Les chasseurs de mammouths
chevaux me manqueront, soupira Latie en embrassant
Ayla.
— Tu auras peut-être un poulain à toi, un de ces jours,
suggéra Ayla.
— Les chevaux me manqueront aussi, fit Rugie. Ayla la
souleva et déposa un baiser sur ses joues.
— Alors pourquoi n’aurais-tu pas aussi ton poulain ?
Oh, Nezzie s’écria-t-elle. Comment te remercier ? Tu sais, j’ai perdu ma
mère quand j’étais toute petite, mais la chance m’a souri. J’ai eu deux mères
pour la remplacer. Iza s’est occupée de moi quand j’étais enfant, et tu as été
la mère qui m’a aidée à devenir femme.
— Tiens ! fit Nezzie en lui tendant un paquet et en s’efforçant
de retenir ses larmes. C’est ta tunique nuptiale. Je veux que tu la portes le
jour de ton Union avec Jondalar. Il est un peu mon fils, tu sais. Et toi, tu es
ma fille.
Ayla étreignit Nezzie une dernière fois, et se retourna pour
admirer son grand gaillard de fils. Quand elle prit Danug dans ses bras, il lui
rendit son étreinte sans réserve. Ayla sentit sa force virile, la chaleur de
son corps, et son émoi physique.
— J’aurais aimé que tu sois ma pied-rouge, lui glissa-t-il
à l’oreille. Elle se dégagea et lui sourit.
— Danug ! Tu seras un bien beau géant ! Tu seras
bientôt aussi grand et aussi fort que Talut.
— Quand je serai plus vieux, j’entreprendrai peut-être un
long voyage, et je vous visiterai !
Ayla étreignit ensuite Wymez, mais elle n’aperçut pas Ranec.
— Je suis désolée, Wymez, assura-t-elle.
— Moi aussi, fit-il. J’aurais aimé que tu restes avec nous.
J’aurais aimé voir les enfants que tu aurais apportés à son foyer. Mais
Jondalar est un homme solide et bon. Puisse la Mère te sourire dans ton
voyage !
Ayla prit Hartal des bras de Tronie et s’amusa de ses
gazouillements. Manuv lui présenta ensuite Nuvie pour qu’elle l’embrasse.
— C’est grâce à toi qu’elle est vivante, Ayla, dit Manuv.
Je ne l’oublierai jamais, et elle non plus.
Ayla l’embrassa, puis Tronie, et aussi Tornec.
Frébec prit Bectie dans ses bras pendant qu’Ayla disait adieu à
Fralie et aux deux garçons. Elle embrassa ensuite Crozie qui se raidit bien qu’Ayla
la sentît trembler d’émotion. La vieille femme l’étreignit ensuite, et une
larme coula sur sa joue.
— N’oublie pas la recette du cuir blanc, recommanda-t-elle.
— Non, c’est promis. Et j’ai toujours la tunique. Mais
souviens-toi, Crozie, ajouta Ayla avec un sourire malin, ne joue plus jamais
aux osselets avec un membre du Foyer du Mammouth.
Crozie la dévisagea d’un air surpris, et éclata de rire. Loup
les avait rejoints et Frébec lui grattait le poil, derrière les oreilles.
— Cet animal me manquera, déclara-t-il.
— Et cet autre te regrettera ! fit Ayla en le serrant
dans ses bras.
— Moi aussi, je te regretterai, Ayla, répliqua-t-il.
Ayla se retrouva au milieu des membres du Foyer de l’Aurochs,
submergée par les embrassades de Barzec et des enfants. Tarneg aussi était là
avec sa compagne. Deegie attendait à l’écart avec Branag, et les deux jeunes
femmes tombèrent dans les bras l’une de l’autre, pleurant de plus belle.
— C’est encore plus difficile de te quitter, Deegie,
déclara Ayla. Tu es la seule amie de mon âge que j’aie jamais eue, et tu me
comprenais.
— Eh oui, je n’arrive pas à croire que tu t’en vas. Je ne
saurai jamais laquelle de nous deux aura un bébé la première.
Ayla se recula pour contempler la jeune femme d’un œil critique.
— C’est toi, fit-elle en souriant. Tu l’as déjà commencé.
— Je me posais la question ! Tu en es sûre ?
— Oui, certaine.
Ayla remarqua Vincavec qui se tenait à côté de Tulie. Elle
effleura ses joues d’un baiser.
— Tu me surprends, Ayla. Je n’aurais pas cru que tu
choisirais celui-là. Bah ! A chacun ses faiblesses, dit Vincavec en
lançant à Tulie un regard entendu.
Vincavec était vexé de s’être aussi lourdement trompé. Il avait
complètement omis le blond Zelandonii de la compétition, et il était quelque
peu en colère après Tulie, quand bien même avait-il insisté pour qu’elle les
acceptât, qui avait pris ses deux pièces d’ambre en sachant pertinemment qu’il
n’obtiendrait rien. Il avait fait des remarques pleines de sous-entendus,
stigmatisant sa faiblesse pour l’ambre, et lui reprochant de les avoir
acceptées sans rien donner en échange. Comme il lui en avait fait
ostensiblement
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