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Les Décombres

Les Décombres

Titel: Les Décombres Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lucien Rebatet
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dénommé Panici, ce risible cabot de province, dont la morne emphase paraîtrait outrée dans une parodie, qui noie quelques lieux communs d’apologétique dans des cicéroneries pour fête de collège ! Pour parler dans Paris quand la croix gammée y flotte, l’Église a peut-être choisi ce cuistre à cause de sa rassurante nullité. Mais en plein temps des faits et des actes, ces finesses-là équivalent à une abdication. Ayons du reste le courage, réellement louable, de vivre une heure avec ce grisâtre phraseur. Nous ne tardons pas à découvrir le fiel dans la tisane, la sournoise jésuiterie dans le paquet inodore, papier et fil de fer, des fausses roses mystiques. Le Brichanteau en surplis pérore sur l’ordre selon l’Évangile, il le proclame seul victorieux et durable. Il démontre la vanité de l’ordre humain par la déconfiture du marxisme et du capitalisme. De la politique autoritaire, pas un mot. On l’enterre avec les autres carcasses, on la rejette dans les ténèbres extérieures. On ne peut pas, de Paris, l’excommunier. On la condamne par omission, au mois de mars 1942, quand les hordes rouges, à chaque heure, déferlent contre les armées d’Occident. Ah ! si l’on pouvait sans péril abandonner, un mois, un couloir aux Soviets, du Donetz à la Seine ! Staline campant quinze jours à l’archevêché de Paris !
    Voici la plus récente glose d’un estimable ecclésiastique sur Saint Jean de la Croix, un grand sujet. Mais le commentateur n’a eu de repos que le chien Maritain ne lui eût fienté une préface. Le sceau de Salomon a remplacé sur les livres catholiques le « nihil obstat ».
    Ouvrons le dernier ouvrage du R. P. Sertillanges, sur Bergson et le catholicisme. Il n’a pas dix mois. Le R. P. Sertillanges n’est sans doute qu’un vulgarisateur. Il n’en a pas moins fait figure de philosophe considérable dans l’enseignement catholique. Il a poussé sa soutane jusqu’à l’Institut. Au premier paragraphe de son livre, il écrit, en 1941 :
    « La mort d’Henri Bergson a été une perte pour l’univers. C’en est une également – j’espère n’étonner personne en le disant – pour le catholicisme. »
    Voilà au moins qui n’est pas mâché. Les larmes dont la catholicité intellectuelle tout entière, du démocrate Jacques Chevalier au maurassien Massis, ont trempé le cercueil de Bergson, confirment surabondamment ce propos. La philosophie catholique la plus orthodoxe trouve son fidèle miroir chez ce petit juif, dont il n’est pas question de discuter le talent ni l’apport à la psychologie moderne, mais qui fut dans son subtil domaine un destructeur au même titre qu’un Marx, un Arnold Schoenberg dans les leurs ; qui à force de démonter les rouages de l’intelligence humaine l’a laissée derrière lui en pièces inutilisables, tel un horloger délicat, mais qui ne remettrait jamais rien en place, un Juif manipulant « les ferments redoutables de la décomposition de l’esprit », comme l’écrivait le Maurras des bonnes années.
    C’est la dégénérescence, l’appauvrissement continu de la pensée catholique qui l’ont mise avec cette facilité à la merci du microbe juif. C’est en lui seul qu’elle a retrouvé un principe actif pour son apologétique et son éthique. Elle a subi avec délices la répugnante étreinte des juifs, elle en porte la contamination, comme une blanche engrossée par un de ces sous-nègres. L’impur rejeton de ce coït aurait de quoi surprendre Bossuet ou Saint Thomas d’Aquin.
    Regardez du reste les œuvres d’art que l’Église, la grande patronne d’Angelico, de Tintoret, de Raphaël, inspire et commande aujourd’hui. Regardez les salsifis, les crottes qu’elle dépose dans ses plus grandioses sanctuaires, au point que l’on serait fondé à dire que toute église belle devrait être désormais interdite aux curés.
    Comme pour l’armée, comme pour le peuple, il faut établir pour l’Église la juste échelle des responsables. Le vicaire rouge, le séminariste qu’on a laissé barboter dans la sociologie judaïque de la Sorbonne, sont des lampistes, déplorablement corrompus, d’un emploi désormais bien difficile, mais des lampistes. Des prêtres m’ont plus d’une fois écrit des pages remplies de sagesse, dans une langue sans détours, où l’on découvre des esprits nourris, robustes, connaissant les hommes et, dans l’état présent des choses, d’une magnifique

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