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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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jambières, rajusta sa pelisse.
    Ce Jondalar-là était celui qu’elle aimait. L’homme capable de la
faire vibrer, de l’envahir d’une douce chaleur, d’un seul regard, d’un simple
contact de ses mains, l’homme qui connaissait son corps mieux qu’elle-même et
pouvait éveiller en elle des émotions ignorées jusque-là, celui qui lui avait
fait oublier la souffrance éprouvée quand Broud l’avait déflorée, qui lui avait
appris ce qu’étaient les Plaisirs, ce qu’ils devaient être. Le Jondalar qu’elle
aimait était enjoué, tendre, aimant. Il avait été ainsi dans la vallée, il l’était
encore ici, quand ils se retrouvaient seuls. Pourquoi se montrait-il si
différent au Camp du Lion ?
    — Tu commences à te montrer bien habile avec les mots,
femme. Je vais bientôt avoir du mal à te tenir tête dans mon propre
langage !
    Il lui passa les bras autour de la taille, la regarda
longuement. Ses yeux étaient pleins d’amour et de fierté.
    — Tu apprends vite les langues, Ayla. Je n’en crois pas mes
oreilles. Comment fais-tu ?
    — Il le faut bien. Ce monde nouveau est le mien,
maintenant. Je n’ai pas de peuple. Je suis morte pour le Clan. Je ne peux plus
revenir en arrière.
    — Tu pourrais avoir un peuple. Tu pourrais devenir Ayla des
Mamutoï, si tu le veux. Le veux-tu ?
    — Je veux être avec toi.
    — Tu pourras quand même être avec moi. Ce n’est pas parce
que quelqu’un t’adoptera que tu ne pourras pas partir... un jour... Nous
pourrions rester ici... un certain temps. Et s’il m’arrivait quelque chose – cela
se peut, tu sais –, il ne serait peut-être pas mauvais pour toi d’appartenir
à un peuple. A des gens qui veulent te garder parmi eux.
    — Ça ne t’ennuierait pas ?
    — M’ennuyer ? Non. Je n’y verrais pas d’inconvénient,
si c’est ce que tu désires.
    Ayla crut déceler dans sa voix une ombre d’hésitation. Pourtant,
il paraissait sincère.
    — Jondalar, je suis Ayla tout court. Je n’ai pas de peuple.
Si j’étais adoptée, j’aurais quelqu’un. Je serais Ayla des Mamutoï.
    Elle s’écarta de lui.
    — J’ai besoin d’y réfléchir.
    Elle lui tourna le dos, se dirigea vers son sac. Si je dois
bientôt partir avec Jondalar, se disait-elle, je ne devrais pas accepter. Ce ne
serait pas honnête. Mais il a dit qu’il serait disposé à rester ici. Un certain
temps. Peut-être, après avoir vécu avec les Mamutoï, changera-t-il d’avis.
Peut-être aura-t-il envie de s’établir ici. Elle se demanda si elle essayait de
se trouver un bon prétexte.
    Elle fouilla à l’intérieur de sa pelisse pour toucher son
amulette, adressa une pensée à son totem. Lion des Cavernes, je voudrais
trouver un moyen de savoir ce qui est bien. J’aime Jondalar, mais je désire
aussi appartenir à un peuple bien à moi. Talut et Nezzie veulent m’adopter, ils
veulent faire de moi une fille du Foyer... du Lion. Et du Camp du Lion !
O, Grand Lion des Cavernes, m’as-tu donc guidée sans relâche, sans que j’y
prenne garde ?
    Elle fit volte-face. Jondalar était resté là où elle l’avait
laissé. Il la contemplait en silence.
    — J’ai pris ma décision ! Je serai Ayla du Camp du
Lion des Mamutoï !
    Elle surprit sur son visage un fugitif froncement de sourcils,
mais il lui sourit.
    — C’est bien, Ayla. J’en suis heureux pour toi.
    — Oh, Jondalar, ai-je bien fait ? Tout se passera-t-il
bien ?
    — Personne ne peut répondre à cette question. Qui peut
savoir ? Il s’avança vers elle, tout en guettant le ciel qui se couvrait.
    — J’espère que tout ira bien... pour nous deux. Ils s’accrochèrent
un instant l’un à l’autre.
    — Nous devrions rentrer, je crois.
    Ayla tendait la main vers son sac pour en ranger le contenu
quand quelque chose attira son regard. Elle mit un genou en terre, ramassa un
caillou couleur d’or sombre. Elle l’essuya, l’examina de plus près. Entièrement
pris dans la pierre lisse qui se réchauffait dans sa main, se trouvait un
insecte ailé, parfaitement intact.
    — Regarde, Jondalar ! As-tu déjà vu quelque chose de
semblable ? Il lui prit l’objet, le tourna et le retourna, avant de
relever sur la jeune femme des yeux où passait une lueur de crainte
respectueuse.
    — C’est de l’ambre. Ma mère possédait une pierre comme
celle-ci. Elle y attachait une grande valeur. Celle-ci est peut-être plus belle
encore.
    Il remarqua le regard fixe d’Ayla. Elle

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