Les Mystères de Jérusalem
ville, personne ne comprend rien à vos -nigmes! Allez donc vous coucher...
- Ed, Aaron est mort pour ça!
- C'est pas mon affaire.
Il y eut un lourd silence. Finalement, Bernstein le rompit, les ,eux plissés, scintillants d'ironie.
- N'imaginez pas que vous pourrez avoir le Pulitzer avec ça, rion petit...
Le George-Polk, peut-être. Vous savez ce que c'est?
- Le prix du risque, oui, bien s˚r.
- Le prix du dernier des crétins de journaliste, oui... Souveiez-vous quand même que Polk n'en est pas revenu, lui! «a veut dire que vous me commandez le reportage? Vous rigolez!
Ed!
Pas question... Cette histoire tient à peine debout! Vous ne 3,vez pas dans quoi vous mettez les pieds! Pas question que le imes s'engage à quoi que ce soit... Surtout avec vous!
- J'irai quand même, vous le savez...
- Paifàit. «a me convient. Il n'est pas mauvais que vous disaraissiez de notre vue pendant quelque temps. Prenez deux lois de vacances... Frais de voyage pour vous.
- Tout ce que je vous demande, c'est de pouvoir travailler vec les bureaux de Paris et de Jérusalem si j'en ai besoin.
- je ne promets rien. je ne vous promets même pas de :)nnaître encore votre nom dans deux mois...
Ed souriait, et Tom rit doucement, se détendant.
- Ed> à ma place, à mon ‚ge, vous feriez exactement comme Loi, n'est-ce pas ?
Bernstein se leva en exagérant sa grimace de lassitude. Ses continuaient de briller.
Foutez-moi la paix et allez dormir, mon petit.
Tom retrouva le Windstar dans le parking de la Septième venue. E n'y avait pas de Russes en vue. Il n'y en avait nulle tri. Ou alors, ils avaient appris à devenir invisibles.
Il allait bientôt faire jour, mais la circulation était encore très ible.
IR rentra sans encombre et sans se presser jusque chez lui, sen ' ant *a_ clef dans la porte de
à Greenpoint. Ce n'est q*7e_ng"Pa*nt a l'appartement qu'il devina ce qui l'attendait : la clef ne tournait plus dans la serrure, mais la porte s'ouvrait quand même 1
Il ne restait plus rien qui ne f˚t brisé, déchiré ou éventré! lh avaient fait ça en grand, avec application. Même la moquette avait été découpée et soulevée, les rayonnages de la penderie retirés et ses balles de tennis découpées en deux!...
La première réaction de Tom fut de se féliciter d'avoir détruit la disquette d'Aaron après en avoir expédié les fichiers par e-mail au bureau du iYezv Tork 7-imes de Paris.
La seconde fut de se dire que les hommes de Sokolov ne cherchaient pas réellement quelque chose. Le Russe devait être trop intelligent, trop rusé
pour croire une seule seconde que Tom puisse laisser quoi que ce soit d'important dans son appartement. Non, ce qu'il cherchait, c'était à
l'impressionner. Lui faire une fois de plus passer le message : laisse tomber, je suis le grand méchant loup! C'était une erreur. Cela produisait l'effet inverse. Si Sokolov se donnait tant de mal pour lui faire peur, c'était donc que lui aussi craignait quelque chose et qu'Aaron avait raison : Tom pouvait être le grain de sable capable d'empêcher la mafia de violer l'histoire de Jérusalem en silence!
La troisième réaction de Tom fut quand même de se dire: " Et merde! " IR
avait sous les yeux le divan de cuir acheté plus de trois mille dollars avec Suzan, lacéré méthodiquement au couteau, ses robes réduites en charpie, ses assiettes chinoises désormais à peine utilisables pour en faire un puzzle. Il se souvint soudain du message qu'elle lui avait laissé
un siècle plus tôt dans sa vie, mais seulement la veille si l'on s'en tenait au calendrier : dans une heure, deux au plus, Suzan serait là pour récupérer ses affaires! Comment allait-il lui expliquer qu'elle n'avait plus rien à emporter? qu'il ne lui restait même pas un gant de toilette qui ne soit en charpie et bon, comme tous les souvenirs de leur vie commune, pour la poubelle. Il entendait déjà ses hurlements!
Il hésita une vingtaine de secondes, se demandant s'il devait faire un peu de ménage pour atténuer le choc. Une citation de saint Luc lui vint opportunément à l'esprit: Si vous nepouvezpas la moindre des choses, pourquoi vous inquiéter du restant?
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Il n'y avait Wune chose qu'il Po'¸*taire, -dabsolument nécessaire et possible : dormir. Il s'effondra tout habillé sur le canapé défoncé et sombra en quelques secondes.
Il fut réveillé par un étrange crissement. Il faisait grandjour, et il découvrit Suzan qui marchait dans la vaisselle.
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