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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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blonde. Bon voyage en perspective. Le train se met en branle et bientôt, ils glisse en douceur à toute vitesse à travers la campagne.
        À l'arrivée, Ti Punch reboutonne son pantalon, dit au revoir à la blonde, attrape sa planche et son sac et le voilà qui glisse silencieusement sur le quai, esquivant un à un les voyageurs tirant leurs valise à roulette. Hé hé, les roulettes, c'est sous le voyageur qu'il faut les mettre pas sous la valise.
        Ti Punch ne connais pas cette ville. Il s'arrête à chaque arrêt de bus pour vérifier la carte. Puis il remonte sur sa planche et file vers le suivant. Calle del Gran Sexo, deux kilomètres. Allez, dix minutes.
        [...]
        Mai 2006, Ti Punch esquive la grand-mère et son caddie. Un coup d’œil par dessus son épaule pour vérifier le trafic avant de sauter du trottoir. En bas le feu est rouge mais il devrait bientôt passer au vert. Il double une Astra paresseuse et suit la ligne de bitume lisse. En effet le feu passe au vert. Ti Punch s'engage à gauche de la rangée de voiture qui commence à peine à démarrer ; au carrefour, il prend à gauche. Slalom entre les gens qui traversent. Arrivé en bas il s'engouffre dans le passage pour fauteuils roulant et se retrouve sur le trottoir. Toujours lancé à pleine vitesse, il se dirige droit vers un boulevard au trafic intense. Mais il ne semble pas plus troublé que ça. Quelques mètres avant que sa planche ne le jette sous un bus ou une voiture, il s'accroupit, attrape le coté de la planche de sa main droite, tire un bon coup vers le haut, pose sa main gauche sur l'asphalte. Les roues dérapent, la planche s'immobilise juste devant un banc public squatté par des lycéennes en mini-jupes. D'un geste fluide, comme si elle était douée du geste, la planche jaillit du sol et l'essieu avant vient trouver sa place au creux de son coude. Ti Punch regarde derrière lui d'un air lointain, en supposant que les lycéennes ont commence à goutter. Puis il repart par une autre avenue vers de nouvelles aventures.
        Comme disait Euclide : « Toutes les bonnes choses ont une fin ».
        Qu'y disait, Euclide.

        Mardi 17 octobre 2006
        Avec Grand-mère et Petite sœur, on s'est bien marrés à Paris. J'ai pas pu empêcher ma grand-mère de m'acheter un fut. C'est vrai qu'à part les deux que j'utilise pour le taf, ils ont tous des trous. On a déjeuné dans un traiteur japonais pas trop cher. Finalement, je les ai lâchés au cinéma pour aller prendre mon train.
        300 km/h à travers les campagnes françaises. C'est la classe quand même. Il faudrait faire du TGV une institution européenne. Et baisser un peu les prix aussi.
        Londres, bus, Birmingham, dodo.

        Le mercredi suivant, Emma la finlandaise a décidé de quitter sa prison dorée et de venir faire la teuf à Birmingham. Comme le lendemain j'avais plein de démonstrations à faire dans l'est, j'avais la voiture. J'ai donc décidé d'aller la chercher. Mais...
        Les bourgeois ont souvent tendance à fuir les centre villes et à aller s'établir dans les villages-satellites. C'est pas si grave pour eux vu qu'ils sont majeurs et qu'ils ont autant de voitures que d'occupants de la maison. Ils se disent peut être que le calme de la campagne permettra à leurs enfant de grandir loin des mauvaises influence et d'éviter de fréquenter les classes moyennes. Le fait que leurs enfants n'aient pas le droit de conduire leur donne un peu la condition d'otages, mais ça aussi, ça les arrange souvent. Comme ça ils gardent l'œil dessus et s'assurent qu'ils restent vertueux jusqu'au mariage arrangé avec le fils ou la fille de l'associé.
        Ceux chez qui Emma est détenue habitent un trou du cul de morpion qui n'a même pas de pancarte « Troudukudmorpion » à l'entrée . Tu roule... tiens une maison... deux... cinq... plus de maisons... et au bout d'un moment t'arrive à la bourgade suivante. En plus c'est tellement paumé que j'ai réussi à me perdre. Une heure et demi, l'horreur. Quand finalement je l'ai trouvée, j'étais fumant de rage. La pauvre a du avoir un peu les boules, vu qu'on se connaissait bien peu. Bref.
        Arrivés à la maison, j'y ai fait à bouffer, et puis Thu est arrivée... Le fait d'avoir embué la voiture d'énervement pendant une heure et demi, ça m'avait drainé mes force. Mais elle, elle était au taquet pour sortir. Alors, au terme d'une contorsion peu

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