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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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alors par quatre fois le sol de l’extrémité la plus grosse du bâton.
    — J’ai une grave question à soumettre au Camp du Lion,
commença Talut. Une question qui concerne tout le monde. Je prends donc la
parole avec le Bâton Qui Parle, afin que chacun écoute attentivement, et que
personne n’interrompe. Quiconque souhaitera intervenir pourra demander le Bâton
Qui Parle.
    Il y eut un frémissement d’excitation parmi les assistants qui
se redressèrent et tendirent l’oreille.
    — Il n’y a pas très longtemps, Ayla et Jondalar sont
arrivés au Camp du Lion. Quand j’ai fait le compte des jours de leur présence,
j’ai été étonné de constater que cela faisait si peu de temps. Nous avons déjà
l’impression que ce sont de vieux amis, comme s’ils étaient ici chez eux. La
plupart d’entre vous, je crois, partagent cette opinion. A cause de cette
chaleureuse amitié que nous éprouvons pour notre parent, Jondalar, et pour
notre amie, Ayla, j’avais espéré les voir prolonger leur visite et je pensais
leur demander de passer tout l’hiver avec nous. Mais, pendant leur court
séjour, ils nous ont montré plus que de l’amitié. Tous deux sont venus avec des
connaissances et des talents précieux et nous les ont offerts sans réserve,
comme s’ils faisaient vraiment partie de notre peuple.
    « Wymez a reconnu, en Jondalar, un tailleur de pierre
expérimenté qui a généreusement partagé ses connaissances avec Danug et Wymez
lui-même. Mieux encore, il a apporté une nouvelle arme de chasse, un
lance-sagaies qui augmente à la fois la portée et la force d’une sagaie.
    Il y eut des signes d’approbation, des commentaires. Une fois
encore, Ayla remarqua que les Mamutoï écoutaient rarement en silence : ils
participaient activement au discours.
    — Ayla possède de nombreux talents exceptionnels, reprit
Talut. Elle se sert avec adresse et précision du lance-sagaies et de l’arme qui
lui est particulière, la fronde. Mamut déclare qu’elle a le don de Recherche.
Si j’en crois Nezzie, elle pourrait posséder aussi le don d’Appel, pour les
animaux. Peut-être n’en est-il rien, mais il est sûr qu’elle sait se faire
obéir des chevaux, et qu’ils lui permettent de monter sur leur dos. Elle nous a
même enseigné une manière de nous exprimer sans paroles qui nous a aidés à
comprendre Rydag d’une façon toute nouvelle. Mais, ce qui est peut-être plus
important encore, c’est une guérisseuse. Elle a déjà sauvé la vie de deux
enfants... et elle possède un remède merveilleux contre les maux de tête !
    La dernière remarque provoqua une tempête de rires.
    — Tous deux sont source de tant d’avantages que je ne veux
pas voir le Camp du Lion ni les Mamutoï les perdre. Je leur ai demandé de
rester parmi nous, non seulement pour l’hiver mais pour toujours. Au nom de
Mut, Mère de toutes choses...
    Talut abattit le bâton d’ivoire sur le sol, une seule fois,
fermement.
    — ... je demande qu’ils se joignent à nous, et que vous les
acceptiez comme Mamutoï.
    Talut fit signe à Ayla et à Jondalar. Ils se levèrent, s’approchèrent
de lui, avec toute la dignité voulue par le cérémonial. Tulie, qui avait
attendu un peu à l’écart, s’avança pour se tenir à côté de son frère.
    — Je demande le Bâton Qui Ordonne du Camp du Lion, je
déclare mon accord avec tout ce qu’a dit Talut. Jondalar et Ayla feraient de
précieuses recrues pour le Camp du Lion et pour les Mamutoï.
    Elle fit face au grand homme blond.
    — Jondalar, reprit-elle, en frappant par trois fois le sol
avec le Bâton Qui Parle, Tulie et Barzec t’ont demandé de devenir un fils du
Foyer de l’Aurochs. Nous avons parlé en ta faveur. Comment parles-tu,
Jondalar ?
    Il s’approcha d’elle, prit le Bâton qu’elle lui tendait, frappa
trois coups.
    — Je suis Jondalar de la Neuvième Caverne des Zelandonii,
fils de Marthona, ancienne Femme Qui Ordonne de la Neuvième Caverne, né au
foyer de Dalanar, chef des Lanzadonii, commença-t-il.
    En de telles circonstances, il avait décidé de prendre son ton
le plus cérémonieux et d’énumérer ses attaches, ce qui lui valut des sourires
et des signes approbateurs. Tous ces noms étrangers apportaient à la cérémonie
une saveur nouvelle, importante.
    — Je suis grandement honoré par votre invitation mais je
dois être franc et vous dire que j’ai de fortes obligations. Je devrai un jour
rentrer chez les Zelandonii.

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