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Les dîners de Calpurnia

Les dîners de Calpurnia

Titel: Les dîners de Calpurnia Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Diwo
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promettaient l'Empire à Vespasien et à ses fils !
    - Et le nouvel empereur a délivré Joséphe ?
    - Cela fut l'une de ses premiéres décisions. Il a réuni le conseil de ses officiers et leur a tenu à peu prés ce langage : " Je considérerais comme honteux de garder prisonnier cet ennemi valeureux mais loyal que les dieux ont choisi pour me porter l'heureuse nouvelle de ma gloire. Introduisez Joséphe Flavius et que l'on brise ses fers devant nous ! " Rendu à la liberté, le détenu a suivi Vespasien à Alexandrie puis à Rome o˘ il a assisté à son Triomphe. Un peu plus tard, l'Empereur lui a donné
    l'autorisation et les moyens de vivre à Rome gr‚ce à une pension honorable.
    Enfin il lui a décerné le titre de
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    citoyen romain. Voilà comment Rome s'est enrichie d'un historien de valeur !
    La soirée s'acheva comme il se devait par de la musique. Calpurnia joua de la cithare puis, à l'étonnement général, Corrine, la digne femme du curator operis, chanta d'une voix trés pure que Pline qualifia aussitôt d'enchanteresse. Calpurnia s'était fait ce soir-là une amie dont la fidélité ne devait jamais se démentir.
    Les jours gris
    La construction de l'amphithé‚tre avait commencé dans la sérénité. Les travaux de traçage, les fondations, l'ébauche de la partie souterraine étaient peu spectaculaires et, le premier moment de curiosité passé, les Romains avaient cessé de s'intéresser aux travaux. Et puis voilà que le chantier semblait pris d'une fiévre soudaine. Le nombre des ouvriers, des chefs de travaux, des ingénieurs et des architectes s'était considérablement accru à l'arrivée d'un contingent de prisonniers de Palestine ; les transports de matériaux s'étaient multipliés et il n'était pas rare de voir Vespasien ou son fils Titus se déplacer pour constater que la réalisation monumentale qui devait marquer l'avénement de la dynastie des Fla-viens allait bon train.
    Cette animation subite avait une raison : l'amphithé‚tre sortait de terre.
    Ce qui hier encore n'était qu'un immense ovale cerné de pierres plates était maintenant un mur circulaire ponctué de colonnes qui laissait préfigurer l'architecture du géant de marbre. Le chantier cessait d'être un trou informe et devenait affaire d'Etat. Les Romains l'avaient bien compris qui recommençaient à \ enir glisser un regard à travers les palissades de protection dans l'espoir d'apercevoir les ouvriers au milieu des nuages de poussiére et d'imaginer ce que serait leur paradis ludique.
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    Marcellus et Celer avaient longuement hésité sur la maniére de faire progresser les travaux : à la verticale en avançant le travail sur toute la hauteur des deux premiers étages, ou à l'horizontale en haussant simultanément mur et colonnade sur toute la portée de l'ellipse. Le premier procédé avait l'avantage de pouvoir montrer trés vite une partie bien engagée de la construction, le second laissait deviner plus difficilement l'image finale de l'édifice mais semblait plus économique et, surtout, présentait moins de risques d'éboulements. C'est ce dernier qui fut retenu bien qu'il exige‚t la présence sur le chantier d'un plus grand nombre de machines.
    Ces machines, qu'il avait fallu construire, faisaient la fierté de ceux qui les avaient mises au point comme de ceux qui les faisaient fonctionner.
    Celer et Marcellus s'étaient entourés d'ingénieurs grecs et latins qui connaissaient presque tout du savoir des Anciens en matiére de travaux publics, davantage en tout cas que ce qu'en avaient écrit le mathématicien Héron d'Alexandrie et Marcus Vitruve qui avait dédié à Auguste son De Archi-tectura, bible de tous les architectes du temps.
    Celer avait beaucoup de respect pour ces hommes venus des quatre coins de l'Empire o˘ ils avaient résolu les problémes les plus complexes et les plus délicats que présentaient la construction d'aqueducs, notamment, ou celle des thé‚tres. Ils apportaient à l'úuvre commune le fruit de leur expérience et leur grande connaissance du transport et de la manipulation des pierres dont le poids atteignait souvent des dizaines de tonnes. Depuis bien longtemps, l'homme savait se servir de leviers. Il avait inventé les poulies à double ou à triple rang utilisées aussi dans la marine pour hisser les voiles, la trispastos qui soulevait les fardeaux. Celer avait perfectionné cette machine pour en faire un engin d'une manúuvre plus rapide mais aussi plus

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