je dois retourner là-bas... un jour... ne serait-ce que
pour apprendre à ma mère la mort de mon frère... et pour donner aux Zelandonii une
chance de retrouver son esprit afin de le guider vers l’autre monde. Sachant
cela, je ne pourrais pas devenir Jondalar des Mamutoï. Je ne peux oublier mes
obligations.
    Ayla le dévisageait attentivement. Elle savait qu’il ne voulait
pas rester. Ce n’était pas à cause de ses obligations, bien qu’il pût en être
conscient. Il avait envie de rentrer chez lui.
    — Et toi ? reprit Jondalar, s’efforçant de conserver
un ton et une expression neutres. Veux-tu rester et devenir Ayla des
Mamutoï ?
    Elle ferma les paupières, afin de chercher le moyen de s’exprimer.
Elle avait l’impression qu’elle ne connaissait pas assez de mots, ou pas les
mots qui convenaient, ou encore que les mots n’étaient pas suffisants.
    — Du jour où Broud m’a maudite, Jondalar, je n’ai plus eu
de peuple. Je me suis sentie toute vide. J’aime bien les Mamutoï. Je les
respecte. Je me sens à l’aise avec eux. Le Camp du Lion est... comme le Clan de
Brun... Pour la plupart, ce sont de braves gens. Je ne sais pas quel était mon
peuple, avant le Clan. Sans doute ne le saurai-je jamais. Mais parfois, la
nuit, je pense... je souhaite que mes parents aient été des Mamutoï.
    Elle

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