Les Mystères de Jérusalem

pouvons
    -je peux - lui être utiles. Et mon principal principe, si j'ose dire, est de toujours tenter de comprendre!
    Tom eut un geste désabusé, comme s'il repoussait en vrac toute contradiction. Doron laissa planer un silence... du poids de son corps.
    Finalement, il se retourna vers ma table, s'apprêtant à fouiller parmi les feuilles et les documents, mais se retint au dernier moment, cette fois, et s'adressa à moi.
    - Vous permettez?
    J'eus à mon tour un geste fataliste.
    E tira de la pile un texte que j'avais recopié juste avant mon départ de Paris. Le feuillet dans une main, il se saisit d'une chaise et s'assit. La chaise parut soudain avoir été conçue pour un jardin d'enfants. Doron lut :
    - En ce temps, les serviteurs de Nabuchodonosor marchèrent sur Jérusalem, mettant le siège sur la ville.. iYabuchodonosor, roi de Babylone, arriva en personne pour l'attaquer pendant que ses serviteurs Passiégeaient. Alors Joiakin, roi de Juda, sortit pour se rendre au roi de Babylone avec sa mère, ses serviteurs, ses dignitaires et ses officiers. Id roi de Babylone lefaisait ainsi prisonnier dans la huitième année de son règne.
    Nabuchodonosor emporta de Jérusalem les trésors de la maison de Diet4 ainsi que ceux du palais royal...
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    Il s'arrêta et regarda Tom. Celui-ci ne broncha pas.

    - Un passage du second livre des Rois, dans la Bible, qui concerne la reddition dejérusalern, reprit Doron en me regatdant.
    - Exact... C'était vers l'an 600 avant l'ère chrétienne et quelques années avant la destruction du Temple, ajoutai-je.
    - Pourquoi l'avoir recopié?
    - ¿ cause de la mention du trésor, bien s˚r, mais... Disons que dans mon esprit cela évoquait aussi les conditions mêmes qui entourèrent sa dispersion et la raison pour laquelle il fut caché. J'espérais trouver chez Rab HaÔm des textes évoquant cette période, celle de l'influence de Babylone en Judée.
    - Vous pensiez qu'il possédait des documents aussi anciens, aussi rares?
    - Peut-être. Il m'avait parlé de certains textes récupérés par des moines lors de la première croisade, sauvés par eux et retrouvés dans une synagogue. E se pourrait que ces manuscrits soient de tout premier ordre.
    Calimani vous en parlerait mieux que moi.
    - Vous pensez que ce sont ceux qui ont été volés? Vous devez le savoir mieux que moi, non?
    - Avez-vous poussé plus avant la logique de cette recherche? me demanda Doron au lieu de répondre.
    _ Doron, si vous répondiez à une seule de mes questions? dis-je, à mon tour agacé.
    - Mmin...
    E se tourna vers Tom.
    - Vous ne me faites pas confiance, monsieur le journaliste, mais je vais, moi, vous faire confiance, je pourrais vous demander de sortir de cette chambre. je ne le ferai pas. je pourrais vous faire promettre de ne rien écrire ni révéler de ce que vous allez entendre. Mais je sais que vous n'en ferez qu'à votre tête. Songez seulement à l'enjeu et réglez ça avec votre conscience.
    D'un signe, il demanda à Yossi de récupérer sa tasse de café, froid depuis longtemps.
    - Nous ne pensons pas... "Je " ne pense pas, et depuis quelque temps déjà, que Sokolov et ses amis russes s'activent en
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    IsraÎl pour leur propre compte. jusqu'à vôtre ar-r-ivée, nous ne comprenions pas, à dire vrai, ce qu'ils cherchaient. Maintenant, gr‚ce à
    vous, je dois le reconnaître, nous le savons. Vous l'avez constaté avec le lingot d'Houreqanya : l'or des caches est la plupart du temps accompagné de manuscrits. Ces manuscrits datent de la période de dispersion du trésor, qui a précédé la destruction de Jérusalem par Rome. Peut-être même la première destruction, à l'époque de Babylone. Autrement dit, ces papyrus contiennent éventuellement des témoignages tout à fait fondamentaux pour l'histoire de la région... Nous pensons que la mafia russe, par l'intermédiaire de Sokolov, a conclu un marché avec une autre partie. ¿ eux l'or, s'ils en trouvent, aux autres, les manuscrits...
    - L'Irak.... murmurai-je involontairement.
    C'était évident. Pourquoi n'y avais-je pas pensé? Doron opina avec son sourire en biais.

    - Vous commencez à comprendre? L'Irak, oui... Pour plusieurs raisons, reprit-il, très à l'aise maintenant. D'abord parce qu'il existe des liens étroits et anciens entre certains membres de l'ex-nomenklatura russe, qui, pour une bonne part, dirige aujourd'hui des bandes mafieuses, et l'Irak. Il s'agit d'une influence à la fois politique - antijuive - et