Les Mystères de Jérusalem

telle une mouche affolée. Doron, lui, se tenait un peu en retrait. Durant une fraction de seconde, je me demandai si ce n'était pas pour éviter la comparaison avec le vieux professeur, tant l'un et l'autre paraissaient se situer aux extrêmes opposés des possibilités de transformation du corps humain.
    Après les présentations, que fit Calimani, Rosenkrantz plongea ses longues mains osseuses dans sa serviette, en sortit une liasse de notes dont il tendit un paquet à Wilson avant de nous contempler avec le plus grand sérieux.
    - Messieurs, dit-il d'une voix o˘ vibraient la gravité et l'émotion, notre très cher Rab HaÔm - bénie soit sa mémoire - possédait plus qu'un trésor.
    Il le savait, je n'en doute pas. Il savait aussi que, pour les mots les plus essentiels, l'heure n'est toujours pas venue de rencontrer les yeux qui les liront. E y a, parmi les manuscrits que vous nous avez confiés, commandant Doron, trois documents rarissimes. Très, très importants... Et même exceptionnels!
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    La corde pour s'en tirer
    - Pas question, cria Bernstein, vous y êtes, vous y restez! C'est vous qui l'avez voulu, mon vieux, pas moi.
    - Ed, protesta Tom en prenant sur lui pour rester calme. je ne vous raconte pas d'histoires. Avec ce que j'ai, je peux faire un bon, un super-papier...
    - Le seul papier que j'aie envie de lire de vous, c'est trente lignes sur l'attentat d'hier soir en plein marché de Jérusalem, puisque vous me dites que vous y étiez. Et ce ne sera pas signé. On le passera comme un billet de Zylberstein, puisqu'il n'est pas de retour... Bon sang! C'est toujours aussi mauvais, les communications, là-bas ?
    - je vous entends très bien.
    - Pas moi! Vous téléphonez d'o˘?
    - De ma chambre.
    - Pourquoi pas du bureau?

    - …coutez, Ed, on s'en fout d'o˘ je téléphone! Vous vous rendez compte de ce qu'il me demande, ce type? Ce n'est quand même pas vous qui allez me conseiller de devenir un auxiliaire du Mossad!
    - je ne vous conseille rien du tout, mon petit. D'ailleurs, cette conversation n'existe pas. que les choses soient claires. Un : ça chauffe pour vous, ici, et je peux vous dire que j'ai eu bien du mal à éteindre l'incendie. Les ffics ont tenté de convaincre la mère d'Aaron de porter plainte contre vous pour avoir mis son fils en danger. Apparemment, elle vous a à la
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    bonne et vous avez une chance de passer au travers des gouttes. Pas question de faire votre retour dans les colonnes du journal sans quelque chose qui tienne vraiment la route. Deux . vous êtes au milieu de la rivière, mon vieux, buvez l'eau jusqu'à l'autre bord. Après tout, c'est vous qui avez choisi de traverser sans gilet de sauvetage, non? Trois : ne faites pas la mijaurée avec le Mossad si vous pensez vraiment pouvoir en tirer quelque chose de concret...
    - _7eesus!j'en crois pas mes oreilles! C'est vous qui me dites ça, Ed?
    - Cette ligne est vraiment mauvaise, c'est normal que vous m'entendiez mal!
    - Ed, sije fais ce que me propose Doron, vous me promettez de p*sser mon reportage dès qu'il sera écrit?
    - A condition que vous rameniez le lingot.
    - Ils l'ont volé!
    - Pas mon problème. Retrouvez-le. Vos copains du Mossad vous aideront. Ils sont très forts quand ils le veulent. Si vous revenez avec le lingot comme preuve tangible de cette histoire rocambolesque, alors, d'accord, vous rentrerez par la grande porte.
    - Il y a déjà un mort, Ed, ça ne vous suffit pas, comme preuve ?
    - Non! Plein de gens meurent tous les jours pour quantité de raisons, surtout en IsraÎl...
    - Vous ne me croyez pas ? Vous ne croyez pas au trésor?
    - Si, mon petit, je vous crois. Mais quelle importance? Pour l'instant, vous n'avez rien. Des mots, des conversations dans des chambres, des hypothèses, des histoires datant de deux mille ans et des soupçons. La seule preuve, c'est votre beau lingot. Vous me racontez qu'il a joué la fille de l'air... Alors quoi?... Faites-moi une interview de ce Sokolov, s'il existe! Ou foncez dans le tas avec les Israéliens et agrippez-vous à
    votre carnet de notes!
    - O.K. je vois...
    - Faites pas la gueule, HopIdns. je ne vous dis pas que votre histoire n'est pas intéressante. Seulement qu'elle est incomplète. je ne peux rien faire de plus pour vous pour l'instant. Vous
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    vous êtes mis dans le trou tout seul. ¿ vo ' de trouver la corde pour vous en tirer...
    - La corde pour m'en tirer! fit Tom avec un ricanement Oui! J'en ai acheté
    une toute neuve il y a deux jours,