Les cons
make my hands dream of massages
Le temps que je finisse le brouillon, le film commençait
Quand il s'est fini, je me suis rué vers la sortie, en bousculant un peu les gens, où j'ai trouvé de la lumière pour écrire le propre. Ça faisait une éternité que je m'étais pas « infligé un vent » (synonyme de « donner un poème ») et j'avais les mains qui tremblaient et j'avais du mal à écrire lisible. Tout à coup, au milieu du deuxième vers, je me rends compte que la petite a surement remis son blouson et que je ne connais que son dos. Je serais incapable de reconnaitre son visage. Mais je l'ai repérée quand même à sa queue de cheval. Alors boum, j'arrache la page du carnet ou j'ai écrit le propre, je la rattrape en courant. J'arrête tout son groupe de potes. Et je lui dit, avec les yeux fuyants, la voix et les mains tremblante un truc dont je me rappelle pas pour lui faire comprendre et je me barre retrouver les autres en entendant une de ses copines se foutre de ma gueule.
Le plus drôle, c'est que j'étais tellement gêné que je l'ai pas regarde dans les yeux, ni dans les seins, ni nulle part. Du coup, je sais toujours pas à quoi elle ressemble...
Mais alors, les enfants, quelle dose d'adrénaline ! Whoa, j'en ai eu les mains qui tremblaient pendant une heure après
Évidemment, je me suis fait des films : « Elle va me rattraper, me demander au moins comment je m'appelle, m'attendre dehors pour me remercier, m'emmener dans les chiottes pour me sucer la bite... » Mais non, comme d'hab. Sur les milliers de poèmes que j'ai lâché dans la nature, y en a bien la moitié où la cible du poème était en mesure de répondre (la moitié du temps, je me démerde pour disparaitre le temps qu'elle le lise). Mais j'arrive à me souvenir que d'une seule qui m'ait répondu quelque chose.
Les connes.
Sinon, j'ai réussi à convaincre Fareed, mon collègue con, de venir bouffer avec moi au pub. L'abruti allait prendre la voiture pour aller s'acheter un kebab à 1 km. On discute un peu: finalement, il veut s'acheter une VW Passat et il est en train de creuser du coté des assurances...
Je me demande ce que ressent un père riche et vieux. Comment peut-il ne pas se dire : « Ben putain, j'en connais qui vont faire la teuf le jour de ma mort ». Si j'étais lui, je lèguerais toute ma thune à Médecin Sans Frontières, comme ça je serais sur que le jour de ma mort, il y aurait des pleurs et des grincements de dents. Depuis que son Papa est mort, Fareed ne ramène plus de bouffe en tupperware (préparée la veille à la maison) pour midi, mais des barquettes. Il loue une bagnole puissante pour aller faire un tour à Londres Et vla-t-y-pas qu'il va s'en acheter une.
En tout cas, j'étais super content qu'il vienne bouffer avec moi, j'ai gardé le sourire pendant tout le repas... Comme quoi, un mec en sevrage de relations humaines se satisfait de toute compagnie.
Par contre, pour revenir à ce soir, il y a un truc qui me fait un peu peur: Je m'en suis surtout rendu compte tout à l'heure, après le cinéma. On est allés boire un coup, moi j'étais encore sous le choc émotionnel de l'histoire du poème. Malgré la présence de mes deux collocs normaux, que je connais bien peu et donc qu'il faut ménager, niveau comportements erratique ; je pouvais pas réprimer mes spasmes nerveux, dus essentiellement à ma déception par rapport à la meuf du poème En fait, quand je pense à quelque chose qui me fait chier suffisamment, ça me provoque des contractions au niveau des épaules ou du ventre, ou des deux. Je sais pas à quel point ça se voit. Et j'en ai beaucoup en ce moment. Mais comme je suis seul la plupart du temps, je n'essaye même pas de les contrôler
Attention, c'est un cercle vicieux : Moins j'ai de contacts humain, plus je souffre, plus je développe des comportements erratiques qui diminuent encore mes chances de contacts sociaux...
Samedi 21 janvier 2006
Attention, on va rire.
Ce matin j'avais rendez vous avec une meuf. Je l'ai trouvée sur un site de rencontres. Je l'avais jamais vue, à part en photo, et je lui avait parlé qu'une seule fois au téléphone et on s'était envoyé une poignée d'email pour faire connaissance un minimum. Dans ses emails, elle était un peu incohérente: elle me demandais plusieurs fois la même info, comme si elle comprenais pas bien
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