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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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fourrure de couchage, un vêtement, une
couverture de tente. Les chasseurs avaient même utilisé de petits arbres, des
buissons, tout ce qui pouvait servir à suspendre quelque chose qui battrait au
vent.
    Les bisons regardaient nerveusement ces étranges apparitions.
Jusqu’à quel point étaient-elles dangereuses ? Ils n’avaient pas envie de
rebrousser chemin, mais ils ne tenaient pas non plus à s’aventurer plus loin.
De temps en temps, une bête hasardait quelques pas vers l’un de ces
épouvantails mais reculait au premier mouvement. Le troupeau était immobilisé,
retenu précisément là où Barzec l’avait souhaité. Cette ingénieuse idée
impressionna Ayla.
    Peu à peu, elle rapprocha Whinney de l’épaulement, s’efforça de
contourner lentement les bisons, afin de ne pas rompre le précaire équilibre.
Elle remarqua que la vieille femelle à la corne cassée s’avançait lentement
vers l’issue. Il lui déplaisait d’être ainsi retenue, et elle semblait prête à
risquer le tout pour le tout.
    Barzec vit Ayla. Il lança un coup d’œil en arrière vers les
autres chasseurs, regarda de nouveau la jeune femme en fronçant les sourcils.
Après tous leurs efforts, il ne voulait pas la voir précipiter la fuite des
bisons dans la mauvaise direction. Latie s’approcha de lui. Ils échangèrent
quelques mots à voix basse. Mais il ne cessa pas d’observer avec appréhension
la femme et la jument, durant tout le temps qu’il leur fallut pour parvenir
jusqu’à lui.
    — Où sont les autres ? demanda-t-il.
    — Ils attendent, répondit Ayla.
    — Ils attendent quoi ? On ne peut pas contenir ces
bêtes ici éternellement !
    — Ils attendent nous donner chasse à bisons.
    — Comment leur donner la chasse ? Nous ne sommes pas
assez nombreux ! Déjà, ils se préparent à s’échapper. Je ne sais pas
combien de temps nous pourrons les retenir ici et moins encore comment les
faire entrer dans le défilé.
    — Whinney va donner chasse, affirma Ayla.
    — Le cheval va les poursuivre ?
    — Elle a déjà fait, mais est mieux si vous faites aussi.
    Danug et Druwez, qui avaient été postés plus loin pour
surveiller le troupeau et lapider toute bête qui osait venir affronter les bizarres
sentinelles, s’approchèrent pour entendre la discussion. Ayla, du coin de l’œil,
vit un énorme jeune mâle foncer, suivi par plusieurs autres. Encore un instant,
et tout serait perdu. Elle fit virer Whinney, lâcha sa sagaie et son
propulseur, se jeta à la poursuite du fuyard, en attrapant au passage une
tunique suspendue à une branche.
    Penchée sur l’encolure de la jument, elle fila droit vers l’animal,
agita la tunique devant lui. Le bison se déroba, essaya de contourner l’obstacle.
La jument pivota de nouveau, au moment où la jeune femme abattait le vêtement
de cuir sur le mufle du jeune mâle. Lorsqu’il fit un autre mouvement pour se
dégager, il se retrouva dans la direction de l’étroite vallée, sur le chemin
des animaux qui l’avaient suivi, avec, à ses trousses, Whinney et Ayla qui
agitait toujours la tunique.
    Une autre bête s’échappa, mais Ayla fit en sorte de lui faire
rebrousser chemin, à elle aussi. Whinney, apparemment, savait, presque avant l’animal
lui-même, quel bison allait tenter de prendre la fuite. Mais c’étaient tout
autant les signaux inconscients de la jeune femme que l’intuition de la jument
qui permettaient à celle-ci de se mettre en travers de la route du fuyard. Le
dressage de Whinney n’avait pas été, au début, un effort délibéré de la part d’Ayla.
La première fois qu’elle était montée sur le dos de la jument, elle avait obéi
à une simple impulsion, sans la moindre idée de maîtriser ni de diriger l’animal.
Tout était arrivé graduellement, en même temps que croissait une confiance
réciproque. La jeune femme contrôlait les mouvements de sa monture par la
tension de ses jambes, par de subtiles contractions de son corps. Elle avait
fini par s’en servir volontairement, mais un élément d’interaction avait
toujours subsisté entre la femme et la jument. Souvent, elles se mouvaient
comme un seul être, comme si elles partageaient un même esprit.
    Dès l’instant où Ayla s’était jetée dans l’action, les autres
avaient pris la mesure de la situation et s’étaient précipités pour arrêter le
troupeau. Ayla, par le passé, avait déjà chassé avec Whinney des animaux en
troupe mais elle n’aurait pas

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