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Les fils de la liberté

Les fils de la liberté

Titel: Les fils de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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récemment dans une loge ; nous appartenons à la même.
    — Ah.
    Callahan contempla la scène en contrebas un moment puis déclara sans regarder Roger :
    — Il était marié à une Française. Ils ont divorcé il y a deux ans et elle a emmené leur fils en France. Ça n’a pas été facile pour lui.
    Cela expliquait sans doute l’attachement de Rob à la famille de sa sœur et le plaisir qu’il éprouvait en compagnie de Jem et de Mandy. Roger eut l’impression de respirer plus librement.
    Comme si ce bref échange concluait leur journée, ils ramassèrent les restes de leur repas et le sac à dos de Callahan puis descendirent lentement la colline dans un silence amical.
     
    Il y avait deux verres à vin sur le bar du petit salon.
    — Que se passe-t-il ? On fête quelque chose ? demanda-t-il.
    — Oui. D’une part, les enfants vont bientôt aller se coucher.
    — Ah, ils ont été si difficiles que ça ?
    Il éprouva une pointe de culpabilité d’avoir passé la journée dans la fraîcheur paisible de la vieille chapelle avec Callahan au lieu de s’occuper de la petite horde de chenapans.
    — Disons plutôt très énergiques.
    Brianna lança un regard soupçonneux vers la porte du couloir par où l’on entendait rugir le poste de télévision du grand salon.
    — J’espère qu’ils seront trop épuisés pour passer la nuit à sauter sur les lits. Ils ont avalé suffisamment de pizza pour plonger six hommes adultes dans le coma pendant une semaine.
    Il se mit à rire. Il avait lui-même englouti la quasi-totalité d’une grande pizza au pepperoni et se sentait sombrer dans une douce torpeur.
    — Quoi d’autre ?
    — Ce qu’on fête d’autre ? Eh bien, pour ma part… fit-elle en minaudant.
    — Oui… ? l’encouragea-t-il.
    — J’ai fini ma période d’essai et mon contrat est confirmé. Ils ne peuvent plus me virer, même si je porte du parfum au boulot. Quant à toi…
    Elle ouvrit un tiroir et plaça une enveloppe devant lui.
    — … tu es formellement invité par le conseil d’administration des établissements scolaires à répéter ton triomphe gàidhlig dans cinq écoles le mois prochain.
    Il resta un moment interdit puis fut envahi par une chaleur dont il ne put identifier la source. Il se rendit compte qu’il rougissait.
    — Vraiment ?
    — Tu me crois capable de te faire une blague de ce genre ?
    Sans attendre sa réponse, elle versa le vin et lui tendit son verre. Ils trinquèrent cérémonieusement.
    — A nous ! lança-t-il en forçant son accent écossais. On est les meilleurs !
    — Et s’il y en a jamais eu des meilleurs, renchérit-elle en l’imitant, ils sont tous morts.
     
    Une fois les enfants dans leur chambre, il y eut un joyeux vacarme à l’étage mais une brève apparition de Roger en Père Fouettard y mit rapidement un terme. Le calme revint, les enfants se racontant des histoires entre deux gloussements étouffés.
    — Ils sont en train de raconter des blagues cochonnes ? dit Brianna quand Roger la rejoignit.
    — Probablement. Tu crois que je devrais descendre Mandy ?
    — Non, je suis sûre qu’elle dort déjà. Quand bien même elle les entendrait, les blagues de garçons de neuf ans ne la traumatiseront pas. Elle n’est pas assez grande pour se souvenir des chutes.
    Roger prit le verre qu’elle lui avait à nouveau rempli et but une longue gorgée de vin, savourant son arôme de cassis et de thé noir.
    — Quel âge avait Jem quand il a enfin appris à raconter des histoires drôles ? Tu te souviens comme il retenait les blagues sans en comprendre le sens ?
    — Quelle est la différence entre un bouton et… et… euh… une… une chaussette ! Un BUFFLE ! AH AH AH AH AH !
    Elle imitait à merveille Jem quand il était tellement excité qu’il en balbutiait.
    Roger se tordit de rire.
    — Qu’est-ce qui te fait rire autant ?
    Ses paupières commençaient à s’alourdir et ses lèvres étaient tachées de rouge.
    — Ce doit être la manière dont tu la racontes, répondit-il en levant son verre. Santé !
    — Slàinte !
    Il ferma les yeux, respirant le vin autant qu’il le buvait. Il commençait à avoir l’agréable illusion de sentir le corps de sa femme bien qu’elle soit assise à quelques mètres. Elle semblait irradier de la chaleur par lentes pulsations régulières.
    — Comment appelle-t-on ça déjà, pour détecter des étoiles lointaines ?
    — Un télescope. Tu ne peux pas être ivre à ce point après

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