Les cons
contribution mensuelle au plan d'économie
C'est un problème quand même, parce que M. Feuduguet qui emmène sa maitresse à diner à la Tour d'argent, et qui a déjà réservé l'hôtel pour après, pour lui 90 Euros c'est 10 % du prix de sa soirée Alors franchement, pourquoi se faire chier à trouver une place libre ? Alors que le rasta qui a garé son van sur une place payante sans s'en rendre compte, 90 Euros, il a jamais vu autant d'argent d'un seul coup. Y a problème.
15h00
: Dans vingt-quatre heures exactement je prends le chemin de l'aéroport. Tic tac tic tac. Aaargh, j'espère que mon cœur tiendra.
Terrible : En rentrant à la case, dans le bus au fond, y avait un groupe de clochard (probablement des anciens punks). Le hasard a voulu que je m'asseye à l'avant, mais sur les sièges qui tournent le dos à la marche et donc j'étais face à eux. Y en avait un qui avait la tête posée sur son avant bras, posé sur le dossier du siégé devant lui, comme s'il dormait. En fait il était en plein bad trip. Au bout de deux minutes il tapé sa galette.
L'odeur dans le bus ! Énorme ! Les accélérations et freinages successifs du bus ont eu tôt fait d'étaler la gerbe (plutôt liquide et mousseuse. Bière, lager) jusqu'à l'avant. Les honnêtes citoyens se bouchaient le nez en vociférant. J'étais mort de rire. J'arrivais pas à le garder à l'intérieur, j'ai eu le sourire en tranche papaye pendant les vingt minutes du trajet. Ça fait plaisir de voir qu'il reste des vrais parasites ! Mort aux cons les enfants, mort aux cons.
Bonne conclusion. Surtout qu'il faut que je fasse la finition pour la version papier spécial Anne Laure.
Demain, avion, France... Je sais pas si je vais réussir à dormir.
+
TP
La fête du slip
Avant de commencer, un petit hommage vibrant à Anna qui a pris toutes les photos de ce chapitre. Du coup elle est sur quasiment aucune. Et c'est une perte terrible pour l'esthétique générale du chapitre ; heureusement rattrapée par le fait que, pour une fois, j'y suis un peu.
Vendredi 24 février 2006
La rubrique des « chiens écrasés » ne faisant plus recette, les journaux se lancent maintenant dans la dernière mode : la rubrique des « canards morts ». En première page de Le Monde aujourd'hui :
« ... commune d'Herimenil en Meurthe-et-Moselle, un canard à été retrouvé mort sur un lac ».
J'imagine monsieur Guédart qui, promenant son chien dans la forêt tombe sur un canard mort entre deux racines. Conformément aux instructions reçues à la télé, il appelle l'armée. On lui dit de ne pas s'approcher de l'animal et de surveiller les lieux. Monsieur Guédart, tout fier de servir la patrie, attache son chien à un arbre et monte la garde comme un planton anglais. Tout à coup, une corde tombe du ciel à sa droite, puis une autre un peu plus bas. Il lève les yeux et voit un hélicoptère silencieux d'où sont en train de descendre une escouade de militaires. Le premier à toucher le sol se jette sur lui et le met à couvert dans un buisson : « où se trouve le canard? » lui demande-t-il ? Il pointe d'un doigt tremblant vers la carcasse au loin. Le militaire lève la tête du buisson et fait trois signes avec sa main gauche levée bien haut avant de pointer du doigt l'emplacement de la charogne. Monsieur Guédart, toujours couché dans son buisson, entrevoit les bottes d'une demi-douzaine d'hommes en treillis effectuer une manœuvre sophistiquée pour approcher de la dépouille en se couvrant les uns les autres. L'un d'entre eux, le plus avancé, plonge tout à coup au sol derrière une souche. Il cale son fusil d'assaut sur une racine séchée et trois courtes rafales fendent les airs. Le militaire resté auprès de Monsieur Guédart émet alors un sifflement. Tous les autres plongent à couvert. Puis il sort une grenade de sa poche, qu'il dégoupille et envoie en direction de la pauvre bête. Il plonge au sol en se couvrant les oreilles des mains. Monsieur Guédart l'imite, mais ses tympans sont néanmoins malmenés par la déflagration. Le militaire sort alors un émetteur CB de sa besace : « Périmètre sécurisé, vous pouvez arroser ».
Alors il se relève et, prenant par la main monsieur Guedart, le tire vers les cordes pendues à l'hélicoptère toujours stationnaire au dessus d'eux. « Nous devons vous évacuer », explique-t-il.
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