Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les conquérants de l'île verte

Les conquérants de l'île verte

Titel: Les conquérants de l'île verte Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
Vom Netzwerk:
Britanniques avant la remontée des animaux des pays tempérés ou chauds
vers le nord, à la période post-glaciaire. Mais une légende traditionnelle
irlandaise veut que saint Patrick ait en personne chassé les serpents de l’île
en leur lançant une malédiction.
    [19] D’après le récit du Rawlinson
B. 512 , édité avec traduction anglaise par Kuno Meyer, The Voyage of Bran , Londres, 1897. Une autre version, celle
du Leabhar na hUidré, a été traduite en français par Ch.-J. Guyonvarc’h, Textes mythologiques irlandais , Rennes, 1980.
    [20] Cela rappelle l’émeraude de Lucifer qui deviendra le
Saint-Graal dans une version gnostique de la légende.
    [21] On peut être surpris par la présence de
« druides » à une époque antédiluvienne, mais le terme, typique d’une
société celtique, désigne avant tout une classe sacerdotale. Ce sont des Celtes
qui ont composé et transmis cette gigantesque épopée des anciens jours, et ils
l’ont exprimée avec les moyens dont ils disposaient, et selon les critères
socioculturels qui étaient les leurs, même si la rédaction de cette épopée est
tardive (XI e ou XII e  siècle)
et si elle répond à une volonté délibérée de raccrocher l’histoire mythique de
l’Irlande à la tradition biblique.
    [22] Nom fantaisiste qui peut être une corruption du grec uperokhê , « saillie extrême », sous-entendu vers
l’ouest. Les rédacteurs du Leabhar Gabala (que l’on
suit ici) voulaient à tout prix aboutir au nom traditionnel Ibernia qui désigne l’Irlande (sans parler de la quasi-homophonie Iberia-Ibernia qui justifie le passage – imaginaire – des occupants successifs de l’Irlande
par la péninsule ibérique).
    [23] Littéralement, « chute », sous-entendu du
soleil, au « couchant » ( Occidentem ).
    [24] Nom générique des Gaëls, qui le transmirent ensuite
aux Écossais.
    [25] C’est-à-dire la mer Noire. L’itinéraire est
évidemment fantaisiste, tant au point de vue spatial qu’au point de vue
chronologique, mais le passage par la péninsule ibérique apparaît comme une
nécessité mythologique, cette péninsule, comme d’ailleurs l’Écosse,
représentant une sorte d’Autre Monde qui peut se trouver partout et nulle part.
Il y a également une ambiguïté entre les Alpes et l’ancien nom de l’Écosse, Alba , et entre le nom des Scots et celui des Scythes.
    [26] Ces généalogies sont imaginaires. Cependant, la
communauté d’origine celto-scythe paraît certaine. Georges Dumézil a mis en
évidence les analogies entre les récits mythologiques des Gaëls d’Irlande et
ceux des Nartes, tribus des Ossètes, c’est-à-dire des descendants actuels des
anciens Scythes et Sarmates. D’autre part, il existe une évidente parenté entre
l’art celtique de la Tène et l’art des Steppes d’influence scythe, comme le
montre le célèbre « Chaudron de Gundestrup » qui, conservé au musée
d’Aarhus, au Danemark, est une parfaite illustration de la mythologie des
Celtes.
    [27] C’est-à-dire pendant la grande fête celtique de Beltaine .
    [28] Ne faudrait-il pas lire : dans la Plaine de l’île ? (N.de.l’Ebooker)
    [29] Cette première partie du chapitre a été rédigée
d’après le Leabhar Gabala , le « Livre des
Conquêtes », récit datant vraisemblablement du XI e  siècle,
publié, commenté et traduit par R.A.S. Macalister, Lebor
Gabala Erenn, the Book of the Taking of Ireland , 5 vol., Dublin,
1938-1956. Traduction française partielle dans Ch.-J. Guyonvarc’h, Textes mythologiques irlandais , Rennes, 1980. Ce « Livre
des Conquêtes » est une compilation d’informations très anciennes
présentées parfois de façon anachronique, avec des lacunes, des incohérences et
des contradictions flagrantes. Il est très difficile de reconstituer le fil
conducteur de cette épopée mythologique, qui concerne non seulement l’Irlande
mais l’ensemble du monde celtique, sans recourir à toutes les autres sources
irlandaises, et sans restituer au récit proprement dit une certaine cohérence
chronologique, ce qui ne veut nullement dire historique ou scientifique. La
reconstitution ne saurait donc être que conjecturale.
    [30] Il ne faut pas oublier que Nemed signifie « sacré » en gaélique. C’est un mot qui provient d’une
racine indo-européenne qui a donné le latin nemus ,
« bois sacré », le gaélique moderne niamh , le
gallois nef et le breton nenv ,
ces trois termes désignant le

Weitere Kostenlose Bücher