Les conquérants de l'île verte
,
Paris, 1932, II, p. 37.
[4] Camille Jullian, Histoire de la
Gaule , Paris, 1920, reprint 1993, I, p. 294.
[5] J’ai étudié longuement les circonstances de ces
épopées mi-historiques, mi-légendaires et leur diffusion dans deux chapitres,
« Rome et l’épopée celtique », « Delphes et l’aventure
celtique », de mon ouvrage de synthèse sur Les Celtes et
la civilisation celtique , Paris, Payot, 1969, reprint 1992.
[6] On pourra trouver des détails complémentaires sur ce
sujet dans mes études sur Le roi Arthur et la société celtique ,
Paris, Payot, 1976, reprint 1994, et Merlin l’Enchanteur ,
Paris, Retz, 1981, reprint Albin Michel, 1992. Le problème est également abordé
dans les huit volumes de ma réécriture des romans de la Table Ronde, Le cycle
du Graal, Paris, Pygmalion, 1992-1995, et, beaucoup plus largement commenté,
dans ma Petite Encyclopédie du Graal , Paris, Pygmalion,
1997.
[7] Georges Dottin, Les Littératures
celtiques , Paris, 1923, p. 52.
[8] G. Dottin, Les Littératures
celtiques .
[9] G. Dottin, Les Littératures
celtiques .
[10] On a proposé pour ce nom des significations quelque
peu délirantes, en particulier « hommes-sacs », ce qui ne veut
strictement rien dire. Il en a été de même pour le peuple des Belges, eux aussi
considérés comme des « hommes-sacs ».
[11] Selon toute vraisemblance, l’épopée irlandaise, qui a
gardé une grande partie de ses archaïsmes, témoigne plus que toute autre
tradition européenne de l’existence d’une épopée primitive indo-européenne, ou
indo-iranienne, car la comparaison qu’on peut en faire avec les récits des
Ossètes, peuples du nord du Caucase qui descendent des Scythes et des Sarmates,
est particulièrement éclairante : on retrouve dans les deux traditions,
pourtant bien éloignées par le temps et l’espace, les mêmes épisodes et les
mêmes personnages, sous d’autres noms évidemment. On peut lire à ce sujet,
dispersés dans des revues, maints articles de Joël Grisward, et surtout deux
ouvrages de Georges Dumézil, Romans de Scythie et d’alentour ,
Paris, Payot, 1978, et Le Livre des héros , Paris,
Gallimard, 1965-1989, ce dernier ouvrage comportant des traductions complètes
de récits ossètes qui présentent d’étonnantes similitudes avec les récits
irlandais. Il est donc tout à fait normal de prétendre à l’existence de cette
épopée primitive, ce qui justifie toute recherche d’un schéma narratif
originel.
[12] Étant donné que l’année celtique comportait douze
mois lunaires, plus un mois intercalaire pour rattraper le cycle solaire, et
que chaque mois commençait à la pleine lune, les fêtes de Samain et de Beltaine ne tombaient pas à des dates
fixes : il serait plus juste de dire « à la pleine lune la plus
proche du 1 er novembre ou du 1 er mai ».
[13] Sur ce sujet, voir J. Markale, Lancelot
et la Chevalerie arthurienne , Paris, Imago, 1985.
[14] Finnen, ou Finian (dit parfois « saint Finian le
Lépreux »), est l’un des innombrables « saints » irlandais qui,
sans être reconnus par Rome, demeurent traditionnellement considérés comme les
premiers évangélisateurs de l’Île Verte. Il passe pour avoir fondé le monastère
de Mag Bile en Ulster et celui d’Innisfallen sur une île du grand lac de
Killarney, dans le Kerry, ce dernier s’étant illustré par ses Annales ,
partiulièrement précieuses pour l’histoire du haut Moyen Âge.
[15] Il s’agit de la baie de Sheephaven, dans le comté de
Donegal. À l’emplacement d’une ancienne forteresse, se dressent encore les
vestiges du château de Doe, bâti au XVI e siècle
par la famille des Mac Sweeney.
[16] Il s’agit du fameux jeûne légal ,
pratiqué abondamment par les Celtes et qui consiste, pour le plaignant, à
jeûner devant la demeure de la partie adverse, tout en révélant solennellement
les motifs du conflit. Si le jeûneur meurt, la responsabilité en incombe à
celui qui n’a pas réparé ses torts et qui, de ce fait, est exclu de la
communauté. C’est le principe même de la grève de la faim.
[17] Ce sont les trois noms traditionnels (et
mythologiques) de l’Irlande personnifiée. Le dernier est devenu le nom gaélique
officiel de la République d’Irlande, Eriu au nominatif, Erin au génitif.
[18] Il n’y a pas de serpents en Irlande. Ce phénomène
provient du fait géologique que l’île a été séparée du continent européen et
des îles
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