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Les dîners de Calpurnia

Les dîners de Calpurnia

Titel: Les dîners de Calpurnia Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Diwo
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historiques. A Rome, ce n'était pas rien !
    Aprés un moment de mise à l'épreuve, il avait reconnu les qualités de Celer et faisait confiance à celui qui jouissait du privilége d'avoir été l'éléve du grand Sevurus. Mieux, il l'avait pris en amitié et n'avait pas hésité
    lorsque Celer, un peu intimidé, l'avait invité.
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    - De toute façon, je serais venu avec le plus grand plaisir dans votf e maison du Vélabre, aussi célébre dans Rome que le Palatin. Il y souffle l'esprit, dit-on. Mais si, en plus, vous me dites que Pline sera là ! Ma femme aussi sera ravie.
    Corrine, mariée depuis trente ans au sénateur, était une grande dame romaine. Apparentée à Claude, elle avait connu Agrippine et avait quitté
    trés vite sa cour lorsqu'elle s'était rendu compte de ses agissements monstrueux. Trés simple, elle embrassa Calpurnia en arrivant et dit combien elle était heureuse de venir dîner chez des artistes, de rencontrer des écrivains, d'oublier les vieux sénateurs pontifiants et leurs femmes stupides qu'elle était, hélas ! contrainte de fréquenter.
    - J'espére, dit-elle, que nos maris ne vont pas parler toute la soirée de leur amphithé‚tre !
    - Rassure-toi, noble Corrine, dit Celer qui avait entendu. J'emméne le sénateur quelques instants dans l'atelier pour lui montrer les plans du premier étage. Ensuite, je te promets qu'il ne sera plus question d'arcs, ni de volées d'escaliers, ni de piliers de travertin.
    - Fort bien. En attendant, Calpurnia acceptera peut-être de me faire visiter cette maison dont on parle tant. Le peu que j'en connais est tellement agréable. Oh ! que cette statuette est magnifique ! Elle est grecque ?
    - Oui, elle est l'úuvre de Strongylion. Un cadeau de Néron à mon oncle Sevurus.
    - Vespasien ne fera s˚rement pas de cadeau à ton mari. Il est, vous devez le savoir, prés de ses sous. En revanche, il ne le martyrisera pas, c'est un homme bon et raisonnable qui respecte ceux qui travaillent pour l'Etat.
    Elle s'extasia sur le jardin que Calpurnia avait éclairé par de nombreuses lanternes bien que la saison ne permît pas que l'on y dîn‚t.
    - quelles belles fleurs ! Tu réussis à en avoir toute l'année ?
    - C'est un vieux jardin, planté par Sevurus. Mon oncle était aussi à ses heures un excellent paysagiste. Tu avais
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    vu le parc de la Maison Dorée ? Je regrette un peu qu'on détruise toutes ces beautés.
    - Moi aussi mais, que veux-tu, les Romains ne demandent pas des jardins et des fleurs, ils veulent des arénes et des jeux !
    Les deux femmes, déjà amies, firent le tour de la maison, Corrine joua un instant avec Terentia qu'elle trouva naturellement adorable. quand elles revinrent dans l'atrium, Martial venait d'arriver.

    - Il y a si longtemps que je voulais te connaître, dit Corrine. J'aime beaucoup tes épigrammes et tes satires. Accepteras-tu de venir les dire chez nous un jour o˘ nous recevrons ?
    - Mais c'est mon rôle de poéte, belle dame ! Mes vers ne sont rien si personne ne les apprécie. Bien s˚r que je viendrai ! Je bénis ma súur Calpurnia de nous avoir fait rencontrer.
    - Comment ? Calpurnia est ta súur ?
    - Non, c'est une amie trés chére. Mais tout le monde a envie d'avoir Calpurnia pour súur. Tiens, Celer a été son frére avant d'être son mari !
    - Nous avons passé toute notre enfance ensemble, précisa Calpurnia qui voyait Corrine interloquée par les propos de Martial.
    - Ah bon, je comprends ! dit la femme du curator en se disant que, tout de même, les artistes étaient des gens bizarres.
    Stace et Claudia arrivérent à leur tour. Ils connaissaient le sénateur et Calpurnia n'eut pas à faire les présentations. Ni pour Pline, le vieux savant, un peu original sans doute mais tellement agréable et cultivé.
    Tout le monde se retrouva dans le triclinium pour les libations d'avant dîner et le premier mot de Pline fut de demander des nouvelles de l'amphithé‚tre, ce qui fit se récrier les femmes :
    - Cher Pline, dit Corrine, Celer et Marcellus nous ont juré de ne pas nous ennuyer toute la soirée avec leur maçonnerie ! Nous leur accordons cependant cinq
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    minutes pour satisfaire ta curiosité. Aprés, c'est toi qui nous parleras de ton Histoire naturelle !
    Les cinq minutes furent largement dépassées car Pline et Stace n'arrêtaient pas de poser des questions. Enfin, les deux jeunes esclaves que Calpurnia avait habillées d'une jolie tunique de coton blanc apportérent les hors-d'úuvre et

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