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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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la dernière
fois, entrer dans le foyer des chevaux. Mais, quand je suis allé voir, tu n’y
étais pas.
    — Tout le monde s’est mis à te chercher partout, Ayla,
déclara Tronie.
    — Jondalar a remarqué que ta pelisse n’était plus là,
continua Deegie, et les chevaux non plus. Il a pensé que tu étais peut-être
sortie avec eux. Nous avons donc décidé que nous ferions mieux d’aller voir
dehors. Quand j’ai jeté un coup d’œil, pour voir comment se comportait le
temps, je t’ai vue arriver.
    — Ayla, tu devrais avertir quelqu’un quand tu sors par
mauvais temps, reprocha doucement Mamut.
    — Ne sais-tu pas que tu inquiètes tout le monde, quand tu
es dehors par un pareil blizzard ? fit Jondalar avec colère.
    Ayla essayait de répondre, mais tout le monde parlait en même
temps. Elle vit tous les visages tournés vers elle, rougit violemment.
    — Demande pardon. Voulais pas faire inquiétude. Vis seule
longtemps, personne inquiet. Sors et rentre quand veux. Pas habitude beaucoup
gens...
    Elle regarda d’abord Jondalar, les autres ensuite. Mamut vit son
front se contracter quand le grand homme blond se détourna.
    Jondalar sentit ses joues s’empourprer, lorsqu’il s’éloigna de
tous ces gens qui s’étaient tourmentés à propos d’Ayla. Elle avait
raison : elle avait vécu seule et s’était fort bien tirée d’affaire. Quel
droit avait-il de critiquer ses actions, de la semoncer pour n’avoir dit à
personne qu’elle sortait ? Mais il avait été saisi de crainte dès l’instant
où il avait appris qu’elle n’était pas là, qu’elle s’était probablement hasardée
dans le blizzard. Il avait connu des périodes de mauvais temps – les
hivers, dans la région où il avait passé sa jeunesse, étaient
exceptionnellement froids et durs – mais jamais il n’avait vu de
conditions aussi rigoureuses. Il avait l’impression que cette tempête faisait
rage depuis la moitié de la saison.
    Personne plus que lui n’avait craint pour la sécurité de la
jeune femme, mais il se refusait à laisser paraître son anxiété. Depuis la
soirée de l’adoption, il avait peine à lui adresser la parole. Au début, il
était si cruellement blessé qu’elle eût choisi un autre homme qu’il s’était
replié sur lui-même. Il avait du mal à démêler ses sentiments. Il était
follement jaloux, ce qui ne l’empêchait pas de douter de son amour pour elle
parce qu’il avait eu honte de l’amener en ces lieux.
    Ayla n’avait plus partagé les fourrures de Ranec, mais Jondalar,
chaque soir, redoutait de la voir y retourner. Cette peur le rendait tendu,
nerveux, et il s’était surpris à attendre qu’elle soit couchée pour la rejoindre
au Foyer du Mammouth. Quand, finalement, il s’installait sur leur plate-forme,
il lui tournait le dos, résistait au désir de la toucher, de peur de perdre
tout sang-froid, de céder, de la supplier de l’aimer.
    Mais Ayla, elle, ne comprenait pas pourquoi il l’évitait. Lorsqu’elle
essayait de lui parler, il lui répondait par monosyllabes ou faisait mine de
dormir. Lorsqu’elle l’entourait de son bras, il demeurait rigide, indifférent.
Il n’avait plus aucun sentiment pour elle, lui semblait-il. Elle s’en convainquit
plus encore lorsqu’il apporta dans leur couche ses fourrures personnelles, afin
d’éviter le brûlant contact de son corps. Durant le jour, aussi, il se tenait à
l’écart. Wymez, Danug et lui avaient établi une aire de travail dans le foyer
où l’on faisait la cuisine. Jondalar passait là la majeure partie de son temps.
Il n’aurait pas supporté de travailler avec Wymez au Foyer du Renard, séparé
seulement par le passage central du lit qu’Ayla avait partagé avec Ranec.
    Quand, au bout d’un certain temps, la jeune femme eut vu trop
souvent repousser ses avances, elle finit par ne plus comprendre, devint
hésitante, s’éloigna de lui. Alors seulement, Jondalar prit conscience que la
distance qui grandissait et s’installait entre eux était son propre fait. Mais
il ne savait comment y remédier. Il avait beau avoir une grande connaissance
des femmes, il ignorait à peu près tout du véritable amour. Il n’osait pas lui
faire part de ses sentiments. Il gardait le souvenir des jeunes femmes qui l’avaient
poursuivi pour lui déclarer leur sentiment, alors qu’il n’en éprouvait aucun à
leur égard. Leur insistance le mettait mal à l’aise, le poussait à s’éloigner.
Il ne voulait

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