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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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longue.
    — Non, elle n’a pas été longue.
    — J’ai tant appris : c’est peut-être ce qui me donne
cette impression. Tu as bien fait de me persuader de t’accompagner, Jondalar,
et je suis heureuse que nous ayons rencontré Talut et les Mamutoï. Sais-tu à
quel point j’avais peur de me trouver en face des Autres ?
    — Je te sentais inquiète mais j’étais sûr que, lorsque tu
en connaîtrais quelques-uns, ils te plairaient.
    — Ce n’était pas seulement le fait de rencontrer des gens
quelconques mais de faire connaissance avec les Autres. Pour le Clan, c’est ce
qu’ils étaient, et l’on avait beau m’avoir répété toute ma vie que j’étais née
chez les Autres, je me considérais comme faisant partie du Clan. Même après
avoir été maudite, quand j’ai su que je ne pourrais plus revenir, j’ai continué
d’avoir peur des Autres. Quand Whinney est venue vivre avec moi, cette peur s’est
encore accrue. Je ne savais que faire. Je craignais qu’ils ne me permettent pas
de la garder ou qu’ils ne la tuent pour la manger. Je redoutais aussi qu’ils ne
me laissent pas chasser. Je ne voulais pas vivre chez des gens qui ne me
permettraient pas de chasser quand j’en aurais envie ou qui pourraient m’obliger
à faire quelque chose contre ma volonté, expliqua Ayla.
    Le souvenir de ses craintes, de ses inquiétudes fit soudain
naître en elle un malaise qui se traduisit par un déploiement d’agitation. Elle
se leva, alla jusqu’à l’entrée de la caverne, repoussa la lourde tenture et
sortit sur la corniche qui formait comme une large terrasse. Le dur éclat des
étoiles scintillait dans un ciel d’un noir profond. Le vent était aussi coupant
que leur lumière. Ayla s’avança jusqu’au bord de la corniche en se frottant les
bras avant de les croiser étroitement sur sa poitrine.
    Elle frissonna, sentit une fourrure se poser sur ses épaules.
Elle se retourna, se trouva face à Jondalar. Il la serra dans ses bras, et elle
se blottit contre sa chaleur.
    Il pencha la tête pour l’embrasser.
    — Rentre, dit-il. Il fait froid, ici.
    Elle se laissa entraîner mais s’immobilisa de l’autre côté de la
lourde peau qui lui avait servi de tenture depuis son premier hiver.
    — C’était ma tente... Non, c’était la tente de Creb, se
reprit-elle. Mais il ne s’en servait jamais. C’était celle que j’emportais
quand je faisais partie des femmes choisies pour accompagner les hommes, lorsqu’ils
allaient à la chasse, afin de dépecer le gibier et d’aider à le rapporter. Mais
elle ne m’appartenait pas. Elle appartenait à Creb. Je l’ai prise quand je suis
partie, parce que j’ai pensé que Creb ne m’en voudrait pas. Je ne pouvais pas
lui demander son autorisation. Il était mort mais, même s’il avait encore vécu,
il ne m’aurait pas vue. Je venais d’être maudite.
    Des larmes commençaient à ruisseler sur ses joues, mais elle ne
semblait pas s’en apercevoir.
    — J’étais morte. Mais Durc, lui, m’a vue. Il était trop
jeune pour savoir qu’il ne le fallait pas. Oh, Jondalar, je ne voulais pas le
laisser derrière moi.
    Elle sanglotait, à présent.
    — Mais je ne pouvais pas l’emmener. Je ne savais pas ce qui
pourrait m’arriver.
    Il ne savait que dire ou faire. Il se contenta de la tenir dans
ses bras et de la laisser pleurer.
    — J’ai envie de le revoir. Toutes les fois que je vois
Rydag, je pense à Durc. Je voudrais l’avoir avec moi, maintenant. Je voudrais
que nous soyons adoptés tous les deux par les Mamutoï.
    — Ayla, il est tard. Tu es lasse. Viens te coucher, dit
Jondalar.
    Il la guida vers les fourrures de couchage. Mais il n’était pas
à son aise. De telles pensées n’avaient aucun lien avec la réalité, et il ne
tenait pas à les encourager.
    Docilement, elle se laissait entraîner. En silence, il l’aida à
se dévêtir, la fit asseoir, la renversa doucement en arrière, avant de la
couvrir avec les fourrures. Il ajouta du bois au feu, tassa les braises pour
les faire durer plus longtemps. Après quoi, il se déshabilla rapidement, se
glissa près d’Ayla. Il l’entoura de son bras, l’embrassa tendrement,
légèrement, effleurant à peine ses lèvres. La réaction ne se fit pas
attendre : il la sentit frémir. Avec la même légèreté, un contact qui
était presque un chatouillement, il entreprit de faire pleuvoir des baisers sur
son visage, ses joues, ses paupières closes, avant de revenir à ses

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