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Les fils de la liberté

Les fils de la liberté

Titel: Les fils de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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le vestibule, balayer soigneusement dessous, puis les reposer à la même place. Elle n’aurait jamais touché le serpent.
    Brianna encore moins. Il savait, sans pouvoir se l’expliquer, qu’elle considérait comme lui que le serpent de Willie Fraser gardait le trésor de son frère.
    Au moment où il soulevait le coffret, son raisonnement aboutit à une conclusion logique. Une alarme retentit en lui. On avait touché au contenu du coffret. Les petits livres se trouvaient sur la liasse de papiers au lieu d’être dessous. Il sortit les lettres, se maudissant de n’avoir jamais pensé à les compter. Comment le saurait-il s’il en manquait une ?
    Il les parcourut rapidement, les lues et les non lues. Il lui sembla que la pile de non lues était intacte. Quiconque avait fouillé dans le coffret ne les avait pas ouvertes. D’un autre côté, le quiconque en question n’avait sans doute pas voulu se faire repérer.
    Il feuilleta rapidement les lues et se rendit aussitôt compte qu’il en manquait une. Celle écrite sur le papier fabriqué par Brianna avec des fleurs noyées dans la pâte. La première. Mince, que disait-elle ? Nous sommes en vie . C’était celle où Claire leur racontait l’incendie de la Grande Maison. Y avait-elle mentionné qu’ils comptaient partir pour l’Ecosse ? Peut-être. Mais pourquoi diable quelqu’un irait la…
    Deux étages plus haut, Mandy se redressa dans son lit et se mit à hurler comme une banshee .
     
    Il arriva dans la chambre d’Amanda une seconde avant Brianna et sortit l’enfant du lit, la serrant contre son cœur battant.
    — Jemmy ! Jemmy ! sanglota-t-elle. Il est parti, parti ! Il est PARTIIII !
    Elle se raidit dans les bras de son père et lui donna des coups de pied dans le ventre.
    Stoïque, il lui caressa les cheveux en la berçant.
    — Doucement, doucement. Tout va bien. Jemmy va bien. Il est simplement parti dormir chez Bobby. Il rentrera à la maison demain.
    — Il est PARTI !
    Elle se tortillait comme une anguille, non pas pour s’échapper mais en proie à une angoisse folle.
    — Il est pas là ! Il est pas là !
    — Oui, je viens de te dire qu’il était chez Bobby, il…
    — Pas là  ! insista-t-elle en se frappant le front du plat de la main. Pas là avec moi !
    — Viens voir ici, ma chérie.
    Brianna récupéra la petite en larmes.
    — Maman ! Maman ! Jemmy est PARTI ! Il est pas avec moi !
    Elle s’accrocha à sa mère sans cesser de se frapper le front. Perplexe, Brianna fronça les sourcils et la palpa, vérifiant si elle avait de la fièvre, des ganglions enflés, le ventre sensible…
    D’une voix douce pour tenter de calmer sa fille, Brianna répéta :
    — « Pas avec toi » ? Explique à maman ce que tu veux dire, ma chérie.
    — Pas là  !
    Au comble de la frustration, Mandy baissa la tête et frappa la poitrine de sa mère avec son front.
    Des bruits de pas précipités retentirent dans l’escalier et William Buccleigh fit son apparition, dans la robe de chambre en laine de Roger.
    — Par tous les saints de l’enfer, qu’est-ce que c’est que ce raffut ?
    — Il l’a pris ! Il l’a pris ! hurla Amanda avant d’enfouir son visage dans le creux de l’épaule de Brianna.
    Malgré lui, Roger se sentait contaminé par la terreur de l’enfant, percevant de façon irrationnelle que quelque chose de grave s’était passé. Il se tourna vers Buccleigh et aboya :
    — Vous savez où est Jem ?
    — Non, répondit Buccleigh perplexe. Il n’est pas dans son lit ?
    — Bien sûr que non ! s’énerva Brianna à son tour. Vous l’avez vu partir !
    Elle se fraya un passage entre les deux hommes.
    — Roger, prends Mandy. Je vais téléphoner à Martina Hurragh.
    Elle lui planta Mandy dans les bras et dévala l’escalier, sa chemise de nuit bruissant comme le vent dans les feuilles.
    Il berça l’enfant, distrait et alarmé. Amanda émettait des ondes de peur et de chagrin comme une tour hertzienne. Il respirait avec peine et ses mains étaient moites sur le petit pyjama orné de Winnie l’ourson.
    — Tout doux, a chuisle . Tout va s’arranger. Dis à papa ce qui t’a réveillée et je vais arranger ça, je te le promets.
    Docile, elle essaya d’étouffer ses sanglots et se frotta les yeux avec ses petits poings.
    — Jemmy ! gémit-elle. Je veux Jemmy.
    — Nous allons le retrouver tout de suite. Raconte-moi, qu’est-ce qui t’a réveillée ? Tu as fait un vilain cauchemar ?
    —

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