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Les fils de la liberté

Les fils de la liberté

Titel: Les fils de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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besoin. Il savait.
    Il hocha la tête, trop ému pour parler. Quand il se fut ressaisi, il lui prit à nouveau la main et se tourna vers elle.
    — Mais à toi, a pìuthar , je peux encore demander pardon.
    — Pour quoi ?
    — Pour avoir cru Dougal quand il m’a dit… euh… quand il m’a dit que tu étais devenue la putain d’un soldat anglais. J’étais un pauvre idiot.
    Elle posa sa main sur la sienne. Elle était aussi fraîche que les feuilles autour d’eux.
    — Tu avais besoin de lui. Pas moi.
    Ils se turent un long moment, se tenant paisiblement la main.
    — Où crois-tu qu’il soit en ce moment ? demanda tout à coup Jenny. Je veux parler de Ian.
    Il lança un regard vers la maison, puis vers la fosse dans le cimetière mais, bien sûr, cela n’était plus Ian. Il fut pris de panique un instant, sentant le vide revenir, puis il se souvint de ce que son beau-frère lui avait dit.
    « Sur ta droite, l’ami. » Toujours sur sa droite, protégeant son point faible.
    Il tapota le banc entre eux.
    — Il est ici. A sa place.

TROISIÈME PARTIE
    Qui sème le vent

44
    Fils de sorcière
    Amanda se précipita pour accueillir Roger et Buccleigh qui venaient de se garer devant la maison. Elle revint quelques instants plus tard vers sa mère en brandissant un moulinet en plastique bleu au bout d’une tige.
    — Maman ! Maman ! Regarde ce que j’ai eu ! Regarde !
    — Que c’est joli !
    Brianna se pencha pour l’admirer et souffla sur les volants pour les faire tourner.
    — A moi ! A moi !
    Amanda reprit son jouet et, gonflant ses joues, souffla avec une grande détermination mais peu d’effet.
    — Sur le côté, a leannan , lui expliqua Buccleigh. Tu dois souffler sur le côté.
    Il la prit dans ses bras et fit doucement tourner la tige dans la main de l’enfant.
    — Vas-y, souffle maintenant.
    Il approcha son visage du sien et souffla avec elle. Le moulinet tournoya dans un bruit de hanneton.
    — A présent, essaie toute seule.
    Il adressa un petit sourire penaud à Brianna et porta Amanda sur le sentier menant à la maison tandis que la petite soufflait avec application. Ils passèrent devant Jem qui se haussa sur la pointe des pieds pour admirer le jouet. Roger sortit des sacs de courses du coffre de la voiture et s’arrêta près de Brianna pour échanger quelques mots.
    Elle indiqua d’un signe de tête leur invité plongé dans une conversation animée avec les enfants.
    — Tu crois que si on avait un chien, il l’aimerait lui aussi ? murmura-t-elle.
    — Un homme peut sourire, sourire, et n’être qu’un scélérat , cita Roger. En outre, on peut dire ce qu’on voudra de l’instinct, mais je ne crois pas que les enfants et les chiens soient de fins psychologues.
    — Mmm… Il t’a appris quelque chose d’utile aujourd’hui ?
    Roger avait conduit Buccleigh à Inverness pour renouveler sa garde-robe. En effet, à son arrivée il ne possédait que le jean, le tee-shirt et la veste que lui avait donnés l’association caritative.
    — Un peu. Je lui ai demandé ce qu’il était venu faire à Lallybroch et pourquoi il rôdait dans le coin. Il m’a répondu qu’il m’avait reconnu dans la rue à Inverness mais que, le temps qu’il se décide à m’aborder, j’étais déjà dans ma voiture. Il m’a revu à plusieurs reprises et, en posant prudemment quelques questions à droite à gauche, il a fini par apprendre où j’habitais. Il a…
    Il s’interrompit et la dévisagea avec un petit sourire en coin.
    — N’oublie pas qui il est et d’où il vient. Je ne crois pas qu’il m’ait raconté des histoires mais il en a déduit que je devais être un Ancien.
    — Vraiment ?
    Il fit une grimace ironique.
    — Il faut dire que j’ai quand même survécu à une pendaison, ce qui n’est pas donné à n’importe qui. Et puis je… enfin nous avons voyagé à plusieurs reprises à travers les pierres. Sa réaction est compréhensible.
    Malgré son inquiétude, Brianna fut amusée.
    — Tu veux dire qu’il a peur de toi ?
    Roger haussa les épaules.
    — En tout cas, je l’ai impressionné, au début. Si c’est toujours le cas, il le cache bien.
    — Tu montrerais ta peur face à un puissant être surnaturel ? Tu ne la jouerais pas plutôt cool ? Maman appellerait ça faire le mâle ; papa, lui, dirait plutôt que c’est réagir en homme digne. Papa et toi vous comportez toujours commeJohn Wayne dès que vous êtes confrontés à quelque chose de louche.

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