Les cons

Et accrochant un mousqueton à la ceinture de Monsieur Guedart et à la sienne, il attend que les autres militaires se soient arrimés de même Puis, d'un mot dans son émetteur, il fait remonter les filins. Monsieur Guedart ressent un haut le cœur quand il est enlevé dans les airs.
        Par la fenêtre de l'hélicoptère, Monsieur Guedart observe l'avion Canadair qui se profile au loin. Quelques minutes plus tard, arrivé à la verticale de l'endroit ou Monsieur Guedart s'était trouvé juste avant, il ouvre ses cales et un nuage d'antibiotique se volatilise au dessus de la forêt. « Secteur décontaminé ! » murmure d'un air absent le chef d'escouade dans son émetteur. Monsieur Guedart fouille quand même ses poche pour vérifier s'il a toujours son portable. C'est bon, il est là. Mais alors, d'où lui vient cette impression d'avoir oublié quelque chose ?
        Psychose de la grippe aviaire.
        To me it seems quite clear
        That it's all just a little bit of hhhhistory repeating...
        De mon vivant : Psychose de la vache folle et bug de l'an 2000. Couverture médiatique maximale, effet réels.. Pour la vache folle, très faible, pour le bug, nul. Et c'était y a pas 10 ans. Les journaliste qui sont les premiers à vilipender les répétitions d'histoire ne peuvent pas s'empêcher de tomber dedans eux même. Et ben mon vieux Jean-Louis, si même eux n'y arrivent pas, c'est pas demain la veille que les autres s'y mettront.

        Lundi 27 février 2006
        Tout ça pour dire que la France, c'est le deuxième plus beau pays du monde (après la Réunion).
        Dans l'avion, j'en pouvais plus. Je piaffais comme un destrier (hé... héhé) avant la bataille. Quand les roue de l'avion ont enfin touché le sol sacré, j'ai même sifflé la marseillaise à voix basse. Après ça, c'est le RER qui n'en finissait pas d'arriver et puis le métro qui a pris 10 000 minutes au moins pour faire Gare du Nord – Gare de l'est, et puis ces couloirs à la con que je suis sur qu'ils nous font tourner trois fois en rond pour être bien sûr qu'on soit désorientés, et puis enfin le hall de départ de la gare de l'est ou j'avais rendez vous avec Sarah. Elle m'attendais déjà depuis une heure, Je-elle m'a-l'ai pris dans mes-ses bras, on s'est serrés très fort, je me suis dégagé pour lui faire face, nos visages se sont rapprochés, nos lèvres se sont effleurées, elle a fait un geste d'esquive et je suis allé acheter ma carte 12-25 et mon ticket de train pour Metz.
        J'ai pas fini de me faire foutre de ma gueule et du reste.
        Donc on a pris le train, où on a discuté un peu, avant d'écouter de la musique créole sur mon lecteur et de s'endormir au son du roulèr. Elle a posé sa tête sur mon épaule, je lui ai caressé doucement les cheveux. Et ce malgré que je sache très bien qu'elle n'aura pas le moindre geste de tendresse envers moi. Je peux pas museler mon affection, ce qui ajoute une couche à mon humiliation.
        Arrive à Metz (1:30am). On voulait voir si Greg-et-Anna ou Stic étaient pas encore réveillés. Les vieux dieux-de-la-montagne, il s'étaient pointés à la gare pour m'attendre, avec Anne en plus et un pote à elle. Même pas en retard et tout. Ça m'a pas frappé sur l'instant, mais leur fidélité fait un contraste frappant avec le comportement erratique de Sarah. Ils m'ont trainé dans un bar ou la pinte est à 3 € et je me suis retrouvé dans le voisinage immédiat d'amis pour la première fois depuis trois mois. Ha non merde, y a mes séjours à Londres aussi. Bon ben c'était quand même super.

    Suite à certains commentaire sur ma coupe de cheveux
        Sarah est rentrée se coucher après la demi-heure d'occupage de chaise minimale. Quand le bar a fermé, on est allé se fumer une chicha chez Greg-et-Anna. Et puis je suis rentré pour dormir chez Sarah, comme c'était prévu au départ mais j'en avais vraiment pas envie. Effectivement, j'ai eu droit à la moitié du lit du coté de la fenêtre. Je crois que j'ai fait une tentative de rapprochement qui s'est soldé par une indifférence de bronze, alors je me suis endormi, plus ou moins facilement.
        Le matin je suis allé chercher le pain (ha ha, depuis le temps que je n'avais pas été « chercher le pain »). On a petit-déjeuné dans le silence. Elle m'a pas laissé faire la vaisselle. J'ai chope mon sac et je me suis enfui en hurlant.

        En fait, c'est là que