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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marek Halter
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vite que mon père lui racontait n'importe quoi. E fit enlever ma petite soeur. La liberté et la santé de Monya en échange des papyrus...
    C'est le soir de l'enlèvement que mon père m'a enfin raconté toute cette histoire. Il pleurait, de honte, de
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    culpabilité... Ce fut pour moi un moment encore plus terrible que d'apprendre comment on les avait tués. je lui ai demandé s'il allait sauver Monya. Il m'a répondu - " je ne peux pas, Aaron! J'ai commis un trop grand péché avec ce vol: j'ai libéré le Mal. je l'ai sorti des sous-sols de la rue Vozdvigenka et lui ai permis de courir le monde. Si ce Sokolov possède à nouveau les papyrus, il ira àjérusalem profaner le trésor, profaner la Sainte Ville. Il tuera autant de juifs qu'il faudra pour cela... "
    Nous nous sommes disputés. je lui ai dit: " Si tu ne lui donnes pas ces manuscrits, il te tuera et tuera Monya avant toi... Tu sais qui sont ces types, tu les connais depuis des années! "
    IR hochait la tête : " Oui, oui, je sais, mon fils. je le sais bien. Ils nous tueront. Mais, après, il n'y aura plus personne à tuer! "
    je crois que j'avais envie de lui taper dessus. je criais
    " Tu ne penses pas à nous! Comment peux-tu faire une chose pareille ? Tu vas tuer Monya aussi s˚rement que si tu lui tirais dessus! " Lui me ré
    ,Pondait sans élever la voix qu'il le savait bien mais que l'Eternel le savait aussi. Béni soit Son nom...
    quoi que je dise, il me répétait que, depuis le début, il s'était trompé. "
    quand j'ai pris ces papyrus, j'aurais d˚ aller en IsraÎl au lieu de venir ici. J'ai vu le veau d'or. Voilà la vérité. Mais comment pouvais-je savoir?
    Il aurait fallu que je sois plus près du Saint, béni soit Son nom! Hélas, je ne mettais jamais les pieds à la synagogue ... J'ai accumulé erreur sur erreur, mon fils... Il n'y a pas d'autre vérité. "
    je l'ai de nouveau supplié d'épargner Monya, de tout expliquer à Sokolov.
    C'était encore possible. Il s'est levé et m'a regardé comme sije n'avais encore rien compris. Il a posé la main sur ma tête: " Tu me crois aussi naÔf, mon fils? Crois-tu qu'ils nous laisseront en vie? qu'ils laisseront courir Monya dans Brighton Beach même si je dis o˘ sont les manuscrits?
    Nous sommes déj à morts, Aaron. Le seul mal que je puisse leur faire, la seule force qu'il me
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    reste contre eux, c'est de me tair*-
    être, et ta mère aussi. " Ainsi tu vivras peut-Il ne faisait pas encore jour quand il est parti de chez nous après avoir prié avec ma mère. quand il a été sur le seuil, elle lui a dit : "Je ne sais pas ce que tu vas faire, Evgei.je n'aijamais su pourquoi tu faisais une chose plutôt qu'une autre, pourquoi on devait aller là plutôt qu'ailleurs.jusqu'à aujourd'hui, ça ne m'ajamais gênée. Mais, cette fois, ne reviens pas sans Monya, ou c'est moi qui te tuerai. "
    Tu connais la suite.
    Enfin, presque...
    qui sait si mon père n'avait pas raison? Si à mon tour je n'avais pas voulu retrouver les papyrus et venger Monya...
    Tom Hopkins, toi qui fus mon seul ami pendant ces derniers mois, je vais te dire pourquoi Sokolov veut me tuer. Tu pourras en rester là ou réfléchir à
    ce que je vais te proposer...
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    Il était presque quatre heures du matin. Ed Bernstein, en robe de chambre mauve à rayures vertes, les paupières aussi lourdes que le regard, ouvrit sa porte. Dans la lumière tombée du plafonnier du couloir, la barbe naissante qui envahissait ses joues ressemblait à de la poussière métallique. Il examina Tom comme s'il faisait face à un dément.
    - Là, Hopkins, fit-il d'une voix exténuée, vous passez les bomes!
    - Il faut absolument que je vous parle.
    Bernstein le regarda une fois encore des pieds à la tête. Dans cette seconde d'hésitation, Tom comprit qu'il cherchait une phrase bien sentie à
    lui lancer juste avant de claquer sa porte.
    - Ed, laissez-moi entrer. Depuis hier, les Russes ne me l‚chent pas d'une semelle. J'ai appris des choses incroyables... Vous aviez raison, pour Aaron, il y avait autre chose, mais je vous jure que vous n'allez pas en croire vos oreilles!
    - je ne le crois déjà pas, soupira Bernstein.
    Sa main abandonna la poignée de la porte. E tourna le dos et s'enfonça dans le couloir de l'appartement.
    En deux pas, Tom franchit le seuil et referma soigneusement les verrous.
    Bernstein annonça

    - je vais faire du café.
    Tom alla dans le salon qui servait aussi de bureau ou de local d'archives, comme on voulait. ¿

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