Les Mystères de Jérusalem
Non. je n'ai pas pu profiter de ma gloire bien longtemps! juste à cette époque, un accord entre le gouvernement soviétique et le gouvernement polonais de Lublin a autorisé les réfugiés polonais à
retourner dans leur pays.
- Belle histoire, fit Yossi en allumant enfin la cigarette qu'il mordillait depuis un moment. Chacun de nous a une belle histoire à raconter sur l'URSS. «a fait oublier les autres...
La porte-fenêtre se rouvrit bruWement. Doron darda ses iris bruns sur moi et dit
- Venez!
Tom était debout, adossé à la porte, les bras croisés, les m‚choires crispées, la bouche dédaigneuse. je m'assis sur mon lit en soupirant, me demandant à quoi tout cela allait aboutir. Tom eut un ricanement caustique.
- Super, Marek! Nous nous sommes fait avoir dans les grandes largeurs, à ce qu'il semble! Soit dit en passant, bravo pour votre recrutement. Très efficace, dans son genre, miss Carmel... quant à Calimani! Tant qu'à faire, nous aurions mieux fait d'envoyer des cartons d'invitation à tout le Mossad dès notre arrivée ici, vous ne croyez pas ?
je me retins de répondre sur le même ton et me contentai de demander à
Doron :
- O˘ est Orit? Pourquoi n'est-elle pas ici?
Tom répondit à sa place :
- Elle profite d'une ambulance en bas. Elle s'est égratigné le dos en jouant à la chercheuse de trésor. Ce n'est pas moi qui l'ai corrigée, hélas, elle est tombée dans des buissons! Ne vous inquiétez pas pour elle.
(Il jeta un regard acide vers Doron.) Si j'ai bien compris, son oncle lui a appris à avoir le cuir résistant.
- C'est fini, vos conneries? gronda Doron.
- Le tonton nous le fait à l'intimidation, continua Tom en ignorant Doron.
Avec un chantage, par-dessus le marché. je
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suppose que vous êtes au, courant : soit 1,expulsion, soit la collaboration. Devenir les intérimaires de je ne sais quel obscur service du Mossad! On croit rêver... Vous faites ce que vous voulez, Marek, mais, pour moi, c'est non...
- Ce que vous avez fait est parfaitement illégal, bon sang! hurla Doron, hors de lui. O˘ vous croyez-vous? Au Kansas ?... je vais vous dire une chose, tout journaliste que vous êtes, si je le veux, vous sortirez de cette pièce menottes aux poignets!...
Dans son visage rougeoyant, la balafre semblait crémeuse. Il respira lourdement, ce qui eut pour effet de remonter son ventre. Il pointa son index sur Tom, irnperturbable.
- Vous avez dragué ma nièce, mais ça n'a pas marché, voilà votre problème, mon vieux!
- Erreur. Vous devez finalement mal la connaître. Renseignez-vous, et on vous dira que ce n'est pas le genre qu'on drague. Elle s'en occupe ellemême...
- je ne vois vraiment pas le rapport, commençai-je, ahuri par la tournure de la dispute.
- J'oubliais de vous dire, Marek, ricana Tom. C'est que le tonton est aussi...
- Si vous me traitez encore une seule fois de " tonton ", je vous casse la figure! beugla Doron.
Il ne plaisantait pas, mais le sourire de Tom s'épanouit. Il tenait sa petite revanche. Doron soupira en secouant la tête tel un fauve déboussolé, regarda Yossi, totalement impassible, plus Staline que jamais. Son regard se posa sur moi. je lui demandai calmement :
- qu'est-ce vous attendez de nous?
Tom poussa un sonore "Jeesus!". je précisai à son intention :
- Calmez-vous, Tom! je n'ai pas dit que j'étais d'accord. Mais, avant de l'être ou pas, je veux comprendre, c'est tout.
- Non! grinça Tom. C'est une question de principe! je suis journaliste.
Comment voulez-vous que...?
journaliste pilleur de tombes! coupa Doron. journaliste en vacances, avais-je déjà lancé.
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- Un journaliste est tc4ours journaliste! Vingt-quatre heures sur vingtquatre et quoi qu'il fasse! s'exclama Tom avec une grandiloquence qui ne lui était guère naturelle.
je ne pus m'empêcher de sourire.
- Très inconfortable, en effet, en certaines occasions...
- Foutaises, intervint malencontreusement, Doron. que je sache, vous n'étiez pas journaliste en déposant l'or d'IsraÎl dans votre coffre!
- Doron, s'il vous plaît, n'en rajoutez pas! dis-je en levant une main dans sa direction. Tom, soyons clairs entre nous, d'accord? Vous avez le droit d'avoir tous les principes que vous voulez et de les appliquer comme vous l'entendez. C'est tout à fait respectable. Mais moi non plus, je ne suis pas sans principes. Ce sont mes " principes " qui m'ont fait vous suivre jusqu'ici et ce sont eux qui me font demander à Doron en quoi nous
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