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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marek Halter
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redressa. Abattant sa main sur le bureau, il nous dévisagea avec une grimace qui, en toute autre circonstance, e˚t été
    une insulte.
    Pff! Et comment voulez-vous que je mette en place un plan sérieux avec...
    Il s'interrompit comme s'il craignait d'en dire trop. A mon côté, Calimani gloussa et, de sa main baguée, lissa avec désinvolture sa cravate.
    - ... Avec de vieux bonshommes dans notre genre, n'est-ce pas.?
    - Ce n'est pas ce que je voulais dire, se défendit Doron.
    - Mais si, mais si... je vous connais, Arié! Vous croyez toujours qu'il faut séparer la tête et lesjambes... Peut-être, cette fois, faute de grive, vous faudra-t-il manger du merle?
    - Giuseppe! soupira Doron avec un ample frémissement de la panse. Vous n'êtes plus ni merle ni grive, sans vouloir vous vexer 1 Soyons sérieux.
    Vous imaginez-vous en train de creuser dans le désert, alors que des types prêts à tout attendent le bon moment pour vous tomber dessus ?
    - Oh, vous aussi serez là, Arié... Enfin, sinon votre imposante personne, du moins toutes les " jambes " dont vous pouvez disposer...
    Doron se contenta de se remplir une nouvelle tasse de café. Calimani se tourna fièrement vers Wilson, puis vers moi, lissa délicatement ses mèches impeccables et, avec une légère et cérémonieuse inclinaison du buste, déclara :
    - Eh bien, messieurs, quitte à vous surprendre, sachez qu'un peu d'action me tente. Doron, considérez queje fais acte de candidature pour votre mauvais coup..., dont nous ne savons toujours rien, pas même o˘ il se passera...
    - Giuseppe, insista Doron, nous n'arriverons à rien sans Hopkins, vous le savez bien. C'est lui qui est au coeur de la machine parce que c5est lui qui l'a mise en branle! Sans lui, ils éventeront le piège avant même que nous le mettions en place.
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    - Oui... donc qui ça, " ils "? demanda Wilson comme s'il se réveillait.
    - Attendons que Rosenkrantz soit là, et quand vous nous aurez fait votre petit compte rendu je vous proposerai mon hypothèse, lui répondit Doron, réticent.
    - Et Orit? interrogeai-je du ton le plus neutre possible. Elle ne nous rejoint pas ?
    - je viens de l'avoir au téléphone, bougonna Doron en évitant mon regard.
    C'est elle qui m'a confirmé que votre Américain nous faussait compagnie.
    - Ah, fit Cahmani perfidement. Elle a donc eu l'occasion de lui reposer la question ?
    Avant de répondre, Doron jeta un coup d'oeil à Wilson comme pour s'assurer que l'Anglais était bel et bien perdu par tous ces sous-entendus.
    - Oui, elle a pu, comme vous dites! Elle s'y est employée avec coeur, apparemment. Ils se sont retrouvés par hasard à Mahané Yehouda, hier soir, juste après l'attentat, et...
    E acheva sa phrase d'un geste bref
    - Ah* fit encore Calimani en m'adressant une oeillade que j'ignorai de mon mieux.
    Livide d'une colère qu'il ne pouvait plus cacher, Doron vida d'un trait sa tasse de café. Ses yeux perçants se levèrent dans ma direction comme si j'étais la source même de sa fureur.
    - Un drôle de coco, votre ami! Ce n'est pas la conscience qui l'étouffe, hein... Beau gosse, dragueur, fouineur, baratineur et... et pour le reste, on repassera!
    ¿ dire vrai, je n'étais pas loin de penser comme lui. Comme lui, quoique d'un tout autre point de vue, je savais que notre jugement sur la décision de Tom était pour le moins pollué par, disons, un ressentiment teinté de jalousie... Ma mauvaise conscience m'obligea à plus de justice.
    - je comprends votre colère, Doron, commençai-je sans grande conviction.
    Mais nous ne pouvons pas accuser Tom de tous les maux. On peut comprendre sa...
    Un rire grêle qui ressemblait à un interminable hoquet m'interrompit.
    Tandis que nous nous retournions tous vers la porte, une voix haut perchée s'exclama :
    308

    i i Ô
    iii
    -j'I
    - Messieurs, messieurs! Comme je suis désolé! qje! Vraiment, quelle stupidité! J'ai posé le pied par terre et... l'…ternel a voulu juger de ma souplesse, peut-être.
    Le rire reprit, crécelle caquetante et stupéfiante qui semblait entrechoquer les os mêmes de Rosenkrantz tant il était maigre. Le bras droit fermement agrippé à une béquille, Yossi-Staline le soutenant par le coude gauche tout en portant sa serviette, le professeur Rosenkrantz fit son entrée dans le bureau. Doron se leva, Wilson se précipita vers Rosenkrantz pour le soutenir. Nous le conduisîmes vers le fauteuil de Doron. Yossi ly déposa comme une plume, Wilson tournant autour d'eux

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