Les Décombres
Juifs sous clef pendant des siècles, qui a eu le malheur d’ouvrir la porte à ces chiens enragés. C’est le beau travail de ces oligarchies égoïstes et imbéciles, de ces nouvelles féodalités de l’or, des métaux, des bateaux, du pain, de tout, qui n’ont jamais permis que le siècle des usines trouvât son équilibre raisonnable, qui ont laissé White Chapel aux flancs de la City, qui ont appelé sur elles les révoltes logiques, mais hélas ! monstrueusement dénaturées par les juifs. C’était, dans le cas du moindre mal, le règne de la plus absurde canaille, une inexprimable anarchie à bref délai, d’une manière comme d’une autre l’abolition de la croix et de toutes les œuvres, lois, pensées, morales, qui ont grandi derrière elle au long de l’ère chrétienne,
En face de ce fait-là, il y a eu maints autres faits. Les monsignores italiens, pas plus que les louches cagots du Centrum allemand, n’ont été fichus d’opposer la moindre barrière au fléau dans leur pays. La plèbe déchaînée brûlait les fabriques au pays du pape, lequel emballait en hâte ses ostensoirs, quand Mussolini parut et n’eut qu’à dire «Basta !». Le Duce était le lendemain la bête noire des monsignores, et si leurs crocs-en-jambe sont demeurés furtifs, c’est qu’il avait leur arrière-train à portée de semelle. La cuisine du cafard Brüning, avec ses compères sociaux-démocrates, avait abouti dans l’Allemagne de 1932 à une horde de six millions d’électeurs communistes, dont un million pour le moins organisés et endoctrinés, à une prolifération de Juifs agitateurs, proxénètes, homosexuels, escrocs, destructeurs de tout ce qu’ils pouvaient atteindre, à la grève endémique, aux fusillades chroniques : époque qui nous a été dépeinte par la conscience chrétienne comme l’idéal de la liberté.
En Espagne, le clergé, dans son ensemble, pactisait avec une immonde République pour sauvegarder ses privilèges exorbitants.
En France, outre tous les coquins que j’ai nommés, les rabbins des Tiers-Ordres, les politiciens de sacristie et de confessionnal, nous avons eu les béjaunes qui s’appliquaient à christianiser le bolchevisme : limer les dents du requin, mettre le tréponème en bonbons.
Il n’est pas jusqu’aux pays orthodoxes, bien que la religion y soit demeurée plus naïve et saine, où l’on n’ait vu le patriarche de Roumanie, Miron Cristea, noble vieillard à barbe de Père Éternel, entrer dans le «gang» juif de Carol, le bourreau de Codreanu, dernier des purs apôtres, des héros de la foi mystique.
Je m’en tiens à l’Église catholique. Elle était la mieux armée, centralisée, unifiée, au moins en principe, avec des cadres puissants et séculaires. Elle a été infidèle à son rôle, tant auprès des corps que des âmes.
Elle peut bien exciper de sa sollicitude pour les prolétaires. Il faudrait être tout à fait benoît pour s’y laisser prendre. On peut sans doute puiser quelques idées valables chez les plus désintéressés des sociologues catholiques, qui datent du reste pour la plupart d’un bon demi-siècle. Il existe, je suppose, dans des banlieues déshéritées, dans certains charbonnages du Nord, des vicaires à bérets, vrais travailleurs de la charité eucharistique, qui doivent être d’émouvantes exceptions. Mais quand l’Église brandit la liste de ses lois sociales, on constate simplement qu’aucun de ses projets n’a été voté. Pour les œuvres positives, associations, conférences de ceci et de cela, ce sont de médiocres plagiats de la démagogie officielle, des instruments publicitaires pour lui rafler sa clientèle. Dans un cas comme dans l’autre, les besoins du peuple sont le dernier des soucis. On ne connaît qu’un remède à la condition du travailleur, et c’est l’aumône, dont ces sectes mendigotes ne peuvent guère concevoir ce qu’elle a de déshonorant. Les traitants de sueur humaine peuvent ainsi acquérir au moindre prix l’« absolvo te », voire les indulgences plénières. De la caisse, des bénéfices, des remplois de capitaux, jamais – je parle des doctrines estampillées – on ne prononce un seul mot.
Ces traits peuvent paraître gros. Ils ont servi à une lourde propagande. Ce n’est cependant pas une raison pour les oublier. Car ils sont véridiques.
Je sais ce que je dis. J’ai côtoyé dans ma première jeunesse des cercles d’études sociales qui jouissaient
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