Les cons

demi.
        Dans une moindre mesure, pour lécher les couilles du système aussi. Je pense que ça aide pour signer rapidement le contrat de logement, ouvrir rapidement un nouveau compte en banque… Les bureaucrates en costard font moins chier quand il voient « Sales engineer » que « Poubels ramassing ».
        Les cons.
        [...]
        Maintenant que j'y repense, oubliez ça, c’est juste une conséquence intéressante, mais c’est surement pas pour ça que je fais ce taf. Merde, je me suis fait virer d'école pour non-léchage de couilles. Non non, je suis exclusivement motivé par l’argent.
        Allez, la suite :
        Et puis, j’arrive à ma nouvelle maison et vlan, je tombe sur mon autre colloc que j’avais pas encore vu. Il s’appelle Eric, il est Rwandais, c’est le copain de l’allemande que j’avais vu la première fois que j'étais venu. Chao, le chinois n’est pas encore là. Bref, on a discuté un peu, lui il parle français de naissance, mais pas sa demoiselle alors, en anglais, même si c’est la langue natale de personne. Remarque, elle a fait un peu de français et elle doit apprendre. Comme moi avec l’allemand… Mais pour avoir déjà essaye avec Sven, un pote allemand avec qui j’ai fait le tour de France, je sais que c’est pas possible, se forcer et écouter l’autre galérer à essayer de parler ta langue alors qu’il est tellement plus rapide de communiquer en anglais.
        Bon, à première vue, je les aime bien. Le seul moment un peu tendu est arrivé quand on a parlé de la guerre de 1994 entre Tutsis et Hutus, ce qui était compréhensible D’ailleurs, pour ceux que ça intéresse, je suis maintenant en mesure de clarifier un peu ce recoin de l’histoire mondiale.
        Les Tutsis et les Hutus sont deux ethnies qui n’ont pas de différences génétiques Pas mal celle la hein ? En général on utilise le mot « ethnie » pour parler d'un groupe génétique. En fait, au départ, c'était deux
classes
différentes Comme les bourgeois et les prolétaires Si on réussissait dans la vie, on pouvait passer d’une classe à l’autre (aussi si on faisait faillite, mais dans le sens inverse). Et puis ça s’est figé comme ça. Ça s’est ethnifié, et maintenant, on nait Tutsi ou Hutu et on le reste.
        Donc c’est bien plus grave qu’un conflit nationaliste. Les conflits nationalistes se tassent assez vite (regardez la France et l’Allemagne), alors que les prolos pisseront toujours sur les mercedes des bourgeois qui, pour se venger, feront toujours supprimer les subventions à Emmaüs par leur cousin à l’assemblée.
        Chao le chinois, je l’ai encore vu en coup de vent donc je sais pas trop, mais il a l’air super. On verra à l’usage.
        Tiens, mon premier succès commercial. Un des clients potentiels dont je m'occupe vient de passer une commande. Je vous laisse deviner l’ampleur de ma joie...
        Dans 5 minutes… Londres… Hmmm.
        Samedi 17 décembre 2005
        Je suis arrivé à Londres hier, par le bus. Dans le bus, je me suis rendu compte que je perdais progressivement le contrôle de mon expérience : J'ai pas mal maté une espèce de mannequin, je lui ai même parlé un peu... Il est temps que ça se termine. Je crois pas du tout que ça soit bénéfique Plus qu'une semaine.
        Ici, c'est toujours la même Y avait un plan de soirée par Wil, l'un des collocs. Mais le con, il a serré une grosse la semaine dernière et il est tombé victime de l'effet pantoufle. Il a préféré baiser avec plutôt que de sortir et du coup, on est tous restés.
        Ce soir par contre, c'est grosse teuf à la maison. La on est en pleins préparatifs. Je leur ai fait une semaine de vaisselle, comme chaque fois que je viens d'ailleurs :
        
        Un empilement efficace qui permet le trempage des assiettes mais aussi des couverts (dans le saladier sur la droite). Remarquez qu’il reste de l’espace
autour
de la tour centrale pour le stockage provisoire des éléments en cours de rinçage
        Donc on est allés faire les courses, on a décoré la maison bien comme il faut pour la soirée de samedi... Et les premiers ont commencé à arriver.
        

        La soirée
        Les gens qui étaient là, c'était bien des ours. Lourds au possible, un maximum de bruit, intimidants parfois, je me suis même embrouillé avec l'un d'eux qui s'obstinait à frotter son visage