Les cons

archaïsmes. C'est après tout la grande religion la plus récente. Le livre sur lequel elle est basé est, replacé dans son contexte, un recueil de bon sens et de tolérance, privilégiant l'humanisme et le bon exemple. Un jour l'héritier de la famille Ben Laden, salafiste (http://fr.wikipedia.org/wiki/Salafisme) djihadiste notoire, a précipité des avions sur deux tours de New York. Plus par antisémitisme et anti-etasunisme que dans le cadre d'une action concertée pour mener le monde au chaos. Quelques dirigeants politiques au QI sous-développé se sont lance dans une escalade d'amalgames populistes, sous le feu des projecteurs. Aujourd'hui, « musulman » est devenu synonyme de « salafiste » pour le commun des mortels.
        Amusant n'est ce pas ?
        C'est pas fini, le plus drôle dans l'histoire, c'est que les nouveaux skinheads sont attires par le mouvement parce qu'ils ont vus les images à la télé et qu'ils trouvent ça cool. Donc 90% des nouveaux skinheads vont rejoindre le coté nazi du mouvement. Ce qui fait qu'avec suffisamment de temps, effectivement le mouvement skinhead sera un mouvement 100% nazi. De même, les nouveau musulmans (les enfants nés dans une famille musulmane en général), quand ils voient l'image de leur religion que leur renvoie les média (et qu'ils savent que c'est des mensonges), y a moyen qu'ils se radicalisent. Et avec assez de temps, effectivement le mouvement musulman deviendra de plus en plus extrémiste.
        Les cons...
        
        Avant-hier-soir, j'ai eu une copine du monde marseillaise à la maison. Juste pour une nuit, elle repartait ensuite vers Bristol. C'était le genre de voyageur-sacado typique du club, sauf qu'elle était anarchiste au lieu d'être hippie. Je la soupçonnait d'ailleurs d'être une skinhead de gauche, mais de nos jours, mieux vaut pas trop se réclamer de ce mouvement. En tout cas, ça m'a probablement inspiré le paragraphe précédent.
        Rentre du taf, je l'ai retrouvée en ville sur le chemin de l'appart. L'accueil de Paul fut plutôt glacial, et celui de Bogusna, plutôt inexistant, comme d'habitude. Je pense que Paul était un peu véner que je passe tout ce temps avec mes potes et que je nettoie pas l'appart un peu plus. Depuis je me suis rattrapé, j'espère que c'était ça.
        Donc, après avoir déposé les sac à la maison, échangé le déguisement d'ingénieur contre des fringues normales, on est repartis sous la canicule direction les canaux. Comme c'est le seul joli coin de Birmingham, y a pas besoin de tergiverser. Elle me semblait un peu sur la défensive au début. Forcement une skinhead anarchiste et un jeune cadre dynamique, y a moyen que ça fasse des étincelles. Après avoir discuté un peu, c'est beaucoup mieux passé. Je l'ai emmenée au Flapper and Firkin, mon pub de jeunes rebelles, où elle a gouté la bière anglaise pas chère. Bon, on a juste discuté un peu. Je vais pas retranscrire le contenu de notre conversation.
        On est rentrés pour bouffer et nettoyer la cuisine. Elle avait pas faim, ça m'a laissé perplexe. C'est vrai qu'elle était pas épaisse, mais après une journée de sacado, en général t'a faim. Bref. Par contre elle m'avait ramené un bouquin de Noam Chomski (auteur que je n'ai jamais lu mais je connais la répute) et un bocal de pâte d'aubergine, j'ai trouvé ça adorable. En relisant les conversation email qu'on avait eu auparavant, je me rend compte que j'avais écris quelques petites vannes sur le président étatsunien et elle avait du en conclure que j'étais anti-eux, d'où le choix du livre.
        Le soir, je voulais l'emmener sur Broad Street, aux heures de transhumance des globosi. D'ailleurs elle a une expression marseillaise pour ces animaux là que je trouve meilleure. Je vais donc m'efforcer d'utiliser le mot « cagole » à compter d'aujourd'hui. C'est plus facile à mettre au pluriel que « globoso ». Malheureusement, les cagoles n'étaient pas de sortie. On est allé se prendre une pinte de Vraie Bière anglaise au Tap and Spile, seul pub respectable sur Broad Street à ma connaissance. La conversation a viré de plus en plus cordiale (après que je lui ai parlé de mon bouquin actuel sur les utopies martiennes), et si j'avais pas un tel focus sur Ramya, je me dis que j'aurais peut-être tenté mon vent avec elle.
        On est rentrés pas trop tard. Je lui ai montré, photo-satellites à l'appui, le spot de stop